Au centre de ce que certains appellent déjà le "SepangGate", Valentino Rossi s'est vu suggérer d'éviter ce week-end à Valence les déclarations ayant trait à l'accrochage avec Marquez. La même "retenue" a bien entendu été demandée à ses différents rivaux. Le Docteur, toujours en tête du championnat…
Au centre de ce que certains appellent déjà le "SepangGate", Valentino Rossi s'est vu suggérer d'éviter ce week-end à Valence les déclarations ayant trait à l'accrochage avec Marquez. La même "retenue" a bien entendu été demandée à ses différents rivaux. Le Docteur, toujours en tête du championnat du monde avec 7 points d'avance sur Lorenzo, est cependant revenu sur le refus du Tribunal arbitral du sport (TAS) d'accéder à sa demande de repousser la sanction qui le fait partir dernier à Valence (lire MNC du 6 novembre).
"Déçu plus qu'en colère"
Le nonuple champion du monde s'est dit "déçu plus qu'en colère" par cet arbitrage, qui lui ôte toute chance de se battre à la régulière avec Lorenzo pour l'obtention du titre 2015. "Je suis déçu de ne pas pouvoir jouer ma chance, que je m'étais construite depuis le début de l'année et même avant. On m'enlève toute possibilité de jouer ma chance. Ça me rend amer et ça me déçoit, mais c'est comme ça. Ce sont les règles du jeu, il faut les accepter".
"Carmelo (Ezpeleta, NDLR) et la FIM nous ont dit de ne rien dire au sujet du passé et au sujet de Sepang. Je suis d'accord parce qu'on doit disputer la dernière course et on doit se concentrer sur notre objectif et donner le meilleur de nous-mêmes pour ce week-end", rappelle l'italien convoqué à une réunion avec le Bureau permanent du MotoGP hier après-midi.
"Je regrette juste d'avoir élargi ma trajectoire"
Interrogé sur les éventuels regrets qu'il nourrit suite à cette affaire, Rossi reconnait en partie ses torts : "je regrette juste d'avoir élargi ma trajectoire et de ne pas avoir suivi ma ligne normale. A part ça, il vaut mieux qu'on parle de ce week-end", a répondu l'italien en refusant de s'exprimer sur le mouvement de sa jambe gauche pendant l'accrochage, interprété par beaucoup comme un coup de pied à l'origine de la chute de Marquez.
Une version que le vice président du HRC, Shuhei Nakamoto, s'est dit prêt à prouver en rendant publiques les données télémétriques de la moto de Marquez... avant de se rétracter hier après-midi au prétexte d'une volonté de ne pas vouloir jeter de l'huile sur le feu avant la finale et d'interférer dans son bon déroulement en mettant ces données à disposition des médias intéressés (dont MNC, bien sûr)...
"Nous avons réfléchi, nous en avons parlé avec Marc et nous sommes d'accord sur le fait que, pour le moment, notre priorité est de faire que ce week-end soit un week-end de sport", se justifie Livio Suppo, directeur du team Honda Repsol. "Il y a un championnat en jeu et nous voulons éviter que quiconque pense que nous parlons maintenant pour influencer le Tribunal arbitral du sport (qui examine toujours la sanction appliquée à Rossi, NDLR). Quand nous estimerons que cette information sera moins sensible, nous dévoilerons les données."
Rossi "surpris" de la démarche de Lorenzo auprès du TAS
Poursuivant cette démarche de silence radio à propos de Sepang, le n°46 a catégoriquement refusé de s'exprimer sur l'action entreprise par son propre coéquipier, Jorge Lorenzo, dans le but d'intervenir dans la décision du TAS (lire MNC du 4 novembre 2015 : Lorenzo débouté dans sa demande d'intervention devant le TAS)
Cette action l'a toutefois "surpris" reconnaît-il, tandis que le team officiel Yamaha a publiquement exprimé son désaccord avec cette interférence montée en secret par Lorenzo et ses proches : "nous ne nous attendions pas à l'intervention de Jorge auprès du TAS. Il aurait dû nous en avertir, comme l'a fait Rossi, qui nous a tenu informé de toutes ses démarches", a estimé Massimo Meregalli, directeur de l'équipe, sur la chaîne Sky Italia.
"C'était son droit, mais ça nous a contrarié et nous n'avons pas compris les raisons de sa demande car il ne fait pas partie des faits concernés. L'ambiance (dans le team, NDLR) est pesante", admet le dirigeant italien qui a néanmoins précisé que Rossi et Lorenzo ne seraient pas séparés par un mur à Valence comme cela a pu se faire dans le passé.
Par ailleurs, Yamaha a fait savoir que le désaccord avec Lorenzo ne remettait pas en cause son contrat pour l'an prochain (pour le moment ?), contrairement à ce que la rumeur affirme. Une mise au point confirmée par Lorenzo lui-même et par Rossi, qui a affirmé que la physionomie de la grille ne changerait pas l'an prochain.
De par ses vives critiques envers Rossi et sa tentative de l'enfoncer auprès du TAS, Jorge Lorenzo ne s'est néanmoins pas fait que des amis et a même perdu le soutien d'un de ses sponsors, Sector no Limits. L'horloger italien a fait savoir que "la marque n'a pas pu s'identifier aux événements des dernières semaines dans le championnat du monde" en annonçant sa décision de mettre un terme à sa collaboration avec le majorquin en fin de saison.
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