Malgré la victoire de Yamaha aux 12H d'Estoril, finale inédite du championnat du monde EWC, c'est bien Suzuki qui repart du Portugal avec un nouveau titre de champion du monde d'endurance : le 16ème !
La quatrième place au départ et à l'arrivée des 12H d'Estoril (Portugal) aura suffi à Etienne Masson, Gregg Black et Xavier Siméon sur la Suzuki n°2 du SERT pour offrir au Suzuki Endurance Racing Team son 16ème titre de champion du monde, cette fois sous la houlette de Damien Saulnier !
"J'ai une pensée pour l'ancienne équipe du SERT sans qui nous ne nous serions pas là aujourd'hui", rappelle le nouveau team manager depuis le départ de Dominique Méliand : "je pense aussi à Vincent Philippe qui était avec nous pour la victoire au Bol d'Or mais je suis aussi super fier de ma nouvelle équipe. Le SERT a été toujours une belle aventure humaine et cela me tient à cœur de poursuivre dans cette lignée. Je remercie aussi tous nos partenaires, Dunlop, Motul, Yoshimura et bien sûr tout les autres qui nous ont beaucoup aidés et avec qui l'aventure va continuer".
"L'année dernière nous sommes passés juste à côté du titre. C'est fait en 2020 avec une nouvelle équipe. L'année a été compliquée et cette dernière course où nous devions gérer notre avance au championnat n'a pas été facile non plus. Mais nous sommes restés concentrés sur notre objectif jusqu'au bout. Le SERT est une belle équipe soudée. Je suis très content d'en faire partie et j'espère vivre encore longtemps de beaux moments avec cette famille !"
"Ce titre me fait énormément plaisir ! Je cours après depuis 2016, depuis l'accident d'Anthony. La suite a été très compliquée. Il a fallu se relever et se battre, tous les jours. Nous avons dû ensuite gérer le nouveau SERT et reprendre presque tout à zéro. Il a fallu enfin faire face au départ de Vincent et à l'arrivée d'un nouveau pilote. Cela faisait beaucoup de choses mais tout a très bien fonctionné, dès le début. La concurrence est de plus en plus rude mais le SERT ne lâche jamais !"
Premier à l'arrivée et deuxième au championnat du monde, le Yamaha Austria Racing Team (Karel Hanika, Marvin Fritz et Niccoló Canepa) s'impose de justesse (24,5 secondes !) devant la Honda n°5 de FCC TSR Honda France (Josh Hook, Freddy Foray et Mike di Meglio) tandis que la Kawasaki n°1, désormais ancienne championne du monde, termine 6ème à l'arrivée et 5ème au championnat aux mains de David Checa, Jérémy Guarnoni et Erwan Nigon, victimes d'une casse de chaîne.
"Ça a été une course très intense, on est partis avec un choix de pneus qui n’était pas idéal pour nous. Ensuite on a réussi à prendre un bon rythme, je pense qu’on aurait pu se battre pour la victoire à la fin, donc le plaisir aurait été encore meilleur. Mais je pense qu’il faut accepter cette deuxième place, c’est un super résultat. Tout le monde a fait un excellent travail et ce n’était que la deuxième course de cette moto, donc on en tire que du positif pour l’année prochaine".
"On a fait une bonne course, la moto était performante tout au long de l’épreuve et on avait le rythme pour gagner. C'était vraiment difficile pendant les relais successifs vers la fin. Il y a certainement des choses que nous devons améliorer dans les stands, parce que je pense que cela nous a coûté une sacrée chance de gagner cette course. Mais nous devons être satisfaits de l’issue finale, nous terminons à la deuxième place, nos chronos étaient bons et même si ce n'est pas une victoire, c'est un beau résultat. Lorsqu'on a une moto incroyable, le résultat final importe peu. L'équipe a fait un travail incroyable ici et je tiens à la remercier chaleureusement, ainsi que tous ceux qui ont participé à ce travail. J'ai déjà hâte d'être à l'année prochaine".
"Finir deuxième ce n’est pas si mal, je tiens à remercier mes coéquipiers qui ont terminé la course et qui ont fait un travail extraordinaire sur un circuit physique comme celui-ci. J’ai des problèmes aux épaules qui me privent de force dans les bras, ce qui m’a causé quelques difficultés au Mans et encore plus ici où il fallait avoir un gros rythme. Je vais profiter de l’intersaison pour traiter ce problème et j’espère très vite pouvoir profiter pleinement à nouveau du plaisir de piloter cette fantastique moto".
Enfin, notons les abandons de National Motos (Honda n°55), Bolliger Switzerland (Kawasaki n°8), Pitlane Endurance (Yamaha n°86) et ERC Endurance (Ducati n°6).
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