Malgré la nouvelle victoire de Yamaha aux 8H de Slovaquie 2019 ce week-end, la Suzuki officielle n°2 du SERT profite de sa deuxième place - et de l'abandon de la Kawasaki SRC n°11 - pour prendre la tête du classement EWC en championnat du monde d'endurance. Débriefing.
La Yamaha n°7 du YART remporte pour la deuxième année consécuitve les 8H du Slovakia Ring ! Partis en pole position, Broc Parkes, Marvin Fritz et Niccolò Canepa ont dominé pendant toute la course et terminent avec un tour d'avance sur la Suzuki n°2 du SERT (Vincent Philippe, Etienne Masson et Gregg Black).
"C'est un résultat fantastique", se réjouit Broc Parkes. "J'avais mal à l'épaule et au coude après ma chute mardi mais j'ai pu faire un relais. Je me sentais bien mais Mandy (Kainz, le team manager, NDLR) a décidé de jouer la sécurité car Nicò et Marvin avaient le bon rythme pour continuer. Je suis heureux d'avoir été le plus rapide en qualifs etavec mes blessures j'étais content de pouvoir rouler en course".
"On méritait vraiment cette victoire après notre mésaventure au Mans", estime Niccolò Canepa. "Toute l'équipe a fait du bon travail dans des conditions difficiles : c'était sec et chaud, puis humide et froid, puis de nouveau sec, c'était vaiment dingue. On avait la meilleure stratégie, on n'a pas fait d'erreur et maintenant le championnat est de nouveau ouvert donc on verra comment ça se passe sur les prochaines courses".
"C'était une course difficile et l'équipe a super bien travaillé", confirme Marvin Fritz. "Mes coéquipiers étaient rapides, la moto a vraiment bien marché et on a fait les bons choix en fonction des conditions. Mon deuxième relais était difficile, avec encore des averses mais pas suffisamment pour mettre les pneus pluie. C'était dur de trouver le bon rythme sans faire d'erreur stupide mais ça s'est bien passé et on est super content d'avoir gagné".
De leur côté, les pilotes du SERT se réjouissent de prendre la première place au classement général.
"C'était une course difficile, mais on a réussi à la gérer très intelligemment jusqu'à l'arrivée", estime Vincent Philippe. "On termine avec un bon résultat, on mène le championnat et on est confiant pour les prochaines épreuves".
"J'ai été l'un des premiers à rouler sur les pneus slicks quand la pluie s'est arrêtée", explique Etienne Masson. "C'était dur au début, mais ce fut une stratégie payante car on termine sur la deuxième marche du podium et ça fait du bien".
"Je n'étais pas satisfait de notre troisième place au Mans, mais je suis très content après cette course", conclut Gregg Black : "on n'était pas les plus rapides ici mais on a été réguliers, la moto était fiable et c'est ce qui paye en endurance".
La Honda n°1 de F.C.C. TSR Honda France championne du monde en titre (Josh Hook, Freddy Foray et Mike di Meglio), victime d'un problème de frein qui l'a fait descendre en fond de classement, termine finalement sur la troisième marche du podium grâce à la rapidité de Mike di Meglio (nouveau record de la piste en 2'03.938) et gagne une place au classement général (5ème) après sa course difficile aux 24H Motos du Mans.
Quatrième en Slovaquie, la Yamaha n°13 de Wepol Racing (Sheridan Morais, Daniel Webb et et Michael Laverty) devance d'un cheveu la Yamaha n°333 de VRD Igol Pierret Expériences (Florian Alt, Florian Marino et Xavier Siméon).
Déception en revanche pour la Honda n°111 (Randy de Puniet, Sébastien Gimbert et Yonny Hernandez), qui termine seulement 8ème alors qu'elle était encore en mesure de prétendre à la victoire face à la Yamaha n°7 après plus de six heures de course. Hélas, une deuxième chute de Randy de Puniet a ruiné ses espoirs.
Même constat amer pour la Kawasaki SRC n°11 (Jérémy Guarnoni, David Checa et Erwan Nigon), la BMW officielle n°6 ERC-BMW Motorrad Endurance (Kenny Foray, Julien da Costa, Mathieu Gines et Jan Bühn) et la BMW n°21 de Fany Gastro BMW Motorrad by Mercury Racing, qui ont dû abandonner sur problèmes mécaniques.
"Le plan de course a été respecté en ce début d’épreuve où il était convenu de ne prendre aucun risque", explique Pierre Scomo, directeur de la compétition chez Kawasaki France. "Ceci étant, de la 7ème place en début de course, nous sommes remontés en toute logique à la 4ème position bien que gênés par une chute sous nos roues ! Le pire a été évité et David Checa a pu prendre le guidon pour son premier relais. Nous occupions alors une prudente 4ème position... Mais à 13h18 précisément, la 11 est au ralenti tout au fond du circuit dans le secteur 2, à l’opposé des stands. Quelques minutes plus tard, c’est le retour au box pour la recherche de la panne. Une anomalie moteur ayant été détectée, hypothéquant nos chances de bien figurer, décision fut prise d’abandonner. C’est frustrant pour nous tous, y compris et surtout pour Erwan Nigon qui n’a pu prendre le guidon, mais ce sont les aléas de la course et il faut l’accepter".
En Superstock, la Suzuki n°72 du Junior Team Le Mans Sud Suzuki (Louis Rossi, Hugo Clère et Alexis Masbou) s'impose devant les Kawasaki n°24 du BMRT 3D Maccio Racing (Anthony Loiseau, Jimmy Maccio et Jonathan Hardt) et n°33 du Team 33 Coyote Louit Moto (Enzo Boulom, Chris Leesch and Kevin Manfredi).
11ème à l'arrivée, la BMW n°56 du German Endurance Racing Team conserve la tête en Coupe du Monde FIM Superstock après sa victoire au Bol d'Or et son abandon au Mans.
Rendez-vous le 9 juin pour les 8 Heures d'Oschersleben (Allemagne) : restez connectés !
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