Le team officiel Yamaha ne digère pas - loin s'en faut - la pénalité de tour rallongé (Long Lap) que devra observer son leader Fabio Quartararo lors du prochain Grand Prix en Grande-Bretagne. Son directeur Lin Jarvis fustige le manque d'équité, d'objectivité et de cohérence des commissaires MotoGP : rien que ça !
"Lin Jarvis, directeur général de Yamaha Motor Racing et directeur de l'équipe Monster Energy Yamaha MotoGP, exprime sa déception face à la pénalité de Long Lap pour le prochain Grand Prix de Grande-Bretagne Monster Energy que Fabio Quartararo a reçue du panel des commissaires FIM MotoGP à la suite d'un incident de course avec Aleix Espargaró au tour 5 de la course TT Assen", fait savoir le team officiel Yamaha dans un communiqué.
Cette réaction intervient au surlendemain du Grand Prix des Pays-Bas durant lequel le champion du monde en titre et actuel leader au championnat s'est raté en dépassant par l'intérieur son plus proche rival au provisoire, Aleix Espargaro, ce qui s'est soldé par passage dans les graviers pour le pilote Aprilia et une - première - chute pour Fabio.
Le pilote niçois avait aussitôt reconnu sa faute dans ce qui apparaît comme un fait de course, certes fâcheux pour son adversaire mais absolument pas prémédité : "c'était une erreur de débutant", admet piteusement le n°20, conscient d'avoir confondu vitesse et précipitation alors que la course n'en était qu'à ses débuts.
OH NON ! La chute de Fabio Quartararo !
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Aleix Espargaro, pourtant victime de cette mauvaise appréciation, avait sportivement accepté les excuses de Fabio sans exprimer davantage de rancune : le n°41 était surtout déçu d'être passé à côté d'une victoire qui lui tendait les bras, preuve en est sa spectaculaire remontée et son incroyable double dépassement sur Miller et Binder pour décrocher la 4ème place !
Fabio Quartararo étant par ailleurs rarement impliqué dans des accrochages, l'affaire semblait close… Sauf que la direction en a décidé autrement et lui inflige une sanction de tour rallongé (avec passage obligatoire dans un dégagement prévu à cet effet) ! "Désormais, tu ne peux plus essayer de doubler car ils pensent que tu es trop ambitieux", s'est aussitôt insurgé le n°20 sur les réseaux sociaux.
Son patron Lin Jarvis en rajoute une couche et n'hésite pas à remettre en cause l'intégrité sportive des commissaires de course : "Nous sommes déçus de voir l'inégalité avec laquelle les pénalités sont appliquées par le panel des commissaires FIM MotoGP", fulmine le dirigeant londonnien qui souligne "l'incohérence avec laquelle les pénalités sont appliquées par le panel des commissaires".
Jarvis fait référence à certaines actions restées impunies, parfois à l'incompréhension générale : Bagnaia qui fauche Martin au Qatar, Miller qui balaie Mir au Portugal, Nakagami qui harponne Rins (encore !) et élimine Bagnaia en Catalogne. MNC note que Fabio faisait justement partie des pilotes qui reprochaient aux commissaires l'absence de sanctions contre Nakagami : doit-on y voir la réponse du berger à la bergère ?
"Yamaha MotoGP considère cela comme un incident de course", poursuit son employeur, qui rappelle que son pilote "a la réputation d'être un coureur propre, sans antécédents d'incidents antérieurs. C'était une erreur honnête sans intention malveillante".
Lin Jarvis reconnaît l'erreur d'appréciation de son pilote vedette et son impact négatif sur le déroulement de la course de son rival Espargaro, mais estime cependant "que le panel des commissaires FIM MotoGP mesure la gravité des incidents de course en se basant sur des normes subjectives incohérentes".
Cette incohérence porte selon lui "atteinte à l'équité du MotoGP et à la confiance dans la compétence des commissaires", accuse carrément Lin Jarvis, qui s'est tourné vers tous les moyens à sa disposition pour faire appel de cette sanction. La rareté de cette démarche et la force des propos en disent long sur le mécontentement de la marque japonaise !
"Nous avons voulu faire appel de la décision des commissaires sportifs dimanche sur le circuit d'Assen, mais ce type de sanction n'est pas sujet à discussion ni appel", regrette-il. "Nous avons ensuite souhaité soulever la question, par principe, auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), mais une telle question n'est pas non plus susceptible d'appel".
"C'est précisément pour ces raisons que des décisions correctes, équilibrées et cohérentes doivent être prises et exécutées par les commissaires sportifs dans un délai correct et raisonnable", estime le dirigeant du service compétition de Yamaha Motor.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
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24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
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