Uptis, le pneu/roue révolutionnaire et sans air de Michelin attendu sur le marché dès 2024, a fait ses premiers tours de (quatre) roues en public à l’occasion du récent salon IAA de la mobilité de Münich. Verra-t-on un jour nos motos et scooters équipées de pareilles chausses ? Mystère et boule de gomme.
"Une première !", s’enthousiasme la manufacture de Clermont-Ferrand. "C’est sur une eMini que le pneu sans air de Michelin a fait ses premiers tours de roue en public". Ses premiers tours de quatre-roues puisque pour l’heure et à la connaissance de Moto-Net.Com qui poursuit ses investigations, ce projet dévoilé il y a deux ans n’est pas décliné sur nos motos et scooters...
"Par sa structure vraiment différenciante, ou encore "bizarre" comme nous l’avons souvent entendu, le prototype Uptis a réellement attisé la curiosité et aura marqué les esprits de nombreux visiteurs, se réjouit Cyrille Roget, directeur de la communication technique et scientifique du groupe Michelin.
"Nous avons vécu un moment exceptionnel, et notre plus grande satisfaction, c’est lorsqu’en fin de roulage, nos passagers, certes un peu sur leurs gardes au départ, affirmaient n’avoir senti aucune différence par rapport à un pneu classique". Mais alors, quel intérêt de travailler sur ce pneu dérivé des roues proposées par Michelin pour engins de chantier (voir la seconde vidéo en bas d'article), et dont la commercialisation est programmée pour 2024 ?
Selon son concepteur, ce pneu du futur possède trois avantage : supprimer les risques de perte de contrôle ou d’arrêt dangereux après une crevaison, limiter les dommages en cas d’immobilisation du véhicule et éliminer les soucis en cas de sous ou sur-gonflage, réduire son empreinte écologique en diminuant le nombre de pneumatiques mis au rebut...
"Chaque année, 20% des pneus sont mis au rebut à cause d’une crevaison (12%) ou d’une usure irrégulière (8%), liée à une pression mal adaptée", estime Michelin. "Ceci représente l’équivalent de 200 millions de pneus, ou encore, de 2 millions de tonnes de matière. Soit le poids de 200 tours Eiffel chaque année !" Ne manquerait plus qu’il soit produit à Clermont, et la quadrature du pneu serait résolue !
Le Bibendum n’évoque pas le manque à gagner que cela représenterait pour lui et ses confrères. On imagine aisément que le tarif du pneu Uptis, supérieur à celui des gommes actuellement disponibles sur le marché, permettrait d’amortir le choc. Quid alors des fabricants de jantes, court-circuités par ce nouveau produit ? Affaires à suivre sur MNC : restez connectés !
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