Confronté à des difficultés économiques persistantes, le célèbre fabricant de vêtements et accessoires de cuir français Segura vient de licencier neuf de ses 40 salariés.
Confronté à des difficultés économiques persistantes, le fabricant de vêtements et accessoires de cuir français Segura vient de licencier neuf de ses 40 salariés. Cette SARL familiale au capital de 900 000 FF, domiciliée à Nîmes (Gard), avait déjà été placée en redressement judiciaire le 17 mai suite à un dépôt de bilan. Son patron, Louis Ségura, s'exprime aujourd'hui dans le Midi Libre : "Je regrette ces licenciements, qui ont été effectués suite à une ordonnance du juge. Nous sommes obligés de nous séparer de plusieurs collaborateurs pour tenter de sauver le reste de l'entreprise. La situation nous oblige à faire fabriquer certains éléments de nos produits au Maroc, où la main d'oeuvre est moins chère", explique-t-il avant de balancer gentiment ses petits camarades : "Certains ne se privent pas pour importer directement des produits d'Extrême-Orient, avec un prix de revient quatre à cinq fois moindre. Ce qui a fait notre renommée, c'est la qualité de nos produits fabriqués en France, par une main d'oeuvre française. Je ne regrette pas ce choix, mais c'est aujourd'hui impossible d'être compétitif en se limitant à cela. C'est dommage, mais il y va de la survie de l'entreprise Segura. Ce redressement judiciaire est comme une parenthèse. Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste. J'observe simplement attentivement ce qui se passe". En 1998, malgré un chiffre d'affaires de plus de 17 millions FF, Segura n'a réalisé qu'un modeste résultat net de 108 873 FF... Rappelons également que même le célèbre fabricant italien Dainese, référence parmi les références, fait fabriquer ses gants en Chine et certains blousons en Ukraine (voir Moto-Net en Italie)...
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