Le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, a annoncé hier que la limitation de vitesse sur le boulevard de ceinture lyonnais passera de 90 à 70 km/h à compter de janvier 2019. Le but : diminuer les émissions de polluants dans l'air... Comme à Paris ?
En 2014, la vitesse autorisée sur le périphérique de la capitale française passait de 80 à 70 km/h, avec comme double objectif de baisser le bruit et l'odeur la pollution des 1,3 million de véhicules empruntant chaque jour cette voie "presque" rapide (37 km/h de moyenne à l'époque en heure de pointe)...
En 2019, c'est la vitesse sur le boulevard de ceinture de Lyon qui sera dé-fi-ni-tive-ment limitée à 70 km/h au lieu de 90 ! L'annonce a été faite hier par David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon : "un abaissement de la vitesse autorisée permet de diminuer sensiblement les émissions de polluants de l'air", justifie le successeur de Gérard Collomb.
Selon cet ancien infirmier, fondateur de la société de transport Tepmare spécialisée dans le fret maritime et aérien, cette décision prise après consultation des services de l'État "entre dans les actions que mène la métropole de Lyon en faveur de la qualité de l'air dans le cadre de son plan Oxygène".
Adopté en juin 2016 sous l'air l'ère Collomb, ce plan "poursuit une dynamique en faveur de l'amélioration de la qualité de l'air engagée depuis dix ans", indique le site du Grand Lyon qui préconise l'utilisation des vélos, des transports en commun, des pieds (pas bête...) et de nouveaux modes de déplacement comme le covoiturage, l'autopartage, etc. Mais pas des motos et scooters ? Dommage...
En complément du périphérique lyonnais (depuis l'autoroute A7 au sud jusqu'à la porte de Valvert), 16 km de l'autoroute A6/A7 seront transformés "en boulevard urbain apaisé sur lequel, là aussi, la vitesse autorisée sera de 70 km/h", informe le président de la deuxième métropole de France.
Et du côté de la première métropole (Paris, oui !), qu'a donné la nouvelle limitation de vitesse sur le périph ? En réalité pas grand-chose, si l'on en croit le bilan de l'association Airparif sur l'année 2017 : quels que soient les polluants étudiés, leur courbe n'a pas brutalement chuté en 2014 sous l'effet des 70km/h...
"Malgré une tendance à la baisse des niveaux de pollution chronique depuis quelques années, les concentrations de particules (PM10, particules fines d'un diamètre inférieur à 10 μm) et de dioxyde d'azote restent problématiques à Paris, avec des dépassements importants des valeurs limites", signale Airparif.
"Pour les PM2.5 (particules très fines, NDLR) et le benzène, les concentrations mesurées respectent les valeurs limites mais excèdent toujours les objectifs de qualité. Les niveaux d'ozone, s'ils sont en moyenne très légèrement plus faibles à Paris que dans les autres départements franciliens, respectent la valeur cible mais dépassent les objectifs de qualité". Les résultats ne sont pas ceux escomptés. Circulez - mais moins vite -, il n'y a rien à voir...
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