Aprilia profite du passage aux normes Euro4 pour améliorer son fer de lance hypersportif, la RSV4, déclinée comme en 2016 en version RF et RR. Comme d’habitude avec les ingénieurs de Noale, les progrès sont largement à mettre au compte de l’électronique avec un gain au chrono estimé à plus d’une seconde au tour !
Cette quatrième génération de RSV4 n’évolue pratiquement pas sur un plan mécanique, à l’importante exception de son compact V4 qui répond désormais aux normes Euro4 par le biais d’un échappement modifié et d’une alimentation sérieusement améliorée. Les évolutions portent notamment sur l’installation d’un accélérateur 100% électronique et d’une nouvelle centrale ECU plus perfectionnée, qui permet d’accroître l’allonge du V4 de pas moins de 300 tours. Au passage, les cornets d’admission à hauteur variable sont abandonnés pour un gain de poids estimé à - 500 g. De nouveaux pistons sont aussi utilisés et le diagramme de distribution optimisé.
Au final, la 4-cylindres conserve son impressionnant rendement de 201 ch à 13 000 tr/mn et 115 Nm à 10 500 tr/mn, le tout géré - heureusement ! - par un véritable arsenal d’aides électroniques contrôlées par une centrale inertielle (IMU). La moto emporte comme en 2016 un contrôle de traction réglable sans couper les gaz, trois modes de conduite, un assistant au départ, un shifter, un limiteur de vitesse (pratique pour ne pas dépasser les 60 km/h imposés dans la plupart des voies des stands) et un anti-wheeling.
Nouveautés 2017 : la sensibilité de cet anti-cabrage est désormais ajustable en roulant, tandis que Bosch s’occupe du freinage ABS avec son excellent système 9.1 MP qui tient compte de l’inclinaison. Un inédit régulateur de vitesse fait aussi son apparition, alors que l’instrumentation prend désormais la forme d’un écran couleur à matrices TFT.
Au niveau châssis, la RSV4 n’évolue pas en profondeur et conserve ses multiples possibilités d’ajustements appréciés des pistards (hauteur du moteur dans le cadre, angle de chasse, hauteur du pivot du bras oscillant, etc.). Le freinage reste confié aux monstrueusement puissants étriers radiaux Brembo M50 qui pincent désormais des disques de 330 mm (au lieu de 320 mm).
De son côté, la version haut de gamme RF hérite de nouvelles suspensions Öhlins encore plus évoluées (Sachs sur la RR), avec de nouveaux réglages visant une meilleure progressivité, et des jantes forgées. Le prix n’est pas communiqué (17 399 € et 20 999 € en 2016).
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