Moto Guzzi célèbre le cinquantenaire de son emblématique V7 avec plusieurs modifications mécaniques et techniques conformes à Euro4 et une version "Anniversario". Outre cette V7 III, le constructeur de Mandello présente aussi au salon de la moto de Milan (Italie) sa gamme de V9 au confort amélioré. Premières informations et smart-vidéo en direct de l'EICMA.
La gamme V7 fête ses 50 ans et ouvre son troisième chapitre en 2017, seulement deux ans après sa profonde refonte découverte en septembre 2014. Poussé par les normes Euro4, Moto Guzzi en profite pour dépoussiérer le V-twin refroidi par air de 744 cc en renforçant notamment son système de dépollution via un catalyseur trois voies et une double sonde Lambda.
Le twin étrenne aussi d'autres modifications plus profondes visant à améliorer son rendement tout en collant aux nouvelles exigences, à l'image de sa pompe et de son carter d'huile inédits et de son nouveau vilebrequin. L'injection monocorps Marelli répond aux ordres d'un accélérateur électronique, tandis que la boîte reste au format six rapports étrenné en 2014. L'embrayage monodisque à sec est lui aussi reconduit.
Au final, les motoristes italiens réussissent avec les honneurs cette délicate transition - surtout pour un moteur à air - puisque les performances grimpent à 52 ch à 6200 tr/mn et 60 Nm à 4900 tr/mn, contre 48 ch à 6250 tr/mn et 59 Nm à 3000 tr/mn sur la V7 II. Au niveau partie cycle, le train avant aurait été "revu et renforcé", assure Moto Guzzi qui annonce aussi l'arrivée de nouveaux combinés amortisseurs de "qualité supérieure" dont l'angle d’inclinaison"plus important" apporterait une réponse "plus progressive et contrôlée". Pas négligeable au regard de l'amortissement assez sec de cette rétro aux saveurs authentiques !
Le passager profite par ailleurs de meilleurs égards grâce à au repositionnement de ses repose-pieds, plus bas. Le pilote profite quant à lui d'une nouvelle selle installée plus bas (770 mm) et de repose-pieds en aluminium forgé. Comme en 2016, la V7 III se décline en trois versions, dont les détails sont à découvrir ci-dessous : la sobre Stone, la classique Special et la sportive "Racer" et ses demi-guidons.
Assez (trop ?) modernes sous leurs dehors classiques, les motos possèdent de série l'ABS (obligatoire en 2017), un anti-patinage (peu utile vu la puissance…) et sont toujours connectables à un smartphone via l'application "MG-MP". Cette fonctionalité très "Geek" permet entre autres d'enregistrer les détails d'un trajet grâce au GPS intégré dans le téléphone ou encore de la localiser facilement en gardant en mémoire ses coordonnées géographiques à chaque coupure du moteur : pratique pour les têtes-en-l'air !
Chacune des trois versions de V7 III profitent de quelques ajustements esthétiques, comme un nouveau bouchon de réservoir, une nouvelle selle, des caches latéraux amincis et des clignotants et rétroviseurs élargis de 40 mm. Pour 2017, Moto Guzzi célèbre en outre le cinquantenaire de la gamme via une quatrième déclinaison appelée "Anniversario" (anniversaire), en édition numérotée à 750 exemplaires.
Proche de la V7 d'un point de vue technique et stylistique, la V9 apporte depuis l'an passé un surcroît de performances dans la gamme grâce à sa plus forte cylindrée de 850 cc au lieu de 744 sur la V7 (lire notamment notre Duel V9 Vs Street Twin). Déclinée en deux versions, Roamer et Bobber, cette moto refroidie par air subit quelques modifications pour 2017, principalement ergonomiques.
La V9 Roamer, custom d'allure classique, ménagerait un meilleur accueil grâce à une nouvelle selle - "plus longue et plus confortable" - et des repose-pieds reculés de 100 mm. Espérons que cela suffise à éviter que les genoux ne viennent au contact des cylindres, comme c'était le cas en 2016. Conscient de ce problème d'ergonomie presque rédhibitoire, Moto Guzzi propose par ailleurs aux actuels propriétaires et aux futurs acquéreurs de la première génération de V9 de profiter des bienfaits de ces nouvelles platines, en option évidemment.
La nouvelle selle au confort retravaillé fait aussi partie des équipements optionnels accessibles sur la V9 2016. En revanche, la partie cycle n'évolue pas pour 2017, y compris au niveau des suspensions : dommage, tant les combinés arrière de la V9 Roamer se montrent décevants, aussi bien en termes de confort que de rigueur. La Moto Guzzi avait particulièrement souffert à ce niveau face à l'équilibrée - et bien mieux finie - Triumph Street Twin lors de notre duel MNC.
La V9 Bobber, version au style poussé par l'emploi d'une roue avant plus large que l'arrière ou encore d'un guidon "drag bar", reçoit aussi de nouvelles platines avec repose-pieds reculés, ainsi qu'une nouvelle selle annoncée "plus confortable". Sur l'une comme sur l'autre, le moteur à transmission par cardan n'évolue pas pour 2017 puisqu'il était déjà homologué Euro4 à sa sortie. Il conserve sa puissance de 55 ch et son couple de 62 Nm, soit guère plus que la V7 III. La V9 reconduit son ABS et son antipatinage réglable, dispositif pas franchement nécessaire au regard de la puissance et qui se montrait assez sec lors de son actionnement sur la première version.
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