Plusieurs pilotes MotoGP donnent leur avis sur le tracé de Portimaõ où se déroule pour la première fois la finale de la saison à l'occasion du GP du Portugal 2020. Chacun s'attend à des sensations inédites sur ce circuit technique, qui présente beaucoup de reliefs et des courbes rapides en aveugle. Déclarations.
Honneur au nouveau champion du monde MotoGP, Joan Mir : "j’ai pu faire quelques tours avec une sportive de route et j’ai couru sur cette piste en 2015", rappelle le majorquin de 23 ans. "C’est un tracé différent des autres : sa configuration peut convenir à notre moto, du moins sur le papier".
"Mais je ne peux en dire beaucoup plus étant donné qu’on y a encore jamais roulé avec notre MotoGP : nous aurons déjà une idée plus précise vendredi soir", prévoit l'officiel Suzuki, qui ambitionne d'ajouter le titre constructeur aux deux sacres déjà obtenus sur sa GSX-RR (titres pilote et team).
Pour Franco Morbidelli, l'aspect sensationnel du circuit portugais pimentera à coup sûr cette finale inédite : les dénivelés y sont extrêmement prononcés, notamment dans le fameux "Toboggan" entre le virage 8 et 9. MNC a déjà eu le coeur au bord des yeux dans cette portion démentielle avec une "simple" sportive de série, roue avant levée en troisième avant de plonger à gauche à toute vitesse !
Que dire également de l'impressionnant virage 15, dernière courbe ultra-rapide en descente où les plus performantes des motos testées par MNC délestent joyeusement à 200 km/h sur la butte située à l'entrée de la longue ligne droite de 969 m ?! De véritables montagnes russes avec "seulement" 200 ch, alors imaginez avec pratiquement 100 canassons de plus sur les MotoGP !
"Je suis très excité et curieux à la fois de découvrir ce circuit au guidon d’une MotoGP", assure Morbidelli, vainqueur de la dernière course à Valence (Espagne). "J’y ai déjà couru en 2013 et j’y suis retourné il y a quelques mois de ça (avec une R1, NDLR). C’est un tracé avec beaucoup d’adrénaline donc ça sera intéressant. Quoi qu’il en soit je me sens à l’aise car nous disposons d’un très bon package".
Même son de cloche pour Cal Crutchlow, qui dispute ce week-end sa dernière course en tant que titulaire avant d'embrasser la fonction de pilote d'essai pour Yamaha. Avantage pour le britannique de 34 ans : il connaît le circuit portugais pour l'avoir foulé en 2008 et 2009 en World Supersport puis en World Superbike.
"Je suis ravi de revenir à Portimão : j’en ai de très bons souvenirs", se réjouit le pilote Honda-LCR. "J’y ai gagné mon titre Supersport et j’y ai obtenu de bons résultats en WorldSBK. Je n’ai plus effectué le moindre test depuis, mais je connais le tracé, c’est pas comme si j’y allais à l’aveugle".
"Et puis c’est sympa de pouvoir y disputer ma dernière course en tant que titulaire : je suis sûr que tout le monde se donnera à 100%. Certaines portions conviendront plus ou moins bien à certaines marques, d'autres non : quoi qu’il en soit ça va être intéressant", prévoit le n°35.
Son copain Jack Miller, pilote qui n'a pas vraiment froid aux yeux, juge pour sa part le tracé d'Algarve "amusant". Le n°63 - auteur d'un duel haletant avec Morbidelli à Valence - ambitionne d'y réaliser une bonne performance avant de rejoindre le team officiel Ducati aux côtés de Francesco Bagnaia.
"J’ai eu la chance de pouvoir effectuer un test sur une Superbike en amont du GP de France, dans des circonstances certes assez différentes", rappelle l'australien. "C'était très amusant car la moto cabre à plusieurs endroits. On avait même réalisé une petite simulation de course avec Dovizioso et Petrucci et on avait bien rigolé ! Mais ce week-end, place aux choses sérieuses : j'ai fait le plein de confiance donc j’ai donc hâte d’y être !".
Andrea Dovizioso, justement, disputera sa dernière course au guidon de la Ducati officielle lors de ce GP du Portugal. Avant de prendre une année sabbatique, l'italien aimerait clore ce chapitre de belle manière, alors que sa saison 2020 s'est jusqu'ici montrée assez décevante avec seulement un podium à Jerez (Espagne) et une victoire en Autriche...
"Je veux vraiment terminer sur une bonne note car il y a encore une possibilité de terminer deuxième ou troisième au championnat, même si ça s'annonce compliqué car nous sommes désormais assez loin de Franco", annonce DesmoDovi, actuellement 8ème au provisoire à égalité de points avec Fabio Quartararo (125 pts).
Cet objectif de terminer sur le podium final ne répond pas par ailleurs qu'à des ambitions sportives : le contrat d'Andrea Dovizioso avec Ducati prévoit une prime de résultats assez importante, Certains confères italiens évoquent la coquette somme de "un million de dollars" s'il termine 2ème ou 3ème !
D'où l'agacement exprimé par le n°4 au sujet de l'absence de sanction à l'encontre des pilotes Yamaha après la découverte des fameuses soupapes non conformes sur leur M1 : si Morbidelli (142 pts, Viñales (127 pts) et Quartarato (125 pts) avaient été pénalisés, Dovizioso serait assuré d'être troisième du championnat.
"Tout reste ouvert, car c’est un tracé nouveau pour tout le monde", juge toutefois Andrea Dovizioso, qui assure être "ravi de pouvoir fouler cette piste pour ma dernière course avec Ducati".
Enfin, un pilote aborde ce Grand Prix à Portimaõ avec beaucoup d'émotions puisqu'il s'agit de sa course nationale : Miguel Oliveira ne cache pas sa joie et sa fierté de disputer cette finale à la maison, même si le Covid-19 le prive de la présence de ses fans en tribunes...
"Je suis très heureux et excité de pouvoir courir sur mes terres, sept ans après le dernier Grand Prix au Portugal (à Estoril, NDLR), certes dans un contexte un peu différent", admet le pilote KTM-Tech3, vainqueur surprise du GP de Styrie. "Cela fait toujours plaisir de rouler à domicile, surtout quand il s’agit de la finale".
"Tout le monde devrait être un peu plus détendu, de quoi profiter pleinement de cette piste. Je pense que les fans vont apprécier le spectacle car c’est un circuit qui se distingue vraiment de ce à quoi on est habitués. J’espère pour ma part que je leur offrirai une belle course", ajoute le futur pilote officiel KTM aux côtés de Binder.
"C'est un tracé un peu particulier, différent comparé aux autres", reconnaît aussi Pol Espargaro. "Comme Miguel l’a souligné, il s’agit en plus de l’ultime épreuve de la saison : il y a encore de gros enjeux, mais l’atmosphère y est tout de même plus détendue. En plus de ça, il fait relativement bon en termes de températures, ça nous évitera bien des difficultés le matin".
"On a aussi la chance de pouvoir compter sur Miguel, qui connaît bien l’endroit. Je suis certain qu’on pourra s’appuyer sur ses connaissances", espère l'espagnol, qui quitte KTM pour Honda-Repsol l'an prochain. "J’espère dans tous les cas qu’on pourra réaliser un joli week-end et grimper un peu plus dans la hiérarchie, car il y a des choses intéressantes à notre portée".
Le circuit Autodromo internacional do Algarve (Portimaõ)
.
.
.
Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.