Alors que la Fédération française des motards en colère de Paris Petite Couronne (FFMC PPC) refusait jusqu'à présent de soutenir officiellement le mouvement des Gilets jaunes, conformément à la volonté du bureau national de l'association, elle annonce un changement de cap induit par le "mépris et les mensonges" du gouvernement. Explications.
"Face à un gouvernement méprisant, aux mensonges sous prétexte d'écologie, à un président qui ne daigne même pas reporter ses déplacements alors que la France brûle et que bon nombre de nos concitoyens ne peuvent même plus vivre décemment, les FFMC de Paris et d'Ile-de-France soutiennent officiellement le mouvement des Gilets jaunes et appellent à les rejoindre sur toutes leurs opérations et leurs manifestations citoyennes", indique désormais la FFMC PPC.
Ce changement de cap radical tranche avec la position jusqu'à présent défendue par l'antenne parisienne. A la veille des premières actions du 17 novembre, le coordinateur des FFMC 75, 92, 93 et 94 ne voyait pas l'intérêt pour la FFMC de "suivre un énervé de passage qui appelle sur Facebook à bloquer la France, car tout à coup en se réveillant il découvre scandalisé le racket que nous dénonçons depuis des années".
"Il arrive de la planète Mars ou il était en hibernation et nous, motards de la FFMC, on devrait emboîter le pas d'un inconnu seul dans son slip ?", s'interrogeait Jean-Marc Belotti dans un long texte publié sur le site officiel de l'association - tout en invitant ses adhérents à participer à titre individuel.
Constatant aujourd'hui que les initiateurs de ce mouvement spontané - et à notre connaissance inédit dans l'Histoire de France récente - ne sont plus "seuls dans leur slip", le coordinateur parisien rappelle que "dès la première heure, bon nombre d’entre nous (y compris les membres du bureau) ont participé à cette mobilisation à titre personnel".
"Par contre, même si cela nous a valu quelques reproches, nous avons décidé d'attendre avant d'engager officiellement la FFMC dans ce mouvement inconnu né des réseaux sociaux", poursuit-il en précisant que : "son manque d’interlocuteurs, la récupération politique dont il a été victime et ses revendications imprécises nous interpellaient. Avant d'agir, nous voulions savoir où nous posions nos roues. Aujourd'hui, force est de constater que cet élan spontané et citoyen avance efficacement grâce à la mobilisation tenace et courageuse de gens qui n’auraient jamais manifesté auparavant. Des porte-parole ont été élus, les revendications sont clairement exprimées et les politiciens opportunistes, venus se nourrir sur la bête, ont été écartés".
C'est donc parfaitement rassuré qu'il peut désormais "répondre favorablement à la demande des responsables des Gilets jaunes de Paris" en affirmant le "soutien officiel" des FFMC de Paris et d'Ile-de-France au mouvement des Gilets jaunes et en appellant à "les rejoindre sur toutes leurs opérations et leurs manifestations citoyennes".
Les FFMC de Paris et d'Ile-de-France appellent par ailleurs à manifester samedi 15 décembre contre les Zones à Faibles Emissions (ZFE) qui "bannissent les véhicules des territoires et punissent les motards et automobilistes qui n'ont pas les moyens d'investir dans des véhicules récents".
Le Grand Paris vient en effet de voter une restriction de circulation ZFE calquée sur celle de Paris qui prendra effet le 1er juillet 2019 et touche "pour le moment tout le périmètre intérieur de l'A86" en interdisant "tous les véhicules (y compris les deux-roues motorisés) disposant de la vignette Crit'Air 5 : les motos et scooters immatriculés avant le 1er juin 2000, les voitures et utilitaires légers d'avant le 1er janvier 2001 et tous les non classés. Soit plus de 317.000 véhicules !", calcule la FFMC PPC.
Rendez-vous à 11h00 sur l'esplanade du Château de Vincennes pour "rejoindre les points de mobilisation des gilets jaunes".
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