La Fédération française des motards en colère (FFMC) n'appellera pas officiellement à se joindre aux actions de blocages initiées par le mouvement des Gilets jaunes le 17 novembre contre la hausse du prix de l'essence. Explications.
La colère gronde, mais le mouvement spontané des "Gilets jaunes" - en référence aux chasubles obligatoires dans les véhicules (y compris les motos !) et à la contestation des "Bonnets rouges", initiée en 2013 par les transporteurs routiers contre les portiques Ecotaxe) - semble mobiliser davantage les automobilistes que les deux-roues.
A l'inverse de la mobilisation contre les 80 km/h qui était - hélas - principalement due aux motards, les blocages prévus ce samedi 17 novembre 2018 dans toute la France pour protester contre le prix des carburants se feront sans la participation officielle de la Fédération française des motards en colère (FFMC).
"La FFMC défend des valeurs faites d'humanisme et de liberté et pas simplement un moyen de transport", explique le Bureau national de l'association de défense des motards en estimant que "ce combat n’est pas celui de la FFMC, mais celui des citoyens qui se sentent concernés. A chacune et chacun, en son âme et conscience, de décider d’y participer ou non".
A l'occasion des Journées techniques et d'information (JTI) de la FFMC à Lamoura (39), le coordinateur national de la FFMC explique à nos confrères de La Voix du Jura que chaque antenne locale a pu exprimer son point de vue lors de la réunion plénière. Résultat : "nous avons estimé que ce combat n’est pas notre combat".
"Le combat contre le prix des carburants, nous l’avons mené il y a dix ans mais à l’époque, en 2008, personne ne nous a suivis", regrette Fabien Delrot en précisant que "la majorité des 85 antennes ont adopté la position nationale et seules quelques-unes ont prévu de manifester. La FFMC est une organisation apolitique qui a ses propres revendications pour la défense des motards. Nous n’avons pas non plus envie d’être récupérés. Nous laissons en revanche à tout un chacun le libre choix de participer aux rassemblements en son âme et conscience en tant que citoyen".
Plusieurs antennes locales de la FFMC sont en revanches bien déterminées à se faire entendre aux côtés des automobilistes et des routiers, comme notamment à Montpellier avec la FFMC Hérault, à Strasbourg avec la FFMC du Bas-Rhin ou à Besançon avec la FFMC du Doubs.
De son côté, la FFMC Drôme Ardèche "se réjouit de voir une telle action citoyenne" le 17 novembre et invite "tous ses adhérents et sympathisants à se joindre à cette mobilisation en tant que citoyens sans étiquette", en espérant "qu’elle ne sera victime d’aucune récupération politique, ni d’aucun débordement". Une position similaire à celle de la FFMC 66 à Perpignan qui sans y participer en tant qu'association, "souhaite une belle réussite à cette manifestation" et invite "les motards qui le souhaitent à y participer à titre individuel et responsable".
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.