Le scooter à trois-roues Yamaha Tricity 125, à ce jour unique alternative japonaise aux Piaggio MP3 sur ce marché pourtant prospère, met à profit son passage aux normes Euro4 pour affûter ses prétentions avec un nouveau moteur, un design revu et des aspects pratiques supplémentaires.
Lancé en 2014, le Tricity 125 mise sur sa légèreté et son accessibilité pour séduire les détenteurs du permis voiture (B) réfractaires aux volumes et aux tarifs supérieurs des Piaggio MP3, indéboulonnables stars du marché 3-roues (lire notamment notre Duel MNC Tricity Vs Piaggio MP3 300 LT). Pour 2017, Yamaha apporte de sensibles améliorations à ce scooter très à l'aise en ville - un peu moins en dehors à cause de ses 11 petits chevaux pour 152 kg -, dont justement un nouveau moteur plus puissant repris au Nmax 125.
Plus moderne, ce monocylindre à 4-soupapes conforme à Euro4 possède une distribution variable qui boosterait ses performances tout en réduisant sa consommation (2,19 l/100 km annoncés sur le Nmax). Cette technologie "VVA" repose sur un mécanisme qui commute entre deux bossages de came d'admission en fonction du régime, influant ainsi sur la levée des soupapes pour un rendement optimal.
La puissance et le couple du Tricity 2017 s'établissent ainsi à 12,2 ch et 11,7 Nm, soit +1,2 ch et +1,3 Nm par rapport au vieillissant monocylindre à 2-soupapes précédent. Face à ce surcroît de performances, le Tricity 125 reçoit une partie cycle améliorée en faveur de la stabilité : son empattement grimpe de 1310 à 1350 mm et sa roue arrière passe de 12 à 13 pouces (14 à l'avant, comme en 2016).
Le freinage couplé UBS (uniquement de l'arrière vers l'avant : le levier droit n'actionne que les étriers avant) voit par ailleurs son action renforcée par un ABS. Yamaha a aussi profité de l'agrandissement de son tripode pour allonger et aplatir la selle et installer des repose-pieds élargis. Dans la même logique, le réservoir gagne 0,6 litre de capacité (à 7,2 l), le nouveau vide-poche intègre une prise et le coffre, plus gros, se referme sur un casque intégral. Tout bénéf', donc... sauf en termes de poids, en hausse de 12 kg (164 kg en 2017).
Enfin, le style évolue via l'adoption d'un éclairage à LED, de barres de maintien mieux intégrées et d'une partie arrière redessinée : autant d'arguments favorables à la conquête de parts de marché détenues par les Piaggio MP3. Reste que les tripodes italiens conservent des atouts séduisants pour les "scooter-obilistes", dont celui de leurs performances mécaniques supérieures qui font de l'oeil aux commuters contraints d'utiliser les grands axes.
Homologués en tant que tricycles de classe L5e grâce à leur voie large, les MP3 "Large Tread" (LT) sont de cette manière accessibles aux permis B malgré des cylindrées nettement plus élevées (jusqu'à 500 cc) que le Tricity, homologué comme 125 cc (lire notre Encadré MNC sur la législation des trois-roues). Conscient de cet avantage, Yamaha a présenté à l'EICMA un inédit Tricity plus puissant grâce à un moteur de 155 cc, là encore dérivé du Nmax. Sauf que dans les deux cas, ces scooters de 155 cc ne sont pas destinés à la France (leur cylindrée exigerait le permis A) mais à des pays asiatiques et du sud de l'Europe, comme l'Italie, où la réglementation est plus souple.
Enfin, dernier atout dans la manche des MP3 : leur train avant verrouillable qui leur permet d'être auto-stables à l'arrêt. Dépourvu de ce dispositif pour contenir son poids et son prix, le Yamaha doit être maintenu en équilibre aux feux ou aux intersections. Pas très gênant dans la mesure où il s'avère effectivement aussi léger que maniable, mais malgré tout moins confortable, notamment en hiver où l'on apprécie sur le MP3 de garder les pieds au chaud derrière un tablier optionnel ! Le Tricity 125 est attendu pour février 2017 à un prix estimé par MNC entre 4300 et 4600 €.
Les points clés du Tricity 125 2017
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