Deux constructeurs japonais passent un cap important en 2020 : Suzuki devient centenaire et Yamaha célèbre les 65 ans de son activité moto. Rétrospective.
"Le 15 mars 1920, la société Suzuki Loom Manufacturing Company était fondée par Michio Suzuki", signale avec fierté le groupe d'Hamamatsu (Japon) pour annoncer son centième anniversaire... officiel. Les origines de la marque remontent en effet aux alentours de 1909, avec la manufacture "Suzuki Loom Works" à Shizuoka (ci-dessous). En réalité, Suzuki aurait plutôt 111 ans !
Mais c'est effectivement à partir de 1920 que débutent ses réelles perspectives commerciales grâce à une capitalisation de "500 000 ¥ avec Michio Suzuki comme président", nous apprennent les archives de cette société à l'origine spécialisée dans les métiers à tisser et qui s'est ensuite diversifiée avec succès dans l'automobile, la marine et, surtout, la moto !
A ce titre, l'activité deux-roues de Suzuki est assez récente puisqu'elle remonte à 1952 avec la "Power Free", ni plus moins qu'un vélomoteur avec son monocylindre de 36 cc. Pour l'anecdote, cette première Suz' voit le jour lorsque son créateur, Shunzo Suzuki, réalise que se rendre au siège de la marque serait beaucoup plus facile si son vélo avait un moteur... Tu m'étonnes !
Après avoir lancé en 1955 sa première vraie "moto" (la Colleda), le constructeur forge ses lettres de noblesse grâce à la robustesse de ses motos et leur excellent rapport qualité-prix. Plusieurs modèles emblématiques jalonnent ses 68 ans de production deux-roues : la GT 750, la GS 500, la RG Gamma, la GSX-R750, la DR800, la DL650 V-Strom ou encore l'inoubliable série des GSF Bandit.
Un autre "géant" japonais passe un cap important en 2020 : Yamaha Motor, l'entité dédiée aux moyens de locomotion du groupe Yamaha, fêtera ses 65 ans le 1er juillet 2020. Rappelons qu'au départ, la marque d'Iwata est une société fabriquant des instruments de musique (des orgues en particulier), fondée par un horloger japonais en 1889.
Yamaha construit sa première moto en 1955, l'YA-1, qui sera surnommée en interne "Aka-tombo" (la "libellule rouge")... Arrivé sur le tard sur le marché de la moto, le blason aux diapasons engage de gros moyens pour se hisser vers les sommets : pas moins de "274 employés" et "30 millions de yens" sont consacrés au projet YA-1.
L'investissement porte ses fruits puisque jusqu'à "200 motos par mois" commencent à sortir des deux bâtiments d'assemblage, tandis qu'une YA-1 apporte à Yamaha sa première victoire en course de côte sur le mont Fuji !
Yamaha - considéré avec Kawasaki comme le plus "européen" des constructeurs japonais - restera ensuite viscéralement attaché à la compétition, comme son grand rival Honda, avec un engagement dans toutes les disciplines du sport moto : MotoGP, Superbike, motocross, rallye-raid, rallyes routiers, formules de promotion 125 cc ou 300 cc, etc.
Plusieurs modèles phares ont contribué à l'essor de Yamaha dans le monde de la moto : XS-1, XT500 et les salivantes RDLC 350 et 500. Sans oublier les populaires sagas des Ténéré, des XJ et FJ mais aussi la V-Max, l'YZF-R1, la TDM, la Fazer 600 et... le Tmax, indéboulonnable best-seller chez les maxi-scooters !
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