Tandis que le Journal moto du Net fête ses 20 ans en 2019, le championnat du monde des Grands Prix met les gaz vers ses 70 ans cette semaine ! Retour sur les débuts et les évolutions de la plus célèbre et importante compétition de moto.
Le 17 juin 1949, Harold Daniell entre dans l'histoire en devenant le tout premier vainqueur d'un Grand Prix moto en catégorie reine sur sa Norton 500 cc : le britannique s'est imposé en 3h02'18 après avoir bouclé sept tours sur le "circuit" routier de l'Île de Man, aujourd'hui théâtre du Tourist Trophy.
Sa victoire, ainsi que celles de Freddie Frith en 350 cc (Vélocette) et Manliefe Barrington en 250 cc (Moto Guzzi) sont le point de départ du championnat du monde des Grands Prix, qui entre ce week-end dans sa septième décennie à l'occasion du Grand Prix de Catalogne 2019.
Les Grands Prix, souvent désignés par "MotoGP" sous l'impulsion de son promoteur Dorna, se sont radicalement transformés pendant ces 70 ans, tant en matière de diversité, de sécurité et de performances. La première saison comptait par exemple seulement six épreuves, toutes disputées en Europe, sur des routes fermées à la circulation - à l'exception du circuit permanent de Monza !
Did you know that #MotoGP is the oldest motorsport World Championship?
It all started in 1949 when the first annual competition was held.#MotoGP70 pic.twitter.com/F8cb4oLAIi
— MotoGP (@MotoGP) 12 juin 2019
La grande majorité des pilotes et des motos étaient d'origine britannique (AJS, Excelsior, Norton, Triumph...), tandis que la prise de risque était immense au regard des capacités matérielles de l'époque : le pilote anglais Ben Drinkwater, engagé en 350 cc, perdra la vie dès le quatrième tour suite à une chute dans la Snaefell Mountain...
70 ans plus tard, le championnat s'articule autour de 19 courses (22 prévues à horizon 2022-2025), traverse 15 pays et recense 19 nationalités parmi sa petite centaine de pilotes Moto3, Moto2 et MotoGP. Presque tous les constructeurs sont représentés : Aprilia, Ducati, Honda, KTM, Suzuki et Yamaha en MotoGP, MV Agusta (châssis en Moto2) et Triumph (moteur en Moto2), sans oublier des artisans comme Kalex et Speed Up.
Grâce aux progrès sur l'électronique et les matériaux, la sécurité a considérablement évolué, au point d'imposer une norme pour les casques via la Fédération internationale de motocyclisme (FIM). Des airbags à déclenchement automatique sont dorénavant portés sous des combinaisons généreusement renforcées au kevlar et au titane, tandis que les bottes et les gants suivent la même tendance.
De quoi permettre aux pilotes de se relever indemnes après une chute à plus de 300 km/h, comme lorsque Marc Marquez a perdu le contrôle de sa Honda à 337,9 km/h au bout de la ligne droite du Mugello en 2013... Inimaginable à l'époque où l'ensemble casque bol, lunettes aviateur et fragile deux-pièces en cuir constituait la seule protection des pilotes !
Entre-temps, les "airfence" (protections gonflables) ont également avantageusement remplacé les bottes de paille en bord de piste, tandis que les dégagements gravillonnés ou bitumés réduisent désormais les risques d'impact. Avec certes pour conséquence d'éloigner le public du coeur de l'action, mais au nom de la sécurité des pilotes.
Ces avancées ne peuvent toutefois pas réduire les risques à néant. On se souvient notamment de la mort tragique de Marco Simoncelli pendant le funeste GP de Malaisie 2011. Le risque "zéro" n'existe pas en sports mécaniques, même si on s'en approche davantage en 2019 qu'en 1949.
Autre évolution notable : le nombre de catégorie et leur motorisation. Les Grands Prix ont longtemps vibré au rythme des moteurs deux-temps déclinés en 50 cc, 125 cc, 250 cc, 350 cc et 500 cc. Aujourd'hui, les moteurs à cycle quatre-temps sont devenus le mètre-étalon dans les trois classes, après une éphémère cohabitation "2-temps / 4-temps" aux débuts des années 2000 en catégorie reine.
Enfin, dernier aspect qui a considérablement évolué en 70 ans : la couverture médiatique. Songez que les résultats et les images des premières courses transitaient par voie télégraphique et postale, ce qui signifie que les passionnés découvraient souvent le déroulement de plusieurs courses en même temps dans les journaux de l'époque !
Grâce à Internet - et notamment à Moto-Net.Com ! -, chaque séance est désormais couverte en temps réel, y compris pour les courses disputées de l'autre côté de l'Atlantique (GP d'Argentine et des Amériques), au Moyen-Orient (GP du Qatar) et pendant la tournée du Pacifique (Australie, Japon, Malaisie et Thaïlande).
Prochain défi d'envergure : le passage obligé - vraiment ? - à l'électrification des prototypes de Grands Prix : les premières courses de motos électriques Energica MotoE, initialement prévues en début de saison puis repoussées au GP d'Allemagne suite à un incendie. A suivre bien entendu sur le Journal moto du Net : restez connectés !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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