Alors que le nombre de radars dégradés est reparti à la hausse depuis l'instauration des 80 km/h, les associations d'automobilistes et de motards rappellent qu'il s'agit d'une réponse des conducteurs marquant leur franche opposition à cette mesure. Explications.
Carbonisés à Amiens, flambés dans la Drôme, défoncés à coups de masse ou explosés comme des colis suspects en région parisienne et plus récemment bâchés à Belfort : lorsqu'en 2003, le gouvernement installe les premiers radars automatiques, les actes de dégradation se multiplient immédiatement avant de stagner, voire de régresser au fil des années.
Mais depuis le 1er juillet 2018 et l'instauration des 80 km/h sur les routes, les neutralisations sont reparties à la hausse. A tel point que selon un comptage de nos confrères d'Europe 1, 400 radars auraient été vandalisés en juillet, soit quatre fois plus qu'en juillet 2017 !
"Bien que l'on ne puisse cautionner ces comportements", prévient prudemment l'association 40 millions d'automobilistes, "il s'agit d'une réponse claire des usagers de la route à la décision arbitraire du gouvernement d'abaisser la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes secondaires".
"La répression routière - et en particulier les sanctions liées au dépassement de la vitesse autorisée - a atteint un tel sommet en France que le radar est désormais perçu comme un outil servant la rentabilité plutôt que la sécurité des usagers", regrette Pierre Chasseray, délégué général de l'association.
De son côté, la Fédération française des motards Drôme Ardèche (FFMC 26/07) remarque fort justement que les panneaux "Stop", qui contribuent efficacement et sans ambiguïté à la sécurité de tous sur la route, ne sont pas dégradés...
De quoi relire Henry David Thoreau, que nous citions déjà en 2004 : "lorsque les lois entrent en contradiction avec notre conscience, c'est cette dernière que nous devons écouter"...
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