La Fédération internationale de motocyclisme (FIM) réagit au retrait de la compétition moto de la pilote australienne Sharni Pinflod, qui met un terme prématuré à sa carrière en réaction aux comportements sexistes de ses rivaux masculins.
L'annonce du retrait de Sharni Pinfold provoque de vives réactions aux quatre coins de la planète moto, entre consternation et tristesse devant "ce manque de respect et ce traitement désobligeant envers les femmes" qui l'a poussent à raccrocher les gants seulement trois ans après avoir quitté son Australie natale pour assouvir sa passion.
La Fédération internationale de motocyclisme (FIM) se dit naturellement "contrariée d'apprendre cette nouvelle et prend très au sérieux la déclaration de Mme Pinfold : la FIM et la Fédération Australienne de Motocyclisme ont maintenu un contact étroit avec le jeune pilote pour comprendre les faits qui ont conduit Sharni à un tel découragement".
"Nous tenons à souligner que Sharni Pinfold peut compter sur le soutien inconditionnel de la FIM pour relever ce défi", assure l'instance dirigeante du sport moto international qui considère l'égalité des sexes comme une "valeur fondamentale" et défend fermement une position d'ouverture à l'opposé du traitement rapporté par la jeune pilote australienne.
"Toute forme de discrimination fondée sur des motifs politiques, religieux, sexuels ou raciaux ne sera jamais tolérée", insiste la Fédération internationale de motocyclisme, qui "n'accepte aucune forme de discrimination à l'égard de nos coureurs, quel que soit leur sexe".
"Nous sommes une famille de motocyclistes, tout le monde est le bienvenu. Aucun commentaire ou action inapproprié ou dérangeant ne sera toléré", rappelle-t-elle. "Nous soutenons tous les coureurs pour leur permettre de poursuivent leurs rêves".
La FIM se montre d'autant plus inflexible qu'une Commission femmes dans le motocyclisme (CFM) a justement été créée en 2006 pour lutter contre le sexisme en compétition moto. Lourde tâche dans cet environnement historiquement masculin, où le rôle des femmes s'est longtemps limité à agiter une ombrelle en petite tenue sur la grille de départ...
"La Commission FIM Femmes dans le Motocyclisme, en collaboration avec la FIM et ses parties prenantes, continue de travailler dur pour améliorer l'égalité des sexes dans notre sport à tous les niveaux", estime Nita Korhonen, présidente de la CFM.
Sharni Pinfold, touchée par ce soutien, espère que son parcours pourra "contribuer à la prise de conscience d'un traitement irrespectueux et misogyne envers les femmes. Ce n'est pas seulement moi : beaucoup d'autres femmes ont été mal traitées et, par conséquent, j'espère pouvoir donner aux autres les moyens de connaître l'importance et la valeur de l'estime de soi".
"Je suis reconnaissante du soutien et des mesures prises par la FIM, l'accent étant clairement mis sur l'égalité pour tous. C'est ce que nous défendons", conclut la jeune pilote de 25 ans, qui devait disputer le championnat allemand de Supersport 300 avant de jeter l'éponge suite à des comportement misogynes.
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