Le directeur de la compétition chez KTM, Pit Beirer, n'apprécie pas la programmation des Grands Prix MotoGP à 21 dates prévues en 2023 mais se dit en revanche favorable à l'introduction des courses sprint. Explications.
Après une saison 2022 record en termes de courses disputées (20), les Grands Prix se préparent à 21 dates suite à l'ajout du Kazakhstan et l'Inde. Cette volonté d'expansion poussée par le promoteur Dorna prévoit même des circuits supplémentaires en Arabie saoudite et en Hongrie dans un futur proche, ce qui n'est pas au goût de tout le monde…
"Le format idéal du calendrier selon KTM comprendrait 18 courses, mais pas 21", s'exprime le dirigeant du département "Sports mécaniques" de la marque autrichienne. "21 courses, c'est tout simplement la limite absolue pour tout le staff, qui passe déjà beaucoup de temps loin de sa famille".
"En dehors des courses, il faut aussi faire des tests, assembler les motos et se préparer pour la saison suivante", énumère Pit Beirer. "Nous faisons le tour du monde et ce monde est devenu un peu fou ces dernières années : nous ne voulons vraiment pas aller au-delà de cette limite contractuelle".
Le dirigeant allemand - ancien pilote de motocross paralysé après une chute en 2003 - évoque ici le contrat d'engagement entre les constructeurs du MotoGP et le promoteur Dorna Sports. Cet accord - à l'époque signé par Suzuki - fixe les grandes tendances jusqu'en 2026, notamment en ce qui concerne le nombre de motos et d'équipes sur la grille ainsi que le format du calendrier.
"Nous avons signé un contrat qui comprend jusqu'à 22 Grands Prix", rappelle Beirer. "Nous ne pouvons pas revenir dessus, mais je crois que ce seuil de 22 courses doit vraiment rester le maximum".
Étonnamment, Pit Beirer se dit en revanche favorable aux courses sprint le samedi après-midi qui vont pourtant faire doubler le nombre de départs en 2023 ainsi que la charge de travail pour les mécaniciens ! Paradoxal pour quelqu'un se dit déjà au maximum des Grands Prix…
Le dirigeant s'en justifie facilement : ces "demi-courses" vont certes générer davantage d'efforts sur la saison, mais nettement moins que si d'autres dates étaient ajoutées au calendrier : "nous serons déjà tous sur place le samedi, ce n'est pas comparable avec le fait d'aller dans un autre pays pour y disputer un Grands Prix."
"Le samedi va effectivement être beaucoup plus intense pour tout le monde, avec plus de pression pour toute l'équipe et aussi pour les pilotes", reconnaît-il toutefois. "Nous ressentirons forcément des effets : à partir du moment où il y a une course, peu importe sa distance, il y a des enjeux donc de la pression. Une course, c'est une course".
"Il y aura aussi des chutes, des pilotes risquent de se blesser le samedi dans l'objectif de performer", se projette-t-il, inquiet des probables répercussions au championnat si l'un de ses pilotes se fait mal pendant la course sprint qui, pour mémoire, ne donne accès qu'à la moitié des points distribués pendant la course principale du dimanche.
"De ce point de vue, l'effort sera plus grand", admet le directeur de KTM Motorsport. "Mais au final, je suis un fan de MotoGP et je trouve ça excitant de voir une course supplémentaire le samedi. C'est une avancée importante pour les spectateurs, autour des circuits et devant leur télé : le show s'en trouvera amélioré".
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"