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Paris, le 24 avril 2024

Il y a 10 ans : Diavel Vs Intruder M1800R, éclatez la galerie !

Il y a 10 ans : Diavel Vs Intruder M1800R, éclatez la galerie !

Souvenez-vous, il y a 10 ans jour pour jour, MNC publiait : "En 2014, deux motos évoluent dans le segment des muscle bikes : Ducati Diavel et Suzuki Intruder M1800R. Chacune conserve son look ostentatoire, un pneu de 240 et un v-twin arracheur de bitume. Deux gros bras pour un duel entre terrasses et virolos !" En 2024, MNC a testé un custom au nom tout aussi évocateur, mais bien plus sage : l'Eliminator 500 !

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Moto-Net.Com réédite cet essai de 2014 en lien direct avec ces récentes publications :

Il y a dix ans, donc, sur le Journal moto du Net...

A la croisée des chemins entre dragster et cruiser sportif, l'Intruder M1800R s'inspire des préparations américaines les plus musclées pour incarner depuis 2006 la démesure sous toutes ses formes dans le catalogue Suzuki. Mission réussie pour cette moto de 2480 mm de long pour un poids de 357 kg, dont le v-twin de 1783cc ouvert à 54° crache 125 ch et 160 Nm en full !

Pour réaffirmer son caractère unique, le blason d'Hamamatsu la décline huit ans plus tard dans une version Boss identique à l'originale, à l'exception de sa magnifique robe jaune et noir. Une peinture biton très proche des coloris historiques du service course américain de Yamaha, aperçu aussi sur les séries spéciales XJR, MT-01 et R1 "SP"...

Depuis ses loooongs échappements superposés jusqu'au train avant digne d'une Superbike (fourche inversée de 46 mm et étriers radiaux 4-pistons !), en passant par son moteur moderne pour la catégorie (injection à double papillon, double ACT, refroidissement liquide), tout est teint en noir sur cette Intruder M1800R Boss. Le jaune s'invite quant à lui sur le capotage du phare, la coque terminée par un feu à LED ou encore sur le réservoir de 19,5 litres en forme de goutte d'eau.

Le rendu est superbe et renforce avec bon goût le charisme de cette moto de tous les superlatifs, y compris mécaniques. "Son moteur se singularise par des pistons de 112 mm de diamètre, les plus gros au monde sur une machine de série", rappelle fièrement Suzuki. Mue par une curiosité au moins égale à sa conscience professionnelle, la rédaction de MNC vérifie l'affirmation et (re)découvre qu'un autre bicylindre partage depuis 2012 cette valeur d'alésage record : celui de la Ducati 1199 Panigale.

A ce stade toutefois, ce rapprochement nous fait une "belle jante" tant les deux motos s'opposent sur le fond et la (les) forme(s) : les comparer reviendrait à opposer Usain Bolt à David Douillet... En revanche, un autre modèle du constructeur de Bologne boxe comme l'Intruder M1800R Boss dans la catégorie poids lourds forts en gueule et en tempérament : le Diavel !

Statique : égalité entre l'envoyé du diable et le boss d'Hamamatsu !

Sorti de sa boîte fin 2010, le Diable de Borgo Panigale restera dans l'histoire de Ducati comme l'un de ses paris les plus audacieux... et les plus rentables ! Malgré un ticket d'entrée élitiste (16 990 euros en 2011), 7500 modèles se sont écoulés dans le monde l'année de sa sortie, dont 750 en France. Soit la deuxième meilleure vente de la filiale française sur le marché moto 2011 !

Trois ans plus tard, le Diavel évolue pour perpétuer sa success-story en adoptant notamment le bicylindre Testastretta de 1198 cc à double allumage étrenné sur la Multistrada 1200 puis sur le Monster 1200.

Encore plus racé avec sa face avant et ses panneaux latéraux redessinés, son éclairage désormais entièrement à LED (jusqu'aux clignotants) et ses nouveaux échappements en métal brossé de forme conique, l'extravagant "hyper-custom" italien se veut - un peu - moins exigeant, sans pour autant renier sa nature diabolique.

Ducati a par exemple amélioré la vie à bord en remontant le guidon et en rembourrant plus généreusement la selle, tandis que la courbe de puissance a volontairement été lissée au profit du remplissage des bas et mi-régimes. Mais que les amateurs d'étirements des bras à l'accélération se rassurent : si la puissance maxi n'évolue pas (162 ch en full, ça suffira peut-être ?), le couple passe lui de 127,5 Nm à 130 Nm. Mamma mia !

Son cadre en treillis tubulaire, véritable corset d'acier taillé au plus près de ses pistons de 106 mm d'alésage, est quant à lui reconduit en l'état, tout comme ses autres atours de moto sportive : fourche inversée full réglable de 50 mm de diamètre (!), étriers radiaux monoblocs 4-pistons Brembo et mono-amortisseur entièrement ajustable. Sans oublier ses aides au pilotage tels qu'un ABS aussi compact que réactif et un anti-patinage dont l'intensité varie par défaut en fonction du mode de conduite enclenché (Urban, Tourisme et Sport).

A l'arrêt, son audacieux mélange des genres distille un sentiment de puissance brute presque palpable, surtout dans cette version haut de gamme "Carbon" retenue pour affronter l'Intruder M1800R "Boss". La présence du noble matériau sur sa carrosserie rehausse encore d'un cran son niveau exemplaire de qualité perçue. Et grâce à la légèreté du carbone et au recours à des jantes forgées Marchesini, ce Diavel "carbonisé" pèserait en outre 5 kg de moins que sa version standard (243 kg contre 239).

Face à cette débauche de technologies et de pierres pièces précieuses, la Suzuki paraît plus classique mais pas nécessairement moins classe. Véritable aimant à regards - admiratifs, curieux, voire envieux -, l'Intruder M1800R Boss soutient sans broncher la comparaison visuelle avec sa moderne rivale italienne : garées en terrasse sous un soleil printanier, nos deux protagonistes suscitent le même degré d'intérêt !

Examinée de plus près, la Japonaise cède toutefois du terrain à l'Italienne sur le plan de la qualité des matériaux et de la finition : ses plastiques ne produisent pas le même effet que le carbone du Diavel (même si celui-ci est tellement lissé et vernis qu'il en paraît presque plastifié), son réseau électrique est moins bien camouflé et le liseré jaune autour de ses jantes n'est pas aussi élégant que le polissage partiellement appliqué sur celles de la Ducati.

En outre, les cabochons de ses clignotants en plastique chromé font un poil cheap (pourquoi ne pas les avoir aussi teint en noir ?), tandis que la console située sur le réservoir se hisse carrément sur le podium MNC de la ringardise... Entre son dégradé de blancs "pixélisé" et ses deux boutons quelconques (et peu pratiques, de surcroît) cet élément évoque un jouet pour enfants vendu dans un magasin low cost ! En prime, il se révèle difficile à déchiffrer du fait de son positionnement à plat...

Dommage, car il donne en revanche une quantité non négligeable d'informations (heure, niveau d'essence, vitesse, odomètre et deux trips), tandis qu'un écran digital installé au-dessus du guidon renseigne sur le régime moteur et le rapport engagé... avec beaucoup plus d'élégance et de lisibilité !

Le Diavel recourt aussi à ce principe de double instrumentation : un écran couleur sur l'avant du réservoir de 17 litres comprend une jauge à essence, un indicateur de rapport engagé et de consommations moyenne et instantanée, deux trips, etc. Au dessus, une fenêtre digitale indique le régime moteur, l'heure, la température moteur et la vitesse. Le tout de manière lisible et accessible depuis le guidon (lire notre tableau comparatif aspects pratiques et équipements en avant-dernière page).

La Ducati enfonce le clou avec son système de clé main libres - qui permet de démarrer directement la moto sans sortir la télécommande-transpondeur de sa poche -, ses réglages d'écartement à chaque levier (uniquement le frein sur l'intruder), sa valve coudée à l'avant et son bouchon de réservoir monté sur charnières.

Hélas très - trop - fidèle à l'esprit custom au niveau des aspects pratiques, l'Intruder M1800R fait l'impasse sur toutes ces concessions pratiques et demande par ailleurs de tendre le bras, à l'ancienne, vers sa colonne de direction pour verrouiller le Neiman.

Mais frimer en centre-ville, c'est une chose. Voyons maintenant comment se comportent dynamiquement ces deux muscle bikes...

Pour découvrir la suite de ce duel  :

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