Bon début de Grand Prix des Amériques 2019 pour Marc Marquez, vainqueur autoritaire de la course précédente en Argentine : le pilote officiel Honda a dominé la première séance d'essais sur le Circuit Of The Americas (COTA), où il est invaincu depuis 2013.
Qui pour détrôner Marc Marquez à Austin (Etats-Unis) ? Ce circuit où le champion en titre est invaincu depuis son entrée au calendrier en 2013, l'année même où "l'ogre" Honda débutait son festin en catégorie reine ? A priori pas grand-monde, d'autant que Marquez est gonflé à bloc après son succès en Argentine !
"Rien n'est impossible", tempère toutefois Andrea Dovizioso, son actuel dauphin au classement provisoire. Pour le pilote italien, Marquez n'est pas imprenable sur le COTA malgré son superbe palmarès : "Dovi" y croit, d'une part car le tracé est rapide (347 km/h en bout de ligne de droite l'an dernier) et d'autre part car sa Ducati a sensiblement progressé dans les portions sinueuses.
Or, il en faut de la maniabilité sur ce tracé long, technique et qui présente un fort dénivelé : la piste américaine compte 20 virages, dont certains très délicats à négocier car en aveugle. Sans compter les nombreuses bosses qui parsèment le bitume et mettent à rude épreuve l'équilibre des motos.
Cet aspect bosselé du COTA fait par ailleurs l'objet de récurrentes plaintes des pilotes, qui exigent des travaux de réfactions plus importants que ceux réalisés cet hiver. Au vu de la manière dont les rigides MotoGP bougent par endroits, ce récent ressurfaçage ne suffit pas !
Toujours est-il que Marc Marquez s'est rapidement porté aux commandes de la première séance et ne l'a plus quitté jusqu'au drapeau à damiers. L'espagnol fait honneur à sa nouvelle décoration de casque, inspiré du style texan, de l'univers rodéos et des vibreurs bi-couleurs de "son" COTA. Ses bottes et gants reçoivent le même traitement : la classe ?!
Juste derrière, Maverick Viñales place sa Yamaha à seulement 0,078 sec de la Honda officielle : "Mack" s'est montré consistant tout au long de la séance, avant de porter une dernière charge dans son ultime tour lancé. De bon augure... à condition toutefois de transformer l'essai en course, point capital sur lequel bute le n°12.
Jack Miller prend la troisième position de ces FP1 à 0,625 sec du temps de référence, malgré une sortie de piste sans gravité dans un échappatoire bitumé. L'australien précède Andrea Dovizioso, victime d'un souci technique ou d'une possible panne d'essence à mi-séance.
Valentino Rossi, requinqué par sa splendide 2ème place en Argentine, clôt le Top 5 à 0,731 sec de Marquez. L'italien - 3ème en 2015, 2ème en 2017 et 4ème l'an dernier - ne cache pas de hautes ambitions pour cette troisième course : battre Marquez sur son propre terrain !
"Jusqu'à présent, les chiffres disent que Marc est imbattable. Mais on ne part pas de la maison en se disant qu'il est impossible à battre", révèle l'inoxydable n°46 avec une approche résolument positive. Forza !
Valentino Rossi devance Pol Espargaro, premier pilote KTM (Zarco est 16ème...), et Fabio Quartararo qui découvre plutôt vite les subtilités de la piste américaine sur sa M1 Petronas-SRT. Le jeune français termine devant Cal Crutchlow, qui rumine encore sa pénalité reçue en Argentine pour avoir légèrement bougé au départ...
Le britannique, très mécontent de sa sanction qui lui fait perdre l'accès à un possible podium, n'a cependant reçu aucun soutien de la part de ses pairs. Interrogés en conférence de presse hier jeudi, Marquez, Dovizioso et Rossi ont unanimement donné raison à la commission de course même s'ils jugent le règlement perfectible.
"C'est dur d'avoir un passage par la voie des stands de cette façon et de perdre la course", reconnaît Marc Marquez. "Mais c'est la meilleure façon d'avoir une règle et de s'épargner des polémiques par la suite". Sûr que le n°93 en connaît un rayon en matière de "polémiques" !
"Je suis d'accord", a commenté Rossi. "La seule façon d'avoir une règle claire est que vous ne devez pas bouger dans l'instant qui précède le départ. Si l'on commence à parler du fait d'avoir gagné quelque chose ou de combien on peut bouger, alors ça devient très difficile".
En d'autres termes, les pilotes saluent le respect du règlement et son application sans interprétation possible, mais pointent tout de même ses failles : "peut-être qu'on pourrait penser à la pénalité du Long-lap", estime le Docteur, en accord avec l'analyse de MNC à ce sujet. Prochaine séance à partir de 21h10, heure française : restez connectés !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
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24 mars : GP du Portugal
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14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
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26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
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07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
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