Trois semaines après s'être fracturé la jambe droite, Valentino Rossi termine le Grand Prix d'Aragon MotoGP 2017 à la cinquième place, dans le sillage de Maverick Viñales et à moins de six secondes de Marc Márquez ! Bien qu'il cède la quatrième place au provisoire à Dani Pedrosa, le courageux pilote officiel Yamaha s'estime fier de son week-end... Forza Vale ! Déclarations et analyse MNC.
Valentino Rossi, Yamaha-Movistar (3ème en qualifs et 5ème en course) : "Je suis assez fier, car il y a une semaine je ne savais toujours pas si j’allais pouvoir rouler. Mais nous avons bien travaillé et nous avons fait le bon choix. Nous avons également pris quelques risques. Je ne voulais pas manquer une autre course, car plus vous êtes absent, plus cela prend du temps de retrouver son niveau. Le bilan du week-end est plutôt bon car je me sentais à l’aise sur la moto".
"J’avais évidemment quelques douleurs, mais j’ai pu rouler convenablement. Etre parvenu à se qualifier en première ligne samedi était déjà génial, mais je savais que la course allait être plus délicate. J’ai malgré tout pris un départ correct et j’ai pu me battre pour la victoire face à Lorenzo et Marquez. Passé la mi-course, je savais que j’allais souffrir davantage et fatiguer, mais ce fut une bonne bagarre.
"Sincèrement, je ne m’attendais pas à terminer dans le Top 5. Nous avons désormais deux semaines devant nous pour travailler et arriver à Motegi en pleine forme. On aura ensuite trois courses d'affilée, ce sera très difficile pour ma jambe donc je veux essayer d'arriver au Japon peut-être pas à 100%, mais quand même en forme".
L'analyse Moto-Net.Com : 23 jours. Moins de trois semaines seulement après sa fracture tibia-péroné suite à une chute en moto d'enduro, Valentino Rossi décroche la cinquième place du Grand Prix d'Aragon 2017 dont il fut même l'un des protagonistes pour la victoire pendant le premier tiers de la course, en partant d'une inéspérée troisième place !
Certes, Valentino Rossi n'est pas le premier à reprendre le guidon très peu de temps après une grosse blessure : son ancien coéquipier, Jorge Lorenzo, était par exemple revenu en piste au GP des Pays-Bas 2013 moins de 30 heures après avoir été opéré d'une fracture de l'épaule ! Mais Lorenzo avait à l'époque 26 ans quand Rossi en accuse douze de plus : une décennie qui n'est pas neutre dans la rapidité du processus de guérison.
Le majorquin est donc particulièrement bien placé pour mesurer le courage du nonuple champion du monde, dont il n'avait pas anticipé le retour si tôt : comme beaucoup, Lorenzo n'imaginait pas revoir le n°46 avant le début de la tournée d'outre-mer au Japon, Yamaha ayant même désigné Michael van der Marck pour le remplacer.
"Je ne m'y attendais pas parce qu'il est assez loin de la première place du championnat", expliquait Lorenzo avant le GP d'Aragon, en faisant référence aux 42 points de retard de Rossi. "Il n'a pas encore perdu le championnat, mais ce sera très difficile de récupérer autant de points, surtout avec sa blessure".
"Ses chances ne sont pas très élevées, mais elles ne sont pas nulles", pronostiquait le pilote Ducati, troisième en Aragon après avoir mené pendant 15 tours. "Et Rossi n'est pas stupide", prévenait Lorenzo : "s'il revient sur un circuit qui n'est en général pas le meilleur pour lui, c'est parce qu'il reste cinq courses et que tout peut arriver. En raison du niveau de compétitivité du championnat, les gains et les pertes de points sont finalement peu élevés chaque week-end".
Au final, Valentino Rossi laisse cependant filer 14 points supplémentaires en terminant 5ème sur le Motorland d'Aragon, l'un des trois circuits du calendrier sur lequel l'italien ne s'est jamais imposé. Son retard sur Marc Marquez grimpe ainsi à 56 points, soit plus de deux victoires d'écart alors qu'il ne reste que quatre courses à disputer (Japon, Australie, Malaisie et Valence). A la régulière, ça s'annonce compliqué...
Au point de se demander si le jeu en valait vraiment la chandelle pour Valentino Rossi, par ailleurs obligé de démentir des rumeurs sur sa blessure en exhibant son genou blessé ? N'aurait-il pas été plus raisonnable de laisser ce brave Van der Marck réaliser sa première pige en MotoGP pour soigner au mieux sa double fracture ?
Le bon sens suggère que si, bien sûr... Mais c'était mal connaître le nonuple champion du monde que de penser qu'il allait "lâcher l'affaire" aussi facilement : non seulement Rossi a du panache à revendre, mais aussi de la suite dans les idées. Pas question de prendre le risque de voir une infime possibilité d'être titré lui filer sous le casque. Tant que le drapeau à damiers n'est pas levé, la compétition n'est pas terminée !
Rappelons que l'italien a perdu son premier titre MotoGP en 2006 pour 5 petits points : il en connaît un rayon sur le caractère imprévisible d'une course au titre ! D'autant que si Marquez domine, c'est en prenant énormément de risques : l'officiel Honda part régulièrement au tapis en essais (encore deux chutes ce week-end !), jusqu'ici sans se blesser. Mais dépasser les limites de la sorte est dangereux : Rossi et ses autres rivaux en sont conscients.
Valentino Rossi a toutefois admis qu'il devait revoir son mode d'entraînement, quitte à exclure les séances d'enduro : "l'enduro ne faisait pourtant pas partie de ma "liste noire" à éviter en cours de saison, à l'inverse de la motocross sur laquelle nous sommes nombreux à nous être blessés".
Le Docteur, qui s'est blessé durant une course régionale à laquelle il participe chaque année avec des amis, va-t-il aussi mettre un terme à ses régulières séances de flat track sur terre battue dans son ranch ? Pas sûr, car le nonuple champion du monde défend mordicus l'idée qu'un pilote moto doit s'entraîner à moto aussi souvent que possible pour progresser !
Et ce n'est pas son coéquipier Maverick Viñales, contraint de sortir la très grosse attaque pour lui subtiliser la quatrième place, qui viendra remettre en cause les prescriptions de ce sacré Docteur...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
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24 mars : GP du Portugal
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14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
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26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
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01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
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06 octobre : GP du Japon
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