Dans l'ombre du 500 Tmax, le Suzuki Burgman 650 et le Honda 600 Silver Wing séduisent de plus en plus de motards, y compris - surtout ? - en hiver. Quelles sont les raisons de ce succès ? Essai comparatif de deux concurrents aux qualités bien différentes.
Le Silverwing est incontestablement un citadin : pour une machine de 250 kg, il se faufile avec une facilité déconcertante dans la circulation. Son excellent rayon de braquage et sa direction légère parviennent à faire oublier son empattement démesuré de 1 595 mm (identique sur le Burgman), tandis que son bicylindre offre un punch redoutable qui vous fait faire le hole shot presque à tous les feux, le tout avec une sonorité très appréciable !
Du haut de ses 50 ch, son moteur offre une accélération puissante et linéaire mais également de bonnes reprises et une souplesse appréciable. S'il était moins encombrant, le Burgman serait aussi très plaisant en ville. La douceur de sa transmission et le velouté de son moteur sont un régal tant que le trafic est fluide. Malheureusement, dans un centre-ville engorgé, on se retrouve vite coincé par les mensurations de la bête. Et même en rentrant les rétros électriques, le Suzuki reste très large de l'avant comme de l'arrière.
En revanche, dès que l'horizon se dégage, le Burgman reprend vaillamment la tête à tous les niveaux : confort, protection, performances mais surtout tenue de route ! Lorsqu'on s'échappe de la ville et que le rythme s'accélère, le Silverwing se trouve en effet moins à son aise.
En milieu urbain, où l'on sollicite relativement peu la partie cycle d'une machine - hormis quelques furieux ! -, les faiblesses du Honda passent quasiment inaperçues. En revanche, elles deviennent criantes lorsque la vitesse augmente, lors des prises d'angle ou sur un revêtement dégradé.
Plus de 60% des 250 kg de l'engin se trouvant sur l'arrière, le train avant offre un guidage peu sûr qui engage à enrouler plus qu'à attaquer. La fourche trop molle rend la direction floue et plonge exagérément lors des gros freinages. Comme souvent sur les scooters, le train arrière est, lui, trop ferme... Et comme en outre la jante arrière, chaussée d'un pneu de 150 mm de large, ne fait que 13 pouces de diamètre, la motricité est vite prise en défaut sur route bosselée ou grasse.
Du coup, le pilote assis entre cet avant trop mou et cet arrière trop dur fait ce qu'il peut pour conserver des trajectoires propres... à un rythme de sénateur ! C'est d'autant plus dommage que par ailleurs, le bicylindre Honda est vraiment plaisant et efficace. Il accélère sans faiblir jusqu'à 170 km/h, puis met un peu plus de temps à accrocher les 180-185 compteur, sans toutefois raffoler de ces vitesses.
Malgré un simple disque à l'avant, le freinage est heureusement brillant et très sécurisant : l'ABS se fait oublier et le CBS (qui combine le frein arrière au frein avant) assure des ralentissements très agréables et sains.
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS HONDA SILVERWING 600 |
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POINTS FORTS SUZUKI BURGMAN 650 |
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POINTS FAIBLES HONDA SILVERWING 600 |
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POINTS FAIBLES SUZUKI BURGMAN 650 |
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