Ça y est, les pilotes du WorldSBK roulent en Australie ! En Supersport, Jules Cluzel et Lucas Mahias se hissent logiquement aux avant-postes, tandis que Corentin Perolari découvre le magnifique circuit de Philip Island et que Jules Danilo poursuit son apprentissage de la catégorie... Premiers chronos et commentaires.
La première des deux journées d'essai officiel du championnat du monde WorldSBK vient de s'achever et c'est Randy Krummenacher, grand animateur du début de saison 2018, qui a posté le meilleur chrono de la journée en WorldSSP : 1' 33,820. Déjà plus rapide que l'an dernier en Superpole, le n°21 suisse pourrait prétendre à la cinquième place sur la grille 2018.
Le pilote du team Yamaha Bardahl est talonné par son nouveau coéquipier italien, Federico Carricasulo. En tête à la fin de la première séance d'essai, l'ancien pilote d'usine Yamaha termine finalement à 62 petits millièmes de seconde du leader. Sacré doublé !
Meilleur temps des précédents tests privés à Portimao, Jules Cluzel place sa propre R6 sur ce premier podium virtuel. Le n°16 français peut donc être satisfait de sa première journée de tests. Avant même d'avoir posé ses roues sur la piste australienne, il signalait toutefois les limites de l'exercice...
"J'appréhende un peu le décalage entre les conditions météorologiques fraîches qu'on rencontrera durant les essais et la chaleur qui est annoncée pour la course", analysait "Julo" hier . "Il va falloir qu'on fasse très attention à nos pneus. Les conditions sont les mêmes pour tous et chaque pilote sait combien ce circuit peut s'avérer difficile à cause de ce décalage".
24 heures - et une petite chute en fin de matinée - plus tard, la nouvelle recrue du GMT94 explique avoir "passé la journée avec l'équipe afin de trouver des solutions pour mieux sentir mon train avant. C'est ce qui va me permettre de me sentir plus en confiance lors des virages rapides. On travaille énormément et je suis content d'avoir fait un bon temps", conclut-il.
Lucas Mahias est tombé lui aussi, mais dès son deuxième tour ! Pas idéal pour attaquer cette capitale semaine, qui s'achèvera dimanche après-midi (matin très tôt en France, réglez votre réveil !) par la première course de cette saison 2019 à suivre sur MNC.
Malgré ce "faux" départ, le champion 2017 loge sa ZX-6R n°44 dans la roue arrière de la R6 n°16 : Lucas ne cède que 24 millièmes de seconde à son - notre ! - compatriote. Vainqueur de l'épreuve l'an dernier juste devant Krummenacher, l'apprenti Ninja sait tourner une seconde plus vite, mais aux commandes d'une R6...
Notre champion du monde 2017 est d'ailleurs le premier pilote non-Yamaha. Il précède de 7 centièmes de seconde Rafaele de Rosa sur sa MV Agusta n°3 et d'un tiers de seconde son nouveau coéquipier Hikari Okubo sur sa Kawasaki n°78.
Hector Barbera, Thomas Gradinger et Corentin Perolari se trouvent dans un mouchoir de poche : l'ancienne vedette des Grand Prix devance de deux millièmes de seconde (!) l'ancien coéquipier de Cluzel et d'un dixième notre troisième pilote inter-national...
Engagé en World Supersport depuis la troisième épreuve de l'an dernier (Aragon, en remplacement de Mike di Meglio), Corentin découvre avec une joie non dissimulée et bien compréhensive le magnifique tracé du bout du monde. Il roulera aussi pour la première fois à Buriram (Thaïlande) dans un mois.
"C'était une super journée pour moi !", commente le n°94 de l'équipe basée dans le Val-de-Marne (département 94, bien !). "J'étais heureux d'être sur ma moto, j'ai retrouvé de bonnes sensations. Même si je ne connaissais pas le circuit, j'ai réussi à m'adapter rapidement et je finis la journée avec un super temps !"
Le chrono de notre quatrième mousquetaire du World Supersport est moins impressionnant, mais le garçon ne démérite pas : Jules Danilo n'a pas participé à la première séance d'essai et a donc effectué presque moitié moins de tours que ses concurrents (33 contre 64 pour le duo de tête).
Hier, "notre" n°95 soulignait justement l'importance de ces tests officiels : "Ce sera très utile pour moi d'avoir un peu de temps de roulage sur la moto et de me familiariser un peu plus avec elle. Bien sûr, après Portimao, nous avons eu quelques suggestions pour améliorer la moto, donc ce sera intéressant de voir ce que ça donne".
Mais le nouveau pilote du team Honda PTR rappelait parallèlement qu'il lui fallait garder la tête froide, et les Pirelli - qu'il découvre - à la bonne température : "nous devrons rester calmes au début, ce n'est pas le genre de piste sur laquelle on veut tomber pendant des essais car elle fait généralement des dégâts, mais c'est très amusant de rouler ici".
Prudent, Jules D. s'est également révélé galant puisqu'il se classe 19ème, deux dixièmes de seconde derrière Maria Herrera (Yamaha MS Racing n°6) qui est passée cet hiver du WSSP 300 au WSSP "tout court". Nulle trace de la championne Ana Carrasco : la pilote Kawasaki qui "pilote - et gagne ! - comme une fille" rempile dans la petite catégorie pour tenter de défendre son titre mondial.
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