La S1000RR, lancée à l'assaut des Superbike japonaises et italiennes il y a neuf ans, connait sa première révolution ! Pour améliorer ses performances, BMW a complètement refondu la mécanique de sa sportive et revu son esthétique. Présentation.
Les lecteurs du Journal moto du Net se souviennent qu'en 2010, BMW administrait une grosse claque à ses concurrents (les 4-cylindres japonais directement, mais les V2 et V4 italiens aussi) en lançant sa S1000RR, aussi puissante que sophistiquée. Après neuf ans de services - et de sévices -, il était temps de réarmer la bombe allemande...
C'est sur les terres d'Aprilia et Ducati - qui présentent respectivement leurs nouvelles RSV4 1100 Factory et Panigale V4 R - que la firme de Munich a décidé de dévoiler sa toute nouvelle Superbike. Au programme : 8 chevaux de plus, 11 kg de moins, une électronique peaufinée et un nouveau design.
Au coeur de la nouvelle S1000RR bat une nouvelle version du moteur de 999 cc, principalement doté d'une distribution variable : "la technology ShiftCam fait varier le calage des soupapes et leur levée, du côté admission", décrit BMW. Comme sur le tout nouveau flat-twin 1250 des R1250GS et R1250RT !
Plus léger de 4 kg (le pot économise 1,3 kg à lui seul), le 4-cylindres en ligne est aussi - et surtout - plus puissant : 207 chevaux à 13 500 tr/min. La valeur maxi du couple ne varie pas (113 Nm à 11 000 tr/min), mais les ingénieurs se félicitent que leur moteur développe "au moins 100 Nm de couple entre 5 500 et 14 500 tr/min". De quoi bénéficier de plus fortes accélérations sur circuit haut dans les tours et de meilleures reprises sur route dans les mi-régimes ?
Le nouveau cadre "Flex Frame" en aluminium se reposant davantage sur le moteur, sa taille a été considérablement réduite. Outre le gain de poids (197 kg tous pleins faits !), BMW assure que sa sportive sera aussi plus ergonomique - aux oubliettes le large réservoir ! -, mieux équilibrée et plus aérodynamique. La boucle arrière, en tubes d'aluminium, participe à la baisse du poids.
Un tout nouveau bras oscillant - inversé, comme sur les prototypes de MotoGP ! - et de nouvelles suspensions doivent aussi améliorer la tenue de route (et de piste). Une nouvelle génération de suspensions électroniques (DDC) sont disponibles en option.
D'un point de vue esthétique, on note que la S1000RR est désormais quasiment symétrique : seules de petites branchies primitives sont conservées à droite ! L'instrumentation est complètement modernisée via une "tablette" couleurs de 6.5 pouces (ressemblant furieusement à celle de la nouvelle GS) permettant de contrôler tout un tas de données et de paramétrer l'électronique.
La S1000RR 2019 intègre une nouvelle centrale inertielle six-axes donnant accès à des ABS Pro et DTC (Dynamic Traction Control) de série toujours plus fins. Quatre modes de conduite sont proposés d'origine (Rain, Road, Dynamic et Race), complétés par trois modes optionnels permettant de régler soi-même l'ABS, l'antipatinage, l'anticabrage et le frein moteur (Race Pro 1, 2 et 3).
Parmi les assistances au pilotage, on compte également le "Shift Assistant Pro" permettant de monter et baisser les rapports sans intervenir sur l'embrayage, le limiteur pour la "Pit Lane", l'aide au départ "Launch Control" et l'aide au démarrage en côte (!).
À noter enfin que BMW propose un pack M (une lettre devenue fameuse en automobile) incluant les modes de conduites Pro, une paire de jantes en fibres de carbone, un châssis ajustable et une selle "sport". Cette moto servira de base au team SMR en WorldSBK : l'équipe qui alignait les Aprilia de Laverty et Savadori en 2018, fera rouler Sykes et Reiterberger sur BMW en 2019 !
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