Numéro un des ventes d'automobiles dans le monde en 2016 mais toujours plombé par le "Dieselgate", le groupe Volkswagen est en pleine restructuration et la marque de motos italiennes Ducati, qui appartient à Audi (filiale VW) depuis 2012, se retrouve sur la sellette... Explications.
Tout roule pour Volkswagen : numéro un mondial de l'automobile en 2016 avec 10,3 millions de véhicules vendus (contre 10,18 millions pour Toyota), le géant allemand a annoncé la semaine dernière avoir réalisé un bénéfice opérationnel trimestriel "nettement plus élevé que les attentes des marchés".
Estimé à environ 4,4 milliards d'euros, ce bénéfice opérationnel du premier trimestre 2017 a ainsi bondi de +29% par rapport au premier trimestre 2016. À la Bourse de Francfort, le titre du groupe aux douze marques (Volkswagen, Seat, Audi, Porsche, Skoda... et Ducati aussi !) a immédiatement grimpé de +3,3% à 135,55 euros.
Les soucis liés au "Dieselgate" apparu le 18 septembre 2015 se seraient-ils évaporés comme par magie, quelque part dans l'atmosphère ? Absolument pas ! VW continue de tousser : selon l'agence de presse économique et financière suisse (AWP), le scandale des moteurs truqués continue de miner sa santé... financière.
Les amendes pleuvent toujours sur le groupe de Wolfsburg : la dernière en date (31 mars 2017) que l'allemand a accepté de payer à dix Etats américains s'élevait à 157,45 millions de dollars. D'après AWP, "VW a déjà accepté de verser au total quelque 23 milliards de dollars pour régler les différentes plaintes aux États-Unis "...
Ainsi le 18 novembre 2016, la marque allemande annonçait la suppression de 30 000 emplois (5% de ses effectifs mondiaux). Le but de ce plan - mauvais pour les licenciés mais bon pour les actionnaires - est de réaliser 3,7 milliards d'euros d'économies par an (!) d'ici à 2020, afin de négocier le virage de l'électrique (objectif 25% de la production en 2025).
En complément de cette vague - lame de fond, raz-de-marée, tsunami ?! - de licenciements, le groupe Volkswagen étudie également la cession de sa marque de motos italiennes Ducati, détenue depuis 2012 par sa filiale Audi.
Mandatée par le géant de l'automobile, la société de conseil en investissement financier Evercore évalue actuellement cette possibilité tandis que "Volkswagen a commencé à sonder les acquéreurs potentiels pour jauger de leur intérêt, mais aucune décision n'a encore été prise sur une éventuelle cession", affirme l'agence de presse Reuters, renseignée par deux sources proches du dossier.
Selon les estimations, Ducati - qui a généré un chiffre d'affaires de 593 millions d'euros en 2016, battant son record de ventes pour la septième fois consécutive, et dégagé un bénéfice annuel avant intérêts, impôt, dépréciations et amortissements (Ebitda) d'une centaine de millions d'euros - pourrait être valorisé entre 1 et 1,5 milliard d'euros. Des amateurs, parmi les lecteurs de Moto-Net.Com ?!
Enfin, le petit doigt de Reuters considère que "Ducati pourrait intéresser des concurrents tels que des groupes chinois, l'indien Hero ou des investisseurs comme le consortium qui a acheté le constructeur automobile britannique Aston Martin en 2007". Le même petit doigt ne saurait dire en revanche si "des concurrents tels que Polaris, Harley-Davidson, Suzuki, Honda ou Kawasaki pourraient être intéressés"....
Le Journal moto du Net, de son côté, ne voit pas les Japonais lancer une offre et imagine mal les Américains faire de même : Polaris a récemment stoppé Victory pour se concentrer sur ses motos Indian, tandis que Harley a revendu Buell puis MV Agusta afin de se concentrer sur son unique marque...
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