Le Mondial du deux-roues ouvre ses portes demain à Paris au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Boudé par Ducati, ce grand rendez-vous de la moto a été inauguré ce matin par le ministre des transports, Dominique Perben. Avant-goût.
Si la ponctualité est la politesse des rois, elle n'est visiblement pas celle des ministres : attendu sur le stand Honda à 10h20, le ministre des transports Dominique Perben s'est pointé près de trois quarts d'heure plus tard pour y serrer rapidement la louche d'Asimo, le robot humanoïde développé par le géant japonais.
"Heureusement qu'ils ont le robot chez Honda, ça leur fait au moins une nouveauté !", pouvait-on entendre ici ou là auprès de mauvaises langues déçues par l'absence de "nouveautés véritablement excitantes".
"Ca viendra, ça viendra, chaque chose en son temps !" promet Florent Lionnet, le DG adjoint de Honda Motos France.
La raison contre la passion ? Face à la nouvelle et plus exubérante Yamaha FZ1, la nouvelle CBF 1000, plus sage, pourrait malgré tout réussir à tirer son épingle du jeu. "Pour préserver la moto, nous devons absolument prendre en compte les aspects de sécurité et d'environnement", expliquaient ainsi hier au Stade de France les patrons japonais du groupe, lors du show de présentation des nouveautés 2006. Nouveautés Honda : lire Moto-Net du 9 septembre 2005 et Moto-Net du 29 septembre 2005.
Chez Yamaha, qui fête cette année son cinquantième anniversaire, l'ambiance était nettement plus festive. "Nous allons essayer de recréer l'ambiance qui existait lors de la naissance de la marque", expliquait Jean-Claude Olivier, le patron de Yamaha Motor France, avant de donner le top départ d'un impressionnant numéro de trapézistes.
Nouveautés Yamaha : lire Moto-Net du 6 septembre 2005 et Moto-Net du 29 septembre 2005.
De passage chez Harley-Davidson, le ministre des transports a pu apprendre de la bouche de Jean-Luc Mars, le patron du groupe en France, que "le plaisir à moto ne passe pas forcément par la vitesse". "Le monde de la moto est en train de le comprendre et c'est très important", précisait ensuite Jean-Luc Mars dont la mission principale, qui passe même "avant le développement de Harley, c'est de préserver la moto en France. Les Harley incitent à prendre son temps, elles donnent à leur pilote une certaine sérénité face au temps qui passe et ne sont pas obsolètes au bout de quelques mois !"
Pour séduire un public plus large - et notamment féminin -, Harley a poursuivi son travail d'assouplissement de l'embrayage, qui nécessitait traditionnellement une poigne de fer : "nous avons gagné 17% de souplesse sur les 883 et près de 30% sur le Dyna", estime Jean-Luc Mars.
Chez Buell, "la marque start-up qui nous permet d'innover", signalons la très prometteuse Buell XB12X Ulysses (12 295 euros).
De son côté, le constructeur français Voxan propose une superbe Charade inspirée de la Black Magic et dessinée par le même designer, Sacha Lakic. La marque d'Issoire a voulu "faire une véritable vitrine de la technologie française". La belle est donc équipée d'un freinage Beringer, de pots Remus et d'un amortisseur arrière Bos. Seul hic, son prix : 18 990 euros...
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