Il peut décidément tout se passer en rallye et un championnat est rarement joué deux épreuves avant la fin... Philippe Richelmi, leader de la cuvée 2005, a eu chaud aux fesses. Et pour cause ! Compte rendu.
Il fait beau à Villecomtal. Trop d'ailleurs, car la chaleur de ce soleil de plomb aveyronnais risque de causer quelques petits soucis sur le revêtement des spéciales... Mais tout le monde est motivé par ce rallye, surtout les "monos" qui vont pouvoir profiter d'une nouvelle spéciale très technique, très rallye, très... "mono" !
Philippe Richelmi est malgré tout assez confiant : il a bien travaillé les reconnaissances et il ne risque pas grand chose au niveau classement au championnat, son avance sur le chevalier Sergeï pouvait lui permettre un petit relâchement dans les classements d'étapes. Les spécialistes du mono, eux, ont tout à gagner au Dourdou et Pierre Lemos veut en profiter pour tenter de se rapprocher du podium scratch du championnat en reprenant des points à Marc Troussard... Ce rallye est aussi l'occasion pour Hervé Ricord de placer enfin sa magnifique 510 Husky dans les premières places d'un rallye. Bref, il va y avoir de l'action...
De l'action, il y en a eu ! Dès la première spéciale à Golinhac, Philippe Richelmi part à la faute. Une petite chute sans gravité pour lui mais qui l'empêche de repartir : le circuit de refroidissement de son Aprilia 1000 RSV est en partie arraché.
Le meilleur temps de cette spéciale revient à Serge Nuques... et ce n'est qu'un début, car le Chevalier grolandais concocte en secret un festival de scratches ! Il remportera ainsi toutes les spéciales de l'épreuve de jour, avec des temps d'extraterrestre ! L'étape fut cependant raccourcie au niveau du nombre de spéciales prévues : le parcours routier de 104 km devait comporter deux spéciales (celle de Villecomtal et celle de Golinhac), mais suite à de nombreuses chutes dues au bitume fondant, la première spéciale ne se fera qu'au premier tour. Golinhac étant ombragée, son revêtement tiendra les trois passages.
Trois tours donc, mais les deux derniers avec seulement une spéciale. Sur sa Yamaha R6 de l'espace, le Chevalier Sergeï remporte avec son panache habituel cette épreuve de jour devant le premier mono, Olivier Gabillon sur Yamaha 450 WR. Dommage pour Hervé Ricord, qui s'offrira tous les deuxièmes temps de cette étape avec des chronos assez remarquables, mais qui prendra une pénalité pour avoir bêtement pointé une minute en retard à un CH. Il se retrouve ainsi classé à la troisième place du jour.
L'étape de nuit a également connu son quota de rebondissements : après le meilleur temps dans la première spéciale d'un Sergeï proprement intouchable, c'est au tour d'Emmanuel Siaux (Yamaha 450 WR, classé 6ème de l'étape de jour), de nous offrir un one man show !
Avant la deuxième spéciale, nouveau rebondissement : le chevalier Nuques, victime d'une panne d'éclairage, abandonne la course ! Préférant assurer ses points, Philippe Richelmi ne prend pas de risques et termine cette épreuve à la 7ème place derrière Marc Troussard. Ce dernier, profitant de l'abandon de Serge et de la "relâche" de Philippe, se tirera une bourre effrénée avec Gregory Debize pour la première place "Top Sport"...
Résultat des courses : au cumul jour/nuit on retrouve Olivier Gabillon vainqueur du rallye devant Hervé Ricord et Emmanuel Siaux. Les cinq premières places sont occupées par des "mono". On retrouve Marc Troussard à la première place des "Top Sport" et Michael Pefaure (11ème au scratch) premier "Sport". L'équipage side-car Samuel Gache/David Chanal se voit déjà le titre en poche en remportant la première place de leur catégorie tandis que c'est chez les "Classiques", où rien n'est encore joué, qu'on retrouve la plus belle bourre entre Eric Sarafis, Gérard Rolland et Pierre Godart...
Au provisoire, Philippe Richelmi reste en tête du championnat scratch devant Serge Nuques deuxième et Marc Troussard troisième. La deuxième place est encore accessible à Marc, mais Greg Debize n'est pas loin, tout comme en "Top Sport" où Marc revenu à la deuxième place doit maintenant contrer une très possible remontée d'un Greg survolté ! Les concurrents vont donc profiter de l'été, se reposer les esprits et préparer calmement un "Mounta Cala" qui sera décisif le 11 septembre... Ici la Terre, à vous l'Espace !
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