Trois équipes du World Superbike ont conclu hier à Aragon les derniers essais sur le sol européen : le team officiel Kawasaki, la nouvelle équipe BMW Milwaukee et l'équipe Kawasaki Pedercini s'estiment tous - naturellement ! - prêts pour Phillip Island...
La majorité des teams inscrits au championnat du monde 2016 de Superbike ont achevé leurs essais hivernaux à Jerez la semaine dernière et ont déjà bouclé leurs bagages en vue des ultimes tests - estivaux en Australie ! - qui se tiendront trois jours avant l'ouverture de la saison (voir notre Calendrier WSBK 2016 et ses (futurs) comptes rendus MNC).
Trois équipes ont toutefois réalisé quelques heures supplémentaires ces deux derniers jours sur le circuit d'Aragon, dans le nord de l'Espagne. Étaient présents le team officiel Kawasaki, la nouvelle équipe BMW Milwaukee et le team Kawasaki Pedercini...
Pour Jonathan Rea et Tom Sykes, les pilotes de pointe du KRT, ces derniers essais sur le sol européen n'ont effectivement duré que quelques heures : balayé par un fort vent mercredi, le circuit catalan n'a pas donné envie aux deux cadors de sortir de leur box !
Quatre garçons dans le vent
"Cette journée n'a pas été très utile d'un point de vue technique", reconnaît Sylvain Barrier qui lui, en revanche, n'a pas hésité à braver les bourrasques : "je n'ai réussi à boucler que quelques tours et nous n'avons pas pu essayer différents réglages, car c'était même difficile de rester en piste". Pfiou !
Le coéquipier de "Syl'20", Saeed Al Sulaiti, ainsi que les membres du team BMW Milwaukee, Josh Brookes et Karel Abrahams, se montrent un peu plus enthousiastes : pour eux, la première journée leur a permis de mieux cerner leurs nouvelles montures et/ou d'apprendre le tracé.
"J'ai au moins réussi à faire quelques tours", retient le deuxième pilote du team Kawasaki Perdercini, avide de roulage sur la ZX-10R. Le qatari préfère voir son "Vert" à demi-plein, même s'il faisait "très froid aujourd'hui et (que) les données récoltées étaient quasiment inutiles, car les conditions ne nous permettaient pas d'aller assez vite".
"Malgré le vent, cette journée a été utile pour moi", estime pour sa part le "Bad Boy" Brookes. "Je n'avais jamais roulé sur ce circuit auparavant et j'ai bouclé beaucoup de tours aujourd'hui. Je connais désormais assez bien la piste".
Stupéfiant de franchise, le pilote australien ajoute même : "je n'aurai pas d'excuse lorsque la course arrivera. Si je ne suis pas assez rapide, ce ne sera pas parce que je ne connais pas la piste". Et il en sera de même à la fin du mois, chez lui en Australie !
"Je pense que cette journée était très importante pour nous", approuve également Karel Abrahams. Comme Joshua, l'ancien pilote de MotoGP continue de découvrir la S1000RR. Mais lui connaît sur le bout des gants le long, technique et fabuleux tracé du Motorland d'Aragon...
"Nous avons trouvé beaucoup de nouvelles choses et de nouveaux réglages, en particulier sur l'électronique", révèle le pilote tchèque qui a pu se concentrer sur sa machine. En matière de châssis et de chronos en revanche, "KA" regrette que les progrès aient été fortement limités par le vent.
Les officiels Kawasaki dans le rythme
Ce n'est qu'à partir de jeudi midi que les pilotes d'usine Kawasaki ont daigné poser leurs pneus sur un tarmac encore un peu frais... À l'instar de leurs petits camarades, les n°1 et n°66 ont tenu leurs (top) chronos (top) secrets. Les Verts avancent toutefois que Sykes a tourné aussi vite que pendant les courses 2015 à Aragon...
Pour rappel, "Major Tom" avait signé en première manche, dès son deuxième tour, le meilleur temps en course (1'50.890). Dix tours plus tard, à cause d'un pneu arrière prématurément usé, il était facilement dépassé par ses compatriotes Jonathan Rea et Chaz Davies.
Pour 2016, le mot d'ordre de Sykes et de son chef-mécano Marcel Duinker est donc clair : en-du-rance ! "Nous nous sommes focalisé sur des points fondamentaux et pas sur la performance pure, ce qui est bon et s'est révélé productif au final", explique le pilote anglais.
"Nous avions quelques trucs à faire pour Pirelli, pour leur information, et je suis très heureux de la tournure des choses", insiste le champion du monde WSBK 2013, vice-champion 2012 et 2014 et troisième du championnat du monde en 2015...
Jonathan Rea a lui aussi très peu tourné lors de ces derniers essais, mais il se réjouit d'avoir pu tester plusieurs fourches et amortisseurs Showa et d'avoir pu faire évoluer le caractère moteur de sa nouvelle monture développée par Kawasaki Heavy Industries et préparée dans les ateliers Provec (Barcelone).
"Nous profiterons de la semaine prochaine pour étudier les informations récoltées afin d'arriver en bonne forme à Phillip Island", où deux jours d'essais officiels se tiendront les lundi 22 et mardi 23 février.
"Je suis enthousiaste à l'idée d'aller là-bas car j'ai de bons souvenirs de l'année dernière", signale le "Number One" de la discipline. Il y a bientôt un an, Johnny avait en effet remporté sa première course sur Kawasaki et était reparti d'Australie en tête du championnat, à égalité de points avec son ancien coéquipier Honda, Leon Haslam.
La première épreuve du championnat est également spéciale pour "JR", puisque sa femme est originaire de Phillip Island : "c'est un peu comme ma maison", affirme celui qui a élu domicile sur l'île paradisiaque - pour les motards et les évadés fiscaux personnes aisées - de Man.
Né en Irlande du Nord, Jonathan Rea a d'ailleurs fait un détour - entre Jerez et Aragon ! - par Belfast pour recevoir le Trophée Joey Dunlop récompensant chaque année le meilleur motocycliste irlandais. Un prix que Jonathan avait déjà reçu en 2007 et 2008 pour ses "titres" de vice-champion en British Superbike, puis World Supersport.
"Je suis flatté de revenir en Irlande du Nord en tant que champion du monde et de recevoir un tel accueil", témoignait-il : "devenir champion était l'un de mes objectifs et je suis encore plus honoré de remporter ce magnifique trophée pour la troisième fois".
"Joey a toujours été l'un de mes héros et être élu motocycliste irlandais de l'année par le grand public est méga top", se réjouit Jonathan Rea. "Je n'aurais pas pu remporter le championnat sans le soutien à travers ma carrière de nombreuses personnes, surtout ma famille". Ce même soutien lui permettra-t-il de doubler la mise en 2016 ? Affaire à suivre toute l'année, sur Moto-Net.Com bien évidemment : restez connectés !
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