Harley-Davidson vient de boucler le premier semestre 2015 sur une baisse de -7,3% et totalise 4450 immatriculations. Le responsable marketing et communication de la marque, Xavier Crépet, livre ses impressions aux lecteurs de MNC. Premier bilan...
Moto-Net.Com : Après six années de constante baisse, le marché français du motocycle a renoué avec la croissance en 2014 avec +2,5% (lire notre Bilan complet du marché 2014). Au premier semestre 2015, la progression se limite à +0,8% (lire notre Bilan semestriel du marché 2015). Faut-il s'en inquiéter ?
Xavier Crépet, responsable marketing et communication Harley-Davidson France : La légère augmentation enregistrée en 2014 avait redonné de l'espoir à ceux qui en recherchaient tant, mais elle était complètement fragile et artificielle puisque générée uniquement par le lancement sur le marché de deux modèles à forts volumes au sein d'une même marque. Malheureusement, l'évolution globale du marché au premier semestre 2015 est plus conforme à un environnement de marché morose que nous connaissons depuis plus de sept ans maintenant. Dans ce contexte, les modèles ou les marques de caractère semblent mieux tirer leur épingle du jeu.
MNC : En ce qui concerne Harley-Davidson, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2015 ?
X. C. : De manière assez exceptionnelle, nous n'avons pas eu de nouveaux modèles Harley-Davidson à présenter en début d'année, ce qui nous a fait défaut d'un point de vue trafic et ventes sur le premier semestre. La Street 750 lancée en septembre 2014 sur le marché français est entrée en 2015 sur sa première année pleine de commercialisation et voit ses ventes augmenter mois après mois auprès d'une nouvelle clientèle qui peut désormais accéder à la marque plus facilement. Du côté événementiel, nous avons eu un premier semestre très animé avec une présence remarquée au Bike Shed et aux Wheels&Waves pour y présenter notre gamme Dark Custom ainsi que nos Street 750 customisées de la "Battle of The Kings", challenge de customisation inter-réseaux au niveau européen. Sur la période, nous avons également organisé notre événement référent et incontournable : l'Eurofestival à Grimaud début mai, qui a rassemblé près de 40 000 personnes, ainsi que les essais de notre moto électrique Project Livewire fin juin sur les circuits Michelin à Clermont Ferrand auprès de médias, concessionnaires, clients et prospects de la marque.
MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
X. C. : Le départ à la retraite de notre CEO, Keith Wandell, qui a fait un travail remarquable sur l'entreprise et la marque Harley-Davidson depuis son arrivée en 2009. Lui succède depuis le mois de mai, notre nouveau CEO, Matt Levatich, qui va poursuivre le travail de développement de la marque pour les années à venir.
MNC : Comment se présente votre second semestre ?
X. C. : Harley-Davidson devrait connaître un bon deuxième semestre qui a déjà commencé sur les chapeaux de roues avec l'organisation de deux événements exceptionnels à l'American Tours Festival début juillet à Tours, et les Morzine Harley Days à Morzine mi-juillet, les deux événements ayant rassemblé près de 40 000 passionnés de la marque. Vers la rentrée, nous aurons l'occasion de présenter de nouveaux modèles, moment très attendu par le réseau de concessionnaires et nos clients, et nous terminerons enfin l'année 2015 par notre retour au Salon de la moto à Paris début décembre.
MNC : Enfin, le gouvernement n'a toujours pas tranché la question du "retrofit" (lire MNC du 19 mai 2015). À quel point cette absence de réponse impacte votre activité ?
X. C. : Si nous pouvons regretter l'absence de décision sur le sujet depuis l'ouverture du dossier, notre marque n'est que très peu impactée par cette mesure. Seul notre modèle Harley-Davidson V-Rod est concerné sur notre gamme de 35 modèles.
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