KTM vient de boucler le premier semestre 2015 sur une hausse de +2,6% et totalise 3250 immatriculations. Le président de la marque autrichienne en France, Éric Antunes, livre ses impressions aux lecteurs de MNC. Premier bilan...
Moto-Net.Com : Après six années de constante baisse, le marché français du motocycle a renoué avec la croissance en 2014 avec +2,5% (lire notre Bilan complet du marché 2014). Au premier semestre 2015, la progression se limite à +0,8% (lire notre Bilan semestriel du marché 2015). Faut-il s'en inquiéter ?
Éric Antunes, président KTM France : Le marché 2015 est légèrement positif à fin juin. C'est une bonne nouvelle, mais cette hausse est due à un mois de juin à +11,6%. Pour KTM, nous sommes contents car le semestre finit à +2,59%. Pourtant le marché n'est pas facile à cerner. Les mois se suivent et ne se ressemblent pas. Les réalisations sont aléatoires et il est très difficile de se projeter. Il faudra regarder fin juillet pour se donner une idée sur la saison 2015.
MNC : En ce qui concerne KTM, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2015 ?
E. A. : Concernant plus précisément KTM, le premier trimestre a été plus que difficile malgré nos nouveautés. Nous étions en dessous des résultats du marché. Le deuxième trimestre nous a permis de combler notre retard et de performer plus que le marché. Nous avons soutenu nos distributeurs en leur fournissant les moyens de proposer de bons deals à leurs clients et nos nouveautés ont commencé à trouver leurs clients. Maintenant, il reste ce deuxième semestre et nos nouveautés TT arrivent. La nouvelle génération de nos SX devrait performer au vue des premiers retours et les enduros, qui ont encore été améliorées, devraient également nous aider.
MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
E. A. : Le fait marquant de ces six premiers mois est sans conteste le score des Scramblers. Je pense que Ducati a tapé juste, mais est-ce un réel nouveau segment ou simplement un effet de mode ? Je reste interrogatif et attend de voir sur la durée. Maintenant ils ont fait le job et contribué à maintenir le marché avec BMW, comme l'avait fait Yamaha l'année dernière. Attention cependant, car comme je le disais plus haut, le marché est compliqué à saisir avec quatre mois négatifs sur six et un mois de juin qui récupère, à lui seul, les baisses consécutives.
MNC : Comment se présente votre second semestre ?
E. A. : Notre deuxième semestre sera tout-terrain. Nous introduisons nos nouvelles cross qui seront les nouvelles références de ce marché grâce à leur poids, leur motorisation et leurs performances. Elles sont à peine arrivées aux USA que immédiatement nous avons obtenu un titre 450 SX avec Dungey et un titre 250 SX avec Marvin. Nos distributeurs ont déjà de l'attente pour les livraisons, les motos arrivant actuellement étant pour la majorité pré-vendues. Nous avons également livré nos premières Enduro 2016 qui commencent à sortir des magasins. Concernant les routières, nos livraisons au réseau sont terminées et nous avons toutes les actions nécessaires en place pour prendre des parts de marché.
MNC : Enfin, le gouvernement n'a toujours pas tranché la question du "retrofit" (lire MNC du 19 mai 2015). À quel point cette absence de réponse impacte votre activité ?
E. A. : Concernant ce point des 100 ch, la seule chose importante à dire est qu'il est plus que temps que le gouvernement prenne sa décision. Le marché des grosses cylindrées commence à se ralentir uniquement parce que notre gouvernement ne prend aucune décision et de ce fait pénalise la profession, mais également les clients. Pourquoi acheter une occasion bridée actuellement alors que je pourrai peut-être l'acheter demain hors des frontières en full ?
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