Bien connu des baroudeurs à moto, le GPS TomTom Rider gagne en performances et fonctionnalités pour 2015. MNC a pu le prendre en main et le tester in situ lors de sa présentation officielle en Espagne, sous la pluie... Premier essai.
Comparé au précédent modèle, le nouveau TomTom Rider 2015 évolue en finesse et en esthétique, abandonnant au passage sa "casquette" caractéristique.
De chaque coté du nouveau boîtier, sensiblement plus fin, deux pièces en aluminium brossé se rejoignent à l'arrière pour former un réceptacle accueillant le support de fixation, avec en son centre les contacts servant à l'alimentation électrique du GPS.
La forme de ces pièces est conçue pour ne pas masquer les haut-parleurs stéréo disposés à l'arrière du boîtier pour diffuser un guidage vocal audible lorsque la connectivité Bluetooth n'est pas active.
Pour cet essai, nous disposions d'un casque équipé d'un système de communication sans fil : le tout nouveau casque jet Schuberth M1 doté d'un système de communication Bluetooth Cardo. Un nouveau modèle plutôt convaincant, malgré l'apparition de buées persistantes lors de ce roulage sous la pluie.
Destiné aux motards, le TomTom Rider s'avère plus résistant aux chocs qu'un modèle automobile et bénéficie d'une étanchéité de classe IPX7 (résiste à une immersion d'un mètre).
Le nouvel écran, de taille identique (4,3 pouces, soit 11 cm), est à présent de type capacitif (comme sur les smartphones). Utilisable avec des gants (même mouillés !), il permet une interaction plus grande et précise avec le TomTom Rider. On peut maintenant "pitcher" l'écran à deux doigts pour zoomer ou dézoomer la carte, tout en la déplaçant pour la centrer, ouvrant de toute nouvelles possibilités à l'utilisateur.
Interactivité accrue
Pour approcher la réactivité et la précision de pointage proposées par la plupart des smartphones actuels, les ingénieurs TomTom sont repartis d'une feuille blanche. Enfin presque : ils ont surtout passé le Rider sur la plateforme système développée pour les modèles automobile Go Series (Comme le Go 500 lancé en 2014), avec un hardware (processeur, mémoire et composants) plus performant et un software (logiciel) plus moderne basé sur Android.
Du coup, de nouvelles fonctionnalités font leur apparition, comme la planification de parcours "Round-trip Planning" qui simplifie grandement la préparation d'un parcours de balade depuis sa position. Il suffit maintenant de pointer les différents points de passage envisagés d'un simple tapotement du doigt sur la carte affichée à l'écran pour concevoir son parcours.
On peut aussi facilement ajouter au parcours existant des points d'intérêt issus d'une nouvelle recherche issue de la cartographie intégrée (points de vues sympa, auberges, hôtels, etc.). Le Rider recalcule automatiquement le trajet à chaque nouvelle étape ajoutée, tout en prenant en tenant compte les préférences indiquées par l'utilisateur.
Le précédent Rider disposait déjà d'un critère "Winding Roads" permettant de choisir une route plus ou moins sinueuse (trois niveaux). Le nouveau Rider y ajoute un critère "Hilly Roads" qui permet de choisir trois niveaux "d'élévation" de la route, afin d'emmener l'utilisateur vers les reliefs ou zones montagneuses, généralement plus plaisantes à parcourir à moto et susceptibles d'offrir les plus beaux points de vue.
Pratique et fonctionnel
Le Rider permet également d'enregistrer le parcours en temps réel, afin de pouvoir le réutiliser plus tard ou de le partager avec un ami au retour. Le trajet est enregistré dans la mémoire interne (de 8 à 16 Go selon de modèle) ou sur une carte micro SD insérée dans un logement dédié protégé par un cache. La liaison avec un ordinateur s'effectue par une simple prise USB, elle aussi abritée derrière un cache amovible.
Le nouveau TomTom Rider enregistre maintenant ses cartes au format GPX, mais reste compatible avec les cartes ITN (limitées à 255 points de passage) des précédentes versions. Plusieurs logiciels, comme Tyre Pro (pour Windows), permettent de planifier à l'avance ses parcours sur ordinateur, puis de les exporter au format GPX pour utilisation dans le Rider.
Le Rider s'installe d'un clic sur son support moto, doté d'un mécanisme rotatif qui permet de l'utiliser au choix en mode paysage ou portrait, l'affichage de la carte s'adaptant automatiquement au positionnement choisi (avec un léger temps de latence). La rotation s'effectue facilement lorsqu'on roule, mais en position portrait l'orientation change parfois inopinément lorsqu'on prend un peu trop d'angle ! L'interface est sobre et lisible, avec un affichage de la carte en mode 3D pendant la navigation.
Zones de danger
Les zones de contrôle tactile sont bien visibles, tout comme les vitesses effectives et conseillées et la barre de progression du parcours, qui indique également les stations essence, la distance à parcourir et les éventuels radars (ou zones de danger). Les radars fixes sont directement répertoriés dans la cartographie interne, mais il faut être connecté via Bluetooth à un smartphone relié à Internet pour bénéficier des informations temps réel concernant les radars mobiles et les informations trafic.
On ne peut pas, comme avec les modèles auto, signaler la position d'une "zone de danger" à la communauté d'utilisateurs connectés. En cas de bouchons annoncés, on peut en revanche facilement demander au système un parcours alternatif pour éviter les encombrements.
Quelques clics ou glissements du doigt suffisent pour accéder aux menus du Rider et modifier les préférences système (langue, format et taille de clavier virtuel, etc.), les caractéristiques d'affichage (nuit/jour) ou celles du parcours actif.
Certaines fonctions, existantes sur d'autres systèmes, ne sont pas encore implémentées sur le nouveau Rider. On pense notamment aux fonctions de kit mains libres en liaison avec son téléphone, ou même les fonctions de commande vocale qui existent notamment sur certains modèles Go Series. Il est vrai qu'à moto, malgré la présence d'un micro dans le casque, la voix est moins audible qu'en voiture. Le guidage vocal proposé est pour sa part d'excellente facture, avec la possibilité de choisir entre une voix masculine ou féminine et une prononciation des noms de direction suffisamment compréhensible.
Bug de pré série
A l'usage, ce modèle de pré série (la grande série est annoncée pour avril !) souffrait tout de même d'un petit bug assez perturbant : en lançant un parcours préenregistré sans être passé par le point de départ indiqué, le système affichait la bonne trace mais nous demandait constamment de revenir au point de départ pour démarrer son guidage ! En toute logique, il devrait plutôt prendre acte de la position actuelle de l'utilisateur par rapport au parcours et s'adapter à cette situation, sans demander constamment à celui-ci de revenir sur ses pas...
Prévenus de ce disfonctionnement, les techniciens présents nous ont assurés qu'ils allaient corriger le tir avant le lancement du produit. Pour le reste, son fonctionnement intuitif, sa bonne lisibilité, sa réactivité aux commandes tactiles et sa résistance aux intempéries nous ont une fois de plus séduits.
D'autant que l'autonomie de la batterie Lithium-polymère interne reste a priori identique à celle du précédent modèle, annoncée pour environ six heures d'utilisation en mode autonome. Il en va de même pour la précision du positionnement, assurée par l'utilisation conjointe des systèmes satellitaires GPS américain et Glonass russe, en attendant l'arrivée du système Galileo européen, encore plus précis, à l'horizon 2019/2020.
Trois versions distinctes
Avec ce nouveau Rider, TomTom reprend une petite longueur d'avance sur son grand rival Garmin et ses modèles Zumo pour motards, sur lesquels la planification de parcours passe par l'emploi d'un ordinateur (logiciel BaseCamp).
Le TomTom Rider sera proposé en trois versions distinctes (voir tableau ci-dessous) dès le mois d'avril. Toutes bénéficient d'une mise à jour gratuite et à vie des cartes intégrées (généralement tous les trois mois), ainsi que de l'info trafic à vie lorsque le Rider est connecté à un smartphone. Comptez 349 € pour le Rider 40 d'entrée de gamme, 399 € pour le Rider 400 et 499 € pour le Rider 400 avec kit premium.
Rider 40 (349 €)
Rider 400 (399 €)
Rider 400 Premium Pack (499 €)
Caractéristiques techniques
Batterie
Connectivité
Dimensions
Mémoire
Support moto
Ecran
Etanchéité
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