Avec 28725 immatriculations, Yamaha affiche un bond de +19,6% sur le marché moto français. Grégory Lejosnes, directeur commercial de Yamaha France, établit pour Moto-Net.Com le bilan 2014 de la marque japonaise et nous dévoile ses objectifs pour 2015.
Moto-Net.Com : Que vous inspire l'évolution générale du marché français du motocycle en 2014 ?
Grégory Lejosne, directeur commercial de Yamaha Motor France : Le fait marquant de l'année écoulée est sans nul doute le redressement du marché (125 cc et plus de 125 cc) après une baisse ininterrompue depuis 2007. Le marché a été animé par une offre de qualité en 2014. Cela conjugué par l'amorce de remplacement d'un parc vieillissant : les véhicules neufs (VN) vendus dans les années 2000. Le second fait marquant est la bonne tenue du marché des véhicules d'occasion (VO) avec une croissance de +3% et plus de 550 000 immatriculations. Je rappelle qu'en 2007, année record du marché VN (239 000 immatriculations), le marché VO représentait 479 000 immatriculations. La baisse du marché deux-roues VN+VO est ainsi de "seulement" -4% entre 2007 et 2014, voire -2% si l'on intègre le nouveau marché du trois-roues (13 221 immatriculations en 2014) ! En synthèse : un marché en mutation dont les fondamentaux demeurent très solides.
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MNC : Quel bilan dressez-vous pour votre marque en 125 et en gros cubes ?
G. L. : 2014 traduit le renouveau de la marque. La gamme MT en fut la parfaite illustration. Avec une croissance de près de +20%, nous sommes naturellement satisfait de cette première année de reconquête...
MNC : Quels modèles ont particulièrement bien fonctionné cette année?
G. L. : La MT-07 (bestseller marché moto) et la MT-09 ont réussi à s'imposer sur le marché grâce à leurs qualités intrinsèques et un juste positionnement tarifaire. Le nouvel X-max 125 avec 5800 immatriculations confirme sa position de bestseller sur le marché du scooter 125 cc. Sans oublier le Tricity qui signe des débuts prometteurs avec plus de 900 immatriculations sur le dernier quadrimestre.
MNC : Quels sont ceux qui sont restés en retrait ? Pourquoi ?
G. L. : Les tendances observées sur l'ensemble des segments sont relativement conformes à nos plans. Nous regrettons un volume de ventes insatisfaisant en MT-125 consécutif à une disponibilité limitée sur le second semestre.
MNC : La loi française des 100 chevaux prendra fin en 2016. Prévoyez-vous une chute des ventes de motos puissantes en 2015 ?
G. L. : La qualité de l'offre sur le segment des 100 ch en 2015 doit permettre de soutenir la demande sur ce segment. Les discussions sont par ailleurs en cours entre notre chambre syndicale et l'administration concernant les modalités d'application de cette réglementation (rétroactivité pour les machines vendues avant 2016).
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MNC : Comment votre réseau de concessionnaires a-t-il évolué cette année ?
G. L. : Notre réseau de concessionnaires est au centre de notre stratégie commerciale. Après cinq années délicates, la confiance entre la marque et son réseau a permis de préserver une distribution essentiellement monomarque. Le renouvellement de notre offre vient ainsi récompenser les efforts de nos concessionnaires. La croissance, annoncée et confirmée en 2014, fut aussi une opportunité de partager avec notre réseau une profonde évolution de notre politique commerciale orientée sur une mise à niveau qualitative de nos concessions et l'optimisation de la qualité de service.
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MNC : Vos nouveautés 2014 ont-elles atteint leurs objectifs commerciaux ?
G. L. : L'ensemble des nouveautés a atteint ses objectifs commerciaux. Avec 813 immatriculations en 2014, Le X-max 400 ABS est la première vente sur le segment du maxiscooter de moins de 500 cc, mais je reconnais néanmoins que notre plan fut à l'origine plus ambitieux.
MNC : Quelle a été la bonne surprise de votre année 2014 ? Et la moins bonne ?
G. L. : L'introduction d'un nouveau concept sur le marché constitue toujours une interrogation sur le succès commercial escompté. Avec 927 immatriculations de septembre à décembre, le Tricity démontre toute la légitimité de ce nouveau concept 3-roues. Compacité, agilité et rapport qualité / prix inégalé nous permettent de conquérir une nouvelle clientèle. La moins bonne : indéniablement la confirmation en 2014 de la baisse du marché 50 cc (-7.5%).
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MNC : Quel a été selon vous l'événement marquant de l'année 2014 dans le monde du deux-roues ?
G. L. : La croissance réamorcée en 2014 après une baisse sans discontinuité depuis 2007.
MNC : Quelles sont vos bonnes résolutions pour l'année 2015 ?
G. L. : Toujours plus de proximité avec le réseau, nos clients. Accompagner nos concessionnaires dans l'animation de nos marchés. La qualité de notre offre conjuguée à la synergie avec l'ensemble de nos partenaires (financement et assurance) nous impose de confirmer la croissance amorcée en 2014.
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MNC : Quels sont vos grands rendez-vous 2015 ?
X. C. : La saison sera rythmée par l'introduction de nos nouveautés sur le premier trimestre (Tracer, WRF 250, R1...), et le soutien de l'ensemble de la gamme par des offres financement et assurances spécifiques. Sur le plan sportif, après le Dakar, l'Enduropale du Touquet où nous avons dominé dans toutes les disciplines, puis les 24H du Mans, le GP de France et le Bol d'Or. Nous avons également des programmes de compétitions destinés à nos clients avec la Coupe 125R et le nouveau Challenge R3 que nous allons introduire courant avril.
MNC : Pour conclure, qu'a commandé Yamaha au Père Noël cette année ?
G. L. : Naturellement une météo clémente, le succès de nos nouveautés, la confirmation de la croissance de notre marché, une reprise du marché 50 cc, une meilleure intégration du deux-roues dans notre société... Mais aussi et surtout un environnement politico-économique moins anxiogène, surtout après les dramatiques événements survenus début janvier.
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