Même s'il ne s'agit que d'essais libres - et donc de chronos non officiels -, le clan Vert a terminé les premiers essais libres des 24H Moto du Mans avec une longueur d'avance sur ses concurrents. La tension monte a moins de trois semaines de l'épreuve !
Même s'il ne s'agit que d'essais libres - et donc de chronos non officiels -, le clan Vert a terminé les premiers essais libres des 24H Moto du Mans avec une longueur d'avance sur ses concurrents : au guidon de la Kawasaki ZX-10R n°11, Grégory Leblanc et Fabien Foret ont été les pilotes les plus rapides selon les chronos "officieux" (respectivement 1'37''64 et 1'38''15).
En raison du très grand nombre de pneus à tester (Pirelli avait mis à disposition du team Kawasaki SRC pas moins de 18 références arrière !), Nicolas Salchaud (1'38''89) et la nouvelle recrue des Verts, Matthieu Lagrive (1'38''69), ont malheureusement moins roulé. "Je m'en excuse auprès d'eux", regrette le team manager Gilles Stafler dont l'objectif est naturellement "d'aller chercher une cinquième victoire consécutive" après avoir remporté les éditions 2010, 2011, 2012 et 2013.
Mais sur la route de ce cinquième succès, les Verts trouveront notamment la Yamaha R1 du GMT94 - actuellement en tête du championnat du monde -, qui a elle aussi fait un gros travail de validation des pneus (Michelin). "Ces essais ont été excellents", se réjouit Christophe Guyot : "sur une piste totalement humide, puis mixte et enfin sèche, le GMT94 a travaillé en étroite collaboration avec Michelin pour évaluer toutes les solutions possibles en matière de pneumatiques".
Le GMT a d'abord testé les réglages adoptés l'an dernier lors des 24 Heures Moto du Mans 2013, avec un meilleur chrono en 1'38.8 qui plaçait la R1 n°94 à une demi-seconde de la Kawasaki n°11.
Le deuxième jour, les hommes de Christophe Guyot ont affiné les réglages en prenant en compte "l'ensemble du travail effectué par l'équipe technique depuis le début de la saison (amortisseur, fourche, assiette de la moto, réglages moteur et pneumatiques)". Résultat : "l'association de toutes ces évolutions s'est traduite par une nette amélioration au niveau du chrono, puisque nous avons été capables de rouler en petit 1'37''9 et que les quatre pilotes tournent régulièrement sous la barre des 1'39", affirme le team manager : "la compétitivité affichée depuis le Bol d'Or 2014 est confirmée au Mans".
Gérer la pression
Mais si "l'équipe et les pilotes sont en pleine forme, nous devons également gérer beaucoup de pression", admet Christophe, car "être leader du championnat ne veut pas dire que nous sommes seuls favoris pour le titre mondial. Nos concurrents sont forts, déterminés, intelligents et expérimentés. Nous savons tous que rien n'est fait. Notre meilleur atout sera d'être performant. C'est en visant la victoire au Mans que nous avons une chance de concrétiser. Voilà pourquoi nous pouvons être satisfaits de nos essais. Garantir un résultat serait prétentieux, mais nous pouvons promettre d'être à la lutte".
La pression sur les pilotes est palpable : "j'adore Le Mans", confie David Checa qui piaffe d'impatience : "nous avons l'opportunité d'être pour la deuxième fois champion du monde d'Endurance (après le tite de 2004, NDLR), notre équipage est très solide... Vivement la course !"
Kenny Foray, qui n'a "jamais roulé aussi vite au Mans", se sent "bien sur la moto" et "espère que (son) rêve d'être champion du monde va se concrétiser !"
"Il y avait beaucoup de pression au début des essais car tout le monde croit que nous allons être champions du monde", confirme également Mathieu Ginès : "je donnerai tout pour ça, mais nous savons que ce sera une course dure et que nous pouvons tout perdre d'un instant à l'autre"...
Sacrifier la course de cette année ?
De son côté, la Honda officielle du team Honda Racing, victorieuse aux 8H d'Oschersleben aux mains de Freddy Foray, Sébastien Gimbert et Julien da Costa, aurait tourné en un temps "proche de 1'38" en validant plusieurs aspects en vue de la course : "amortissement, consommation et pneumatiques ont été passés en revue sans aucun souci majeur".
Quant au Suzuki Endurance Racing Team (SERT), il a testé "différentes suspensions et a également travaillé sur les pneus et le châssis.
"Même si mathématiquement ça reste possible, nous sommes un peu passés à côté de notre saison", admet Dominique Méliand. "Je planifie déjà les prochaines années et nous avons la confiance de Suzuki. Certaines décisions stratégiques doivent intervenir pour savoir si nous sacrifions la course de cette année en essayant de nouvelles choses... pour mieux préparer 2015".
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