MBK vient de boucler le premier semestre 2014 sur une hausse de +42,8% avec 1332 immatriculations ! Le directeur des ventes MBK en France, Clément Villet, livre ses impressions aux lecteurs de Moto-Net.Com. Bilan et interview.
Moto-Net.Com : Le marché français du motocycle est reparti à la hausse au premier semestre 2014... Est-ce grâce au beau temps, aux nouveautés, aux concessionnaires, aux immatriculations de véhicules de démo, aux mauvais scores des années précédentes ?!
Clément Villet, directeur des ventes MBK : Ce léger redémarrage du marché ne peut que nous réjouir, même si ce regain d'activité concerne principalement la moto de grosse cylindrée, segment du marché qui ne nous concerne pas directement. Plusieurs raisons expliquent ce rebond. Il est indéniable que la météo a incité à la pratique du deux-roues. Il semble aussi que l'introduction de nouveautés majeures pour le marché français soit également à l'origine de ce redémarrage. Nous avons d'ailleurs contribué au rebond du marché 125 grâce à des chiffres de vente de l'Evolis 125 qui ont même légèrement dépassé nos prévisions.
Toutefois, si l'on regarde plus en détail les chiffres, on se rend malheureusement compte que les chiffres de deux principaux segments de marché sur lesquels MBK opèrent sont plus contrastés. Ainsi, le marché du scooter 125 ne rebondit que très légèrement (+1,2% à fin juin) et que celui du scooter 50 continue de reculer (-7,8% à fin juin). La petite cylindrée étant généralement la porte d'entrée vers l'utilisation ultérieure de cylindrées supérieures, nous ne pouvons nous contenter de cette situation. En tant que marque spécialiste du "petit motorisé" et de la mobilité de proximité, MBK doit impérativement continuer à animer ses marchés dans le but d'attirer de nouveaux jeunes utilisateurs. Au sein du groupe Yamaha (auquel nous appartenons), nous avons coutume de dire que nos clients 50 cc d'aujourd'hui seront nos clients grosse cylindrée de demain !
MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
C.V. : Après huit années d'existence, l'appellation Skycruiser a laissé place à la gamme Evolis, qui va désormais de 125 jusqu'à 400 cc. Nous avions à coeur de donner à ces modèles fabriqués dans notre usine française MBK Industrie de Saint-Quentin (02) un nom plus en accord avec la localisation de sa production. Le bon accueil réservé par notre réseau et nos clients à cette gamme et à sa nouvelle dénomination nous a confortés dans notre stratégie.
MNC : En ce qui concerne MBK, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2014 ?
C.V. : Le bilan est globalement positif. En scooter 50, nous sommes parvenus à maintenir notre volume (5198 immatriculations à fin juin 2014 contre 5132 immatriculations à fin juin 2013), malgré un recul de 7,8% du marché. Ainsi notre part de marché sur ce segment a progressé de 12,5 à 13,7%. En scooter 125, grâce, entre autres, à l'introduction de l'Evolis, notre progression a été bien plus significative puisque nos immatriculations sur ce segment ont progressé de 37% et que notre part de marché est passée de 5,1 à 6,9 %. Grâce à l'Evolis 400, notre présence sur le marché des maxi-scooters s'est également renforcée. Nous avons plus que doublé nos ventes sur le marché des scooters MTT1 par rapport au 1er semestre 2013 mais nous sommes convaincus que MBK est encore bien en dessous du potentiel que nous offrent nos Evolis 250 et 400. Face à ces résultats encourageants, nous tenons à saluer notre réseau qui n'a pas démérité en 50 cc et qui a intégré l'importance de travailler toute l'offre MBK allant du 50 au 400 cc, sans oublier la gamme de vélos à assistance électrique à moteur Yamaha introduite il y a un an.
MNC : Comment se présente votre second semestre ?
C.V. : Nous attaquons le second semestre avec le sourire car après l'introduction du Skyliner S, nous nous apprêtons à lancer un produit majeur pour MBK et son réseau : le Tryptik 125. Pour l'avoir encore récemment essayé, je suis convaincu que sa légèreté, son agilité, ses qualités dynamiques et la confiance qu'il inspire sauront convaincre bon nombre d'utilisateurs de scooters 125, mais aussi et surtout un maximum de primo-accédants à la recherche d'un mode de transport sécurisant et économique. Lancé au prix désormais officiel de 3799 euros, nous sommes impatients de voir arriver les premières unités dans notre réseau dès la fin du mois d'août.
MNC : Enfin, des baisses de limitation de vitesse sur les routes vous font-elles craindre une diminution de l'attrait des Français pour la moto et le scooter ?
C.V. : La baisse de limitation de vitesses aura inévitablement un impact sur le comportement des utilisateurs de deux-roues. Toutefois, nous sommes convaincus que l'attrait des Français pour les motos et scooters restera intact. Des indicateurs comme la stabilité du parc de deux-roues et du nombre de motards et de scootéristes, mais surtout le rebond du marché de la grosse cylindrée, démontrent les nombreux avantages qu'offrent une moto ou un scooter. Si nous prenons l'exemple de la clientèle 50 cc que nous connaissons bien, nous constatons un vrai changement des mentalités. Notre jeune client d'aujourd'hui perçoit son scooter comme un outil de mobilité à son image et ne cherche plus la performance à tout prix. En étant attentif aux tendances actuelles, on se rend également compte qu'un nombre croissant de jeunes motards se tourne vers des machines simples, sur lesquelles le style prend le dessus sur la performance. Il est fort probable que notre client MBK de 14 ans ne rêve pas devant les hypersportives qui font rêver son père !
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