Avec 3546 immatriculations, Peugeot Scooters affiche une baisse de -38,3% sur le marché français. Christian Sperandio, responsable des ventes Peugeot en France, établit pour MNC le bilan 2013 de la marque française et dévoile ses objectifs pour 2014.
Moto-Net.Com : Que vous inspire l'évolution générale du marché français du motocycle en 2013 ?
Christian Sperandio, responsable des ventes chez Peugeot Scooters : Comme depuis cinq années maintenant, 2013 s'est révélée une année difficile avec une baisse de marché d'environ -15%, qu'il s'agisse des moins de 50 ou des plus de 50 cc. Sur le premier semestre, les conditions météo épouvantables ont clairement été un frein à l'achat. Ajoutons à cela une situation économique préoccupante et la nouvelle réglementation 125 et +, nécessaire mais défavorable, qui sont autant de facteurs qui ont contribué à accentuer la chute du marché.
MNC : Quel bilan dressez-vous de votre année, en 125 et en gros cubes ?
C. S. : Difficile de faire ce bilan sans Metropolis, qui a été la nouveauté 2013 et pas seulement pour Peugeot. Nous avons focalisé tous nos efforts sur le lancement de ce produit stratégique et malgré un retard à l'allumage, nous sommes satisfaits de voir que nos parts de marché augmentent sur ce segment où nous sommes quatrièmes. Nous viserons clairement le podium en 2014.
MNC : Combien avez-vous immatriculé de Metropolis cette année ? Ce résultat est-il conforme à vos objectifs ?
C. S. : Nous avons immatriculé 1302 Peugeot Metropolis, nous n'avons réellement pu livrer qu'à partir du mois de juillet. Compte tenu des qualités de Metropolis, de l'accueil qu'il a reçu par la presse, notre réseau ou nos clients, nous avons naturellement été un peu frustrés par ce retard car nous avons réussi à prendre 18% de part de marché sur le second semestre. Compte tenu du potentiel de ce produit, nous serons beaucoup plus ambitieux 2014, en triplant nos volumes.
MNC : Êtes-vous pleinement satisfaits des résultats de vos meilleures ventes : Satelis 125 et Tweet ?
C. S. : Le segment des GT 125 cc a été fortement touché par la baisse du marché et le Satelis 125 a suivi cette tendance puisque, comme d'autres constructeurs, nous avons refusé de mener une guerre des prix dangereuse. Pour ce qui concerne le Tweet 125, nos ventes aux clients de détail (BtoC) sont stables et nous avions anticipé une baisse d'activité sur nos ventes aux entreprises et aux grands comptes (BtoB). 2014 sera résolument meilleure sur ces deux modèles, notamment grâce à notre carnet de commandes sur l'activité des grands comptes.
MNC : En comparaison, les performances de vos Citystar, Geopolis et Satelis 300 (400, 500 ?) semblent en retrait. Comment l'expliquez-vous ?
C. S. : L'offre Citystar va prochainement s'élargir avec l'arrivée d'une version équipée d'un moteur à refroidissement par air et un prix bien placé dans le marché, ce qui va nous permettre de le repositionner pour reconquérir des volumes. La France n'est traditionnellement pas une terre de scooters à grandes roues et Géopolis n'est pas un produit stratégique pour l'Hexagone. Son récent restyling devrait néanmoins lui redonner quelques couleurs. Pour parler du Satelis 300, il est arrivé tard dans la saison et ses volumes ne sont pas représentatifs. Notre offre sera complétée au printemps par l'arrivée d'un Satelis 400, équipé du moteur made in France de Metropolis, qui en fera le 400 le plus performant du marché.
MNC : Comment s'est comporté le marché de l'occasion ? Quelle importance a-t-il eu cette année au sein de votre réseau ?
C. S. : C'est un marché intéressant que l'on regarde de près. Il n'est pas véritablement très structuré, mais les volumes réalisés contribuent à la rentabilité de notre réseau.
MNC : D'après vous, vos nouveautés 2013 (Metropolis 400, Satelis 300 et Citystar 200) ont-elles réussi leur première année ?
C. S. : Nous sommes très satisfaits de l'arrivée de Metropolis : il contribue à notre stratégie de montée en gamme en renforçant notre image de marque, attire de nouveaux clients et améliore la rentabilité à la fois de notre réseau et de Peugeot Scooters. Le Satelis 300 et prochainement 400 vont nous permettre de mieux investir le segment des maxi scooters tandis que Citystar 200 est un produit destiné en priorité aux marchés italien et asiatique.
MNC : Quelle a été la bonne surprise 2013 ?
C. S. : L'accueil unanime de nos clients et de la presse pour Metropolis lors de son lancement en juin et pour Django lors de sa présentation en novembre à Milan.
MNC : Quelle a été la moins bonne ?
C. S. : La météo catastrophique du premier semestre.
MNC : Quel a été selon vous l'événement marquant de l'année 2013 dans le monde du deux-roues ?
C. S. : j'en note deux : le lancement de Peugeot Metropolis, le premier trois-roues 100% français, et le sacre de Marc Marquez en MotoGP.
MNC : Comment vos nouveautés 2014 (Django 50, 125 et 150, Satelis 400, Geopolis 300 Evo, Streetzone 100) ont-elles été accueillies par votre réseau et par l'ensemble des motards ?
C. S. : L'accueil du Django a été excellent à Milan comme à Paris. Il puise dans les racines de la marque une identité forte et un style très séduisant. Le Satelis 400 sera lui propulsé par le moteur de Metropolis et devient de facto le 400 le plus puissant du marché, ce qui devrait attirer les clients à la recherche d'efficience. Geo 300 Evo s'offre un restyling élégant particulièrement attendu par l'Italie.
MNC : Quelles sont vos bonnes résolutions pour l'année 2014 ?
C. S. : 2014 sera une année importante avec deux axes forts. D'abord, Metropolis vivra sa première année pleine et nous visons 35% de parts de marché, un objectif à la fois ambitieux et réaliste. Ensuite, poursuivre notre stratégie de montée en gamme avec le lancement de Django, scooter néo-rétro premium.
MNC : Quels sont vos grands rendez-vous 2014 ?
C. S. : Le lancement du Django cet été sera pour nous le grand événement de l'année.
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