Sym vient de boucler le premier semestre 2013 sur un repli de -9,5% avec 1265 immatriculations. Le directeur général de la marque taïwanaise, Patrick Lelabour, livre ses impressions à Moto-Net.Com et ses lecteurs. Bilan.
Moto-Net.Com : A quoi attribuez-vous la baisse du marché du motocycle en France au premier semestre 2013 ?
Patrick Lelabour (directeur général Sym France) : Nous attribuons cette baisse du marché du motocycle au fait que les Français, d'une manière générale, s'imposent des plans d'austérité personnels et préfèrent ainsi limiter leurs dépenses et épargner s'ils le peuvent pour s'assurer une sécurité financière en cas de coup dur plutôt que dépenser sans compter. De nombreuses dépenses obligatoires ont augmenté pour les Français cette année (augmentation de l'impôt dues à la défiscalisation des heures supplémentaires, prix du gaz, de l'électricité), affectant de ce fait la part disponible pour les dépenses secondaires. Pour le marché du deux-roues, cela se caractérise par un renouvellement d'achat repoussé ou par la recherche d'alternatives plus économiques et moins contraignantes (marché de l'occasion, transport en commun, Vélib/Autolib, covoiturage). En complément, il est vrai que la météo n'a pas été clémente ce premier semestre, avec un hiver très long et une pluviométrie record qui a pu en décourager plus d'un à franchir le cap de l'achat d'un deux-roues.
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MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
P. L. : Comme évoqué ci-dessus, le fait marquant de ce premier semestre reste pour nous une météo peu clémente à la pratique du deux-roues. Records de chutes de neige et écarts de températures se sont succédés en ce début d'année, le printemps 2013 ayant été déclaré le plus froid de ces 30 dernières années. Et c'est maintenant les records de pluviométrie que nous sommes en train de dépasser. Bref, rien d'étonnant que le marché du deux-roues 2013 peine à décoller.
MNC : En ce qui concerne votre activité, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2013 ?
P. L. : Les faits évoqués précédemment ont pour conséquence un marché 2013 du deux-roues en chute libre, et Sym France n'est pas épargné. L'activité a été particulièrement difficile pour notre structure. La seule note d'optimisme que nous avons est l'augmentation de notre part de marché sur ces six premiers mois de l'année par rapport à 2012, qui montre que même si le marché recule, Sym France stabilise ses résultats.
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MNC : D'une manière générale, comment se présente le second semestre ?
P. L. : Le second semestre s'annonce difficile, tout comme le premier. Pour la majorité des Français, le budget des dépenses secondaires a été reconsidéré. Il est malheureusement inéluctable que notre secteur, qui est un bien de loisir et/ou de confort, continue à être touché. Nous misons cependant beaucoup d'espoir sur les arrivées des nouveaux GTS EFI 125 cc et 300 cc dans leur version ABS (sortie respective en novembre 2013 et juin 2013). Ils sont attendus par de nombreux futurs clients.
MNC : Quels sont vos outils pour affronter cette période difficile ?
P. L. : Notre courage et notre combativité.
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