Yamaha vient de boucler le premier semestre 2013 sur une chute de -27,6% avec 12 861 immatriculations. Le président directeur général de la marque japonaise, Eric de Seynes, livre ses impressions à Moto-Net.Com et ses lecteurs. Bilan.
Moto-Net.Com : A quoi attribuez-vous la baisse du marché du motocycle en France au premier semestre 2013 ?
Eric de Seynes (PDG Yamaha Motor France) : On peut dire que le nouveau permis européen, la formation de 7 heures en France, la météo, la crise de l'emploi, le prix de l'essence, la répression routière, etc. sont un concentré de ce qui peut expliquer la baisse du marché ! Dans un contexte de crise comme nous le vivons en Europe depuis cinq ans, la consommation s'oriente principalement vers les besoins primaires. L'épargne se substitue souvent à la consommation "plaisir". En ce qui concerne le renouvellement du parc roulant, on constate dans cette période de crise un acte d'achat souvent repoussé. Mais dans le même temps, nous avons constaté que le parc roulant assuré continuait de progresser légèrement et que le marché de l'occasion se maintenait avec une baisse "limitée" de -5,9% à fin juin, contre -17,3% pour le neuf. Nous rappelons que le marché du VO en 2012 était à un de ses plus hauts niveaux historiques. Cet indicateur nous confirme ainsi que l'usage du deux-roues motorisé n'était pas remis en cause par nos clients, malgré la difficulté de la période.
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MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
E. D. S. : Le froid, la neige, puis la pluie incessante sur quasiment tous les départements de France ! Bref, un hiver qui a duré huit mois (depuis mi-octobre dernier) et une pluviométrie historique sur ce premier semestre... Par ailleurs, sur le plan sportif, on ne peut ignorer le retour de Rossi en MotoGP et l'arrivée de Cyril Desprès dans notre Team Dakar qui demeurent des événements forts du premier semestre 2013 !
MNC : En ce qui concerne votre activité, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2013 ?
E. D. S. : La position de Yamaha sur le premier semestre est conforme à nos plans. Bien que nous ayons confirmé notre leadership sur le marché, l'érosion de notre PDM dans un environnement concurrentiel exacerbé était prévisible (introduction nouveautés concurrentes + promotions), car nos nouveautés ne viendront soutenir nos performances commerciales que sur le second semestre quasiment...
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MNC : D'une manière générale, comment se présente le second semestre ?
E. D. S. : Le second semestre représente un enjeu commercial crucial pour notre marque et son réseau. Tout d'abord, les nouveautés 2013 produiront leurs effets "à plein" : FJR 1300A et AS, X Max 400, BW's et Neo's Easy, FZ8 et nouveau scooter Delight. A cela viendront s'ajouter les premières nouveautés 2014, dont les profondes évolutions ouvrent une nouvelle page de l'histoire de la marque : design novateur et caractère moteur caractérisent le renouvellement de notre offre. Tels sont les attributs de la nouvelle MT09, du concept bobber avec les nouvelles XV950, des gammes YZF 2014 qui se dotent du réglage électronique de l'injection avec plusieurs mappings qui permettent de faire évoluer à sa convenance le comportement moteur... Et encore d'autres nouveautés qui seront révélés dans les prochaines semaines !
MNC : Quels sont vos outils pour affronter cette période difficile ?
E. D. S. : Des actions terrain, toujours et encore, pour partager notre goût et notre passion, pour nos produits au travers de journées de pilotage avec nos clients, d'essais produits, de présences soutenues sur toutes les grandes manifestations sportives nationales... Plus que jamais, nos concessionnaires doivent devancer les attentes de nos clients. Et cela bien au-delà de l'offre produit. Que cela soit au niveau du financement ou de l'ensemble des services périphériques proposés par nos partenaires (financement, assurance, location, voyage, etc. Enfin, il faut souligner le prochain Salon de la moto, du scooter et du quad qui revient cette année Porte de Versailles avec un contenu qui devrait être séduisant.
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