Le Yamaha Tmax est un phénomène dont l'énorme succès commercial est parfois difficile à saisir... pour qui ne l'a jamais essayé ! Car pour ses fans rencontrés au Tmax Mania, ce n'est pas pour rien qu'il devenu le plus célèbre des maxi-scooters.
Apparu il y a douze ans sur les routes françaises, le maxiscoot Yamaha 500 Tmax a fait bouger les lignes de la frontière - alors infranchissable ! entre motos et scooters. En 2012, la nouvelle version 530 cc du Tmax a même détrôné la reine des ventes de deux-roues motorisés de plus de 125 cc, la Kawasaki Z 750 (lire notamment notre Bilan annuel du marché 2-roues 2012, notre Essai comparatif Tmax 530 Vs BMW C600 Sport Vs Honda Integra et notre Duel Tmax 530 2012 Vs Tmax 500 2011). Pour mieux comprendre cet engouement, MNC a plongé l'espace d'un week-end dans l'univers Tmax à l'occasion du rassemblement annuel du Club Tmax Mania...
Il est 6h00 du mat' ce vendredi 17 mai, et je me demande ce que je fais dans le froid avec ces cinglés nostalgiques du BW's de leur enfance, alors que je pourrais encore roupiller au fond de mon lit... Mais bon, l'ambiance est chaleureuse et l'organisation - quasi militaire ! - est menée de main de maître par Philippe, l'énergique concessionnaire Yamaha Pons Bastille.
La section parisienne du Club Tmax Mania (la "S75" pour les intimes !) s'est mobilisée : nous sommes plus de cinquante Tmax à descendre tous ensembles à Super Lioran, dans le Cantal (15), lieu choisi pour la concentration Tmax Mania 2013.
Le Tmax 530 Blackmax que Yamaha Motor France nous prête pour l'occasion est sans doute le seul scooter 100% d'origine de notre impressionnant convoi : les préparations esthétiques et moteur sont toutes plus exubérantes les unes que les autres ! L'effet de groupe aidant et les lumières de Paris s'éloignant dans nos rétros, les chicanes des échappements adaptables "sautent" les unes après les autres...
La sonorité pourtant sympathique de mon Tmax d'origine devient tout bonnement imperceptible au milieu du brouhaha des "Akra", "Yosh" et autres Termignoni ! Quel que soit son millésime, le bicylindre du Tmax laisse échapper une sonorité particulièrement agressive une fois libéré.
Le rythme du convoi est plus que correct pour un groupe aussi nombreux. Les arrêts ravitaillement sont parfaitement gérés et ne durent pas plus de 20 minutes : chaque "Tmaxer" emporte avec lui une petite liasse de billets de 5 et 10 €.
Un membre du Club fait le plein des engins sans reposer le pistolet, un autre va les garer et un troisième encaisse les 15 ou 20 € avant d'aller payer à la caisse de la station. Ce bal parfaitement orchestré permet au gros de la troupe de faire une petite pause café, pipi ou les deux : malin !
550 km : une formalité en Tmax !
Qui a dit que l'on ne pouvait pas voyager loin en scooter ? Plutôt confortable et capable de maintenir un 140 km/h compteur de croisière sur voies rapides (qu'il s'agisse du 530cc de 2012 ou du "vieux" 500 à carbu de 2001), le Tmax ne demande qu'à emmener son propriétaire en dehors des limites des périphériques !
La météo pour l'instant clémente permet de faire abstraction de l'absence d'un ABS de série, ou de la nécessité de s'arrêter et sortir des outils pour régler la hauteur de la bulle. En outre, l'itinéraire choisi alterne pertinemment autoroute et petites routes !
Après cette agréable mise en bouche, la "S75" arrive aux portes de Clermont-Ferrand (63), fief du manufacturier pneumatique Michelin. L'occasion de rendre une visite à notre Bibendum national, qui nous accueille à bras ouverts et immortalise la rencontre en faisant poser les 50 Tmax devant le plus grand pneu du monde exposé devant son musée Michelin.
Le pneumaticien clermontois en profite ensuite pour (re)présenter aux 50 clients potentiels son pneu vedette pour maxi-scooters, le Power Pure SC 2CT. Une "petite piqure de rappel" qui n'a rien de surprenant : Michelin n'est pas arrivé à son enviable position sur le marché du pneu en manquant une opportunité de marquer des points directement auprès des intéressés (lire notamment notre Interview d'Hubert Hannezo, DG Moto du groupe Michelin) !
Comme sur les pneus moto les plus performants, les Power Pure SC 2CT héritent de la technologie bi-gomme (Two Compound Technology, "2CT" chez Michelin) qui permet d'offrir un maximum de grip sur les côtés en préservant la longévité sur la bande de roulement. Une sophistication que le pneumaticien clermontois a été le premier à utiliser sur un pneu scooter.
Séduits par son positionnement sportif, ils sont déjà plus d'une dizaine dans notre convoi à en avoir équipé leurs Tmax afin de tirer le maximum de son châssis aluminium. Un peu comme les motards sportifs qui choisissent des pneus limite "racing" pour tordre la poignée droite de leur moto !
S'ensuit une visite rapide mais instructive du musée Michelin qui retrace l'évolution du pneu depuis sa création à la fin du XIXème siècle en passant par la compétition. Mais l'heure de reprendre la route a sonné et cette fois, elle est surplombée de gros nuages noirs...
Un (T)max de flotte !
Hélas pour la suite de ce sympathique périple, une pluie froide s'abat sur nous et ne s'arrêtera pas jusqu'au terme de notre voyage, un club de vacances annexé pour l'occasion près de la station de ski de Super Lioran à près de 1 200 m d'altitude.
La "S75" est la dernière à arriver, attendue comme il se doit par les autres sections : la "S13" ne manque évidemment pas de relever que les "parisiengs" se sont traînés et ont rapporté la pluie avec eux...
Sur le parking surveillé (heureusement !), plus de 200 scooters Yamaha de toutes les années et de toutes les couleurs sont alignés pour la photo. Et si la disposition et la lumière ne sont pas extraordinaires, c'est que la traditionnelle photo de groupe organisée chaque année a dû être annulée en raison de la météo exécrable...
Au programme du week-end : grosse pluie et vents forts le samedi, neige toute la journée de ce troisième dimanche... de mai !
Directe conséquence de cette météo pourrie (y a pas d'autre mot) : presque tous les participants sont restés bien au chaud pendant que quelques courageux (dont MNC, bien entendu) venaient laborieusement à bout d'une petite virée "humido-masochiste" à Saint-Flour le samedi...
Du coup, tous ces "forumers" qui échangent virtuellement sur le site Tmax Mania toute l'année ont eu tout le loisir d'échanger de vive voix. Heureusement, quelques animations érigées en traditions depuis quelques années ont occupé le samedi, à commencer par la fameuse "BDS" : la Brigade du Style !
Cet incontournable des Tmax Mania récompense chaque année le plus beau Tmax, celui qui a le plus de "staïïle", cousin ! Nouveauté cette année : une élection est mise en place pour chaque évolution majeure du Tmax, à savoir les "phase 1" de 2001 à 2007, les "phase 2" de 2008 à 2011 et enfin les "phase 3" de 530 cc apparus en 2012.
Le grand gagnant 2013 est un "Maxou"... rose fuchsia fluo et noir ! Et contre toute attente, il n'appartient pas à une jolie demoiselle ou à un nostalgique de la période "Hippie Flower", mais à "Babasse", un colosse dont il ne serait venu à l'idée de personne de chambrer ses goûts stylistiques ! Il s'est imposé face à deux Tmax catalans au degré de préparation sidérant : fourches Öhlins SBK, freinage radial Brembo, etc. De vraies "balles de guerre" !
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