David Checa, Matthieu Lagrive et Kenny Foray, accueillent en 2013 un quatrième pilote de pointe au sein du team d'endurance moto GMT94 : Maxime Berger ! Christophe Guyot nous expose les raisons de ce recrutement, ses objectifs et sa vision du championnat.
Après deux années passées à se battre pour le Top 10 en WSBK, mais aussi et surtout à lutter pour bénéficier d'un bon guidon, Maxime Berger a accepté l'offre de Christophe Guyot : devenir le pilote remplaçant du GMT94 en endurance mondiale.
Le charismatique team manager de l'équipe Yamaha revient pour Moto-Net.Com sur l'embauche du jeune pilote dijonnais, nous livre les espoirs qu'il fonde dans sa nouvelle recrue et répond à quelques questions supplémentaires... Interview !
Moto-Net.Com : Pourquoi avoir embauché Maxime Berger ?
Christophe Guyot : Après avoir terminé les deux derniers championnats en troisième position, nous visons le titre de champion du monde 2013. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de renforcer notre équipe.
MNC : Quelles sont ses qualités ?
C. G. : D’abord la vitesse et l’adaptation. Il lui a fallu 19 tours pour apprendre le circuit d’Albacete, découvrir la Yamaha et les pneumatiques Michelin ! L’enthousiasme, la passion, la gentillesse et la spontanéité sont ensuite les qualités qui le caractérisent, tout autant que son ambition et son talent naturel.
MNC : Quel sera le rôle de Maxime au sein du Team GMT94 ?
C. G. : Il est pilote remplaçant.
MNC : Des piges en World Superbike sont-elles prévues ?
C. G. : Oui, nous lui avons promis qu’il pourrait faire Magny-Cours !
MNC : La R1 est championne en titre de SBK aux États-Unis et en Grande-Bretagne, mais a déserté le Mondial SBK l'an dernier... Une structure ne pourrait-elle pas engager une moto "semi-privée", à l'image de ce que font BMW ou Suzuki ?
C. G. : L’objectif pour nous est d’abord le titre mondial en endurance.
MNC : En quoi l'arrivée de l'électronique sur la R1 2012 améliore-t-elle la performance en endurance ?
C. G. : Elle l’améliore autant qu’en vitesse, car l’endurance c’est simplement de la vitesse qui dure longtemps. L’anti-patinage représente beaucoup d’avantages comme celui de pouvoir exploiter au mieux les puissances atteintes aujourd’hui. On s’en rend mieux compte quand on le coupe !
MNC : Matt va-t-il de nouveau participer au Dakar cette année ? Le GMT s'est-il déjà penché sur cette épreuve ?
C. G. : Matt ne courra pas le Dakar, il veut se consacrer à fond pour viser un cinquième titre mondial en endurance.
MNC : Quel est le programme hivernal des trois autres pilotes : Max bien sûr, mais également David et Kenny ?
C. G. : David et Kenny participeront avec Maxime et Matthieu aux nombreux essais que nous ferons. En janvier, ils devraient partir en Amérique du Sud pour tester un nouveau circuit. L’endurance est extrêmement exigeante physiquement et mentalement. A l’instar des sportifs qui s’engagent sur ces courses où l’on va au bout de soi-même, tous se préparent en pratiquant beaucoup de sport et en roulant le plus possible à moto.
MNC : Et celui du GMT94 ?
C. G. : La préparation de la moto est un travail quotidien. Ensuite, nous sommes impliqués dans de très nombreux projets en faveur de la jeunesse. Et pas que la jeunesse...
MNC : Comment expliquez-vous le fait que les 8 Heures de Doha ne figurent plus au programme du championnat du monde d'endurance 2013 ?
C. G. : Je n’en sais rien mais je préfère considérer que l’épreuve en Allemagne a été une grande réussite, de même que nous pouvons nous réjouir que les 24 Heures du Mans, le Bol d’Or et Suzuka soient bien là.
MNC : Mais avec seulement quatre courses dont deux en France, peut-encore parler de championnat du monde d'endurance ?
C. G. : Pourquoi "seulement" ? Bien sûr, nous pouvons regretter la disparition d’une course, mais ce n’est pas la première fois dans l’histoire de l’endurance que l’on compte quatre épreuves. Pourquoi ne pas considérer la chance que nous avons de courir quand les difficultés s’amoncellent dans bien des domaines ? Le Bol d’Or ou les 24 H du Mans ne sont-ils pas à eux seuls un Paris Dakar, un Vendée Globe ou un tour de France cycliste, qui n’ont également lieu qu’une fois par an ? Additionnez en quatre et oui, on peut parler de championnat du monde ! Je peux vous assurer qu’en endurance, une saison avec quatre épreuves ne sera pas plus reposante qu’un championnat de vitesse. Il s’agit d’un travail à plein temps, 12 mois sur 12, pour les mécaniciens, pour les pilotes, pour moi, sans compter le temps que passent avec nous les nombreux bénévoles de notre équipe.
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