Invitant les motards à se mobiliser contre le Big Brother de Picsou, la FFMC dénonce la mise en place des radars automatiques, qualifiés de nouveaux alliés du fisc, et déplore la politique de contrôle des individus menée par le gouvernement.
La Fédération française des motards en colère (FFMC) dénonce la mise en place des nouveaux radars automatiques, qualifiés de "nouveaux alliés du fisc", et invite les motards à la rejoindre dans son combat "contre le Big Brother de Picsou".
"La politique de sécurité routière ne doit pas être basée sur des pièges mais sur la formation et la responsabilisation des conducteurs", rappelle la FFMC en calculant qu'avec 1000 radars à 80 000 euros pièce prévus dans les 18 mois à venir, ce n'est pas moins de 80 millions d'euros qui vont être dépensés pour piéger le contrevenant sur des routes aussi peu dangereuses qu'elles sont rentables fiscalement".
Difficile en effet, malgré les dénégations du gouvernement, de ne pas qualifier de "pièges" les nouveaux radars automatiques implantés sur des quatre voies toutes droites, séparées par un muret central et limitées à 70 km/h, comme c'est le cas notamment sur la RN20 à hauteur de La Ville-du-Bois en région parisienne (lire Moto-Net du 22 octobre 2003) :
"En ces temps d'abandon de la qualité du service public routier, cette somme pourrait être utilisée à combler les carences officiellement reconnues de l'Etat dans l’entretien des routes", poursuit la FFMC qui estime que "contrairement à la pensée unique, sécuritaire et libérale, l'insécurité routière ne se réglera pas à coups de radars et de sanctions".
"L'automatisation informatique ne fait que créer une taxe supplémentaire sans possibilité d'explications devant un juge. Qu'en pensent les magistrats ?", s'interroge la Fédération, estimant que "ceci constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux".
Enfin, dénonçant "l'utilisation de la route comme laboratoire des politiques gouvernementales de contrôle des individus", la FFMC réaffirme "son attachement aux libertés individuelles et dénonce la surveillance vidéo de ces radars numériques ou tout autre gadget sécuritaire permettant de connaître le positionnement des citoyens à un moment donné (boîte noire, GPS obligatoire, etc.)". Sans lancer d'appel à manifester sur ce terrain pour le moins glissant, elle invite donc les motards à la rejoindre dans son combat et à "interpeller les candidats aux prochaines élections cantonales et régionales sur ces questions fondamentales".
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