Réduire la BMW K1600GT à une déclinaison à peine moins luxueuse et volumineuse de sa statutaire frangine K1600GTL serait une erreur : la deuxième routière BMW équipée d'un six-cylindres en ligne est en réalité bien plus polyvalente et sportive ! Essai.
Sur le papier, très peu de choses séparent la BMW K1600GT de la K1600GTL (lire notre Essai de la K1600GTL) : les deux nouvelles motos Grand Tourisme partagent des lignes similaires, une motorisation identique (un salivant six-cylindres en ligne de 1649 cc) et le même châssis périmétrique (lire notre "Point technique sur la K1600GT" pages suivantes).
Pourtant, le directeur général de BMW Motorrad se montre catégorique lors de la présentation de ce duo haut de gamme : si la GTL doit être considérée comme une "Super routière" de luxe, la K1600GT ne vise pas du tout le même créneau et ambitionne carrément "de redéfinir le concept du Grand-Tourisme", prévient Hendrick Von Kuenheim...
Derrière ce discours somme toute très convenu (si chacun de nos lecteurs gagnait un euro à chaque fois qu'un constructeur assure révolutionner un segment, leur fortune dépasserait celle de Liliane Bettencourt !), l'enthousiasme palpable des ingénieurs allemands montre que BMW croit réellement à la véracité de ce présomptueux programme : un grand sourire vissé aux lèvres, tous nous ont affirmé que la K1600GT allait nous bluffer par ses performances...
Alors quoi : il suffirait de démonter le top-case et le sophistiqué système audio de la K1600GTL (en option sur la GT), de diminuer l'envergure de son pare-brise électrique et le volume de son réservoir (qui passe de 26,5 à 24 litres), de dynamiser la position par le biais d'un guidon, d'une selle et de repose-pieds placés différemment, puis de revoir le tarage des suspensions pour transformer cette "limousine à deux-roues" en une sport-routière ultraconfortable ?
Et tout ça sans toucher aux cotes de son châssis en aluminium (1618 mm d'empattement, 106,4 mm de chasse), ni même retravailler les valeurs de puissance et de couple (160,5 ch à 7750 tr/mn et 175 Nm à 5250 tr/mn), l'injection et ses trois cartographies sélectionnables au guidon (Rain, Road et Dynamic) ou encore les rapports de boîte ??
Légitiment sceptique au moment d'enfourcher la K1600GT et d'attaquer une boucle d'un peu plus de 180 km sur les routes d'Afrique du Sud, la rédaction du Journal moto du Net commence par traquer tous les petits détails qui différencient la K1600GTL de celle qui s'affirme capable d'éclipser à la fois les Honda Pan-European et Kawasaki 1400GTR, mais aussi les Yamaha FJR1300, Triumph Sprint GT et autres VFR1200...
Malgré un coup de crayon strictement identique à la GTL - soit un réussi mélange entre classicisme statutaire et modernisme de bon aloi -, la K1600GT présente quelques menues différences : les baguettes chromés des valises (où un intégral tient facilement) ont disparu, tout comme les inserts en caoutchouc placés sur les superbes et robustes platines repose-pieds.
De même, les embouts de poignées et l'unique renfort latéral gauche passent d'une teinte chromée à noire, à l'instar des efficaces déflecteurs d'air amovibles placés en dessous du guidon en aluminium, lui-même nettement plus court et bas que celui de la K1600GTL.
Enfin, les deux silencieux de 7,5 litres aux triples sorties ne sont plus chromés mais métallisés, tandis que l'assise pilote désormais plate - et non plus creusée comme sur la GTL : sa hauteur passe de 750 à 810 mm. Enfin, l'absence du top-case de 49 litres allège visuellement la partie arrière.
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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