A 56 ans, Jeremy Burgess est l'un des piliers du team le plus convoité du MotoGP : celui de Valentino Rossi ! Insistant sur la contribution du n°46 dans la réussite de la Yamaha M1, le chef mécano australien n'hésite pas à égratigner Jorge Lorenzo...
Chef mécanicien de l'octuple champion du monde italien depuis ses débuts en 500 cc en 2000, Jeremy Burgess a également participé à la gloire de Freddie Spencer, Wayne Gardner et Mike Doohan. Discret et efficace, l'australien possède une solide expérience et un palmarès enviable... ainsi qu'un attachement et une admiration sans faille pour "son" pilote Valentino Rossi !
Plaquant Honda fin 2003 après 21 ans de carrière pour suivre le prodige de Tavullia chez Yamaha, le natif d'Adélaïde a connu la joie de ramener le titre à la firme aux trois diapasons en 2004, puis le doute en 2006 et 2007, lorsque le n°46 a dû s'incliner face à Nicky Hayden puis Casey Stoner.
"Je pense que la compétition moto ne sera plus jamais la même parce que Valentino Rossi a montré qu'il pouvait gagner sur une Honda avec laquelle les autres pilotes pouvaient gagner, et qu'il pouvait ensuite prendre une Yamaha sur laquelle les autres pilotes ne gagnaient pas régulièrement et s'imposer avec", analyse le chef mécanicien.
Brillant artisan du retour au plus haut niveau de Yamaha - après douze années sans sacre en catégorie reine -, Jeremy Burgess se souvient aussi de la progression étape par étape de la Yamaha M1 : "je ne pouvais pas arriver chez Yamaha en hurlant et en changeant complètement leur manière de faire, il était nécessaire de travailler avec Valentino et les ingénieurs pour résoudre leurs problèmes. (...) Nous avons dû changer de direction d'une manière diplomatique, sans que certains se retrouvent responsables des erreurs"...
Une machine clés en main pour la gagne ?
Délaissant les fameuses culasses à cinq soupapes et adoptant la motorisation "big-bang" durant l'intersaison 2003-2004, Burgess et Rossi ont progressivement aiguillé Yamaha sur le chemin du succès et fait de la M1 la moto la plus homogène du plateau.
"De la perspective de l'ingénieur, mon objectif est de bâtir une moto que tous les pilotes puissent piloter. La moto développée par Valentino Rossi est très bien réglée et les pilotes qui arrivent ici n'ont pas à se soucier du développement", insiste Burgess... à l'intention évidente de Jorge Lorenzo, actuel coéquipier de Valentino Rossi et qui lui dispute la tête du championnat du monde ! Alors que le pilote majorquin se défend de profiter de l'expérience et des réglages de son rival, le chef mécanicien de Rossi a donc une autre vision des choses...
Selon lui, les pilotes arrivant aujourd'hui chez Yamaha n'ont guère à se préoccuper du développement de la 800 cc et disposent d'une base de réglages suffisante pour briguer la victoire chaque dimanche... "Il n'est pas aussi facile de développer la moto que de la piloter : avec Valentino nous avons un pilote qui développe la moto, et de l'autre côté du garage nous avons un autre pilote qui n'a qu'à la piloter", assène le chef mécanicien !
Cependant, s'il est indéniable que l'expérience et le talent de la "Dream Team" composée de Rossi et de ses mécaniciens profitent à Lorenzo, la différence de gabarit et de pilotage entre les deux coéquipiers - Lorenzo conservant souvent une vitesse de passage en courbe supérieure à celle de Rossi - excluent un "pompage" pur et simple des réglages de l'un ou de l'autre lors d'un Grand Prix.
D'autant qu'avec cinq victoires, neuf pole et 17 podiums depuis ses débuts en catégorie reine en 2008, le parcours de Jorge Lorenzo a dépassé le stade initiatique. Fort de ses deux titres en GP 250, il commence lui aussi à mettre le gant sur les subtilités de mise au point de la M1 : lors du dernier Grand Prix à Estoril, le n°99 s'est brillamment imposé avec plus de 23 secondes d'avance sur un Rossi visiblement incapable de régler sa machine pour la course (lire Moto-Net.Com du 5 octobre 2009)...
A trois courses de la fin de saison (Philip Island, Sepang et Valence), les capacités de Rossi et de son équipe suffiront-elles à faire la différence face à la vélocité et la fougue d'un Jorge Lorenzo ayant engrangé une expérience suffisante pour menacer l'actuelle légende du MotoGP ? Restez connectés pour vivre la fin de ce passionnant duel !
.
.
.
Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.