Nos deux p'tits jeunes sur leurs 125 continuent leur périple à travers l'Amérique latine tandis que sur la route du Chili, les Andes pointent le bout de leur nez... Au menu du jour : deux cols de 4895 et 4516 m...12ème épisode : très haut dans les airs !
Mercredi 8 avril 2009, 10h00
Les Andes pointent leur nez sur la route du Chili ! Au menu du jour, le col d'Abray del Acay (4895 m) et Cauchari (4516 m). Et pour pimenter le tout, le voyage se poursuit sur une piste sableuse...
En bons athlètes endurcis, un gros petit déjeuneur nous donne des vitamines pour cette journée qui s’annonce très difficile : c’est l’heure de vérité pour nos capacités en altitude, mais aussi pour les aptitudes de nos motos en manque d’oxygène !
Le chemin est impraticable, excepté en 4x4 et en deux-roues... La mise en jambe se finit rapidement avec des franchissements de ruisseaux, qui nous forcent à calculer la profondeur pour une installation spéciale des sacoches !
La première ascension sérieuse débute ensuite, la tête dans les nuages, avec une visibilité réduite à 15 mètres... PE sent les premiers essoufflements de sa bécane, qui le forcent à galoper à côté d’elle pour lui donner de l’élan ! Les récentes chutes de pierre rendent le terrain très difficile, mais le décor en vaut la peine !
Après cette mauvaise passe, c’est au tour de Béru de bloquer dans l’ascension vertigineuse : 10 minutes de galère à 15 km/h, en alternant poussette et arrêts... Une fois bien lancés et complètement essoufflés, nous apercevons le sommet : les flocons de neige se posent sur notre casque et ajoutent une petite dose féerique au tableau... Ca y est : les 4895 m sont atteints !
Le souffle un peu court, on apprécie l’instant avant de redescendre dans la vallée pour la deuxième difficulté de la journée. Notre ravitaillement à San Antonio de Los Cobres se prolonge à cause d’une pluie diluvienne qui fait le plaisir des locaux, ravis de causer avec des étrangers !
La seconde difficulté, celle du col de Cauchari (4516 m), est avalée plus facilement. Le soleil tombe dans la vallée, les paysages sont magnifiques et le froid glace tranquillement nos mains, mais les séances de pousse-pousse motos nous les réchauffent en nous rappelant qu’on est en haute attitude... Notre appétit d’ogre atteint ses limites et nous nous arrêtons dans un village perché à 4500 m, épuisés par cette folle journée montagneuse.
Des le lendemain, on passe tranquillement le Paso de Sico sans séance de poussette. La route nous mène vers San Pedro de Atacama, avec à l’horizon son désert, le plus aride du monde mais aussi l'un des plus merveilleux de par ses paysages.
Le village, pit-stop incontournable du coin, est le lieu de rassemblement de tous les voyageurs : caravanes, excursions à vélo, à pieds ou à moto, il y en a pour tous les goûts car on est en bordure de plusieurs sites magiques comme la Vallée de La Lune, la Vallée de la mort, les lagunes sur l’altiplano bolivien (à 50 km)... Que des lieux mythiques !
Vendredi 10 avril
Sous un soleil de plomb, sans aucune ombre, nous escaladons la dune avec notre planche de surf sous le bras, nos chaussures de marche se transformant en poids insoulevable... Au milieu de la Vallée de la Mort - qui porte bien son nom... - nous nous initions au Sandboard, surf des sables : les sensations de glisses sont très amusantes mais c'est épuisant : 10 secondes de glisse pour 20 minutes de marche... A tester !
Aux portes de San Pedro, les lagunes de l’altiplano bolivien en font une destination sympathique pour le week-end de Pâques... Réserves d’essences, de nourriture et équipement contre le froid : la totale pour une petite escapade de deux jours... Eh oui car ces lagunes, dans la région du sud lipez en Bolivie, sont situées sur un plateau à 4200 m où les températures donnent le tournis au thermomètre (+20° / -20°)... La boucle prévue de 300 km sur de la piste n’est pas à prendre à la légère !
Des les premiers kilomètres de piste après la frontière bolivienne, la chaîne de la moto de Béru déraille et se tord dans la foulée... Pas de panique : un changement de chaîne plus tard on repart pour un tour, tout sourire en découvrant la Laguna Verde, un site magnifique !
Quelques kilomètres plus loin, dans du ripio très difficile, l’incident se répète avec la nouvelle chaîne... Déjà moins drôle ! Le diagnostic est fatal : finie l’escapade, la deuxième chaîne de Béru a rendu l’âme... Dans la pénombre et à travers la nuit glaciale, on décide de faire demi-tour : 30 km/h (avec la chaîne tordue) jusqu’à l’entrée du parc, nous sommes dépités et gelés...
Après un check-up le lendemain matin, on reprend la route toujours à 30 km/h vers le village, puis dans un autre 70 km plus loin afin de trouver la chaîne appropriée. Une bonne galère, mais qui fait aussi partie du voyage, dirons-nous !
Merci pour vos conseils sur le changement de chaîne et pignons, on va voir tout ça car la bonne galère nous a refroidis ! A la semaine prochaine !
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