PE et Béru, nos deux p'tits jeunes qui traversent l'Amérique latine en 125, débarquent dans un village haut en couleurs où règne la Tranquille attitude, avant de parcourir à pied le Parc national del Torres del Paine... Sixième épisode : Terre de Feu !
Lundi 16 février
Nous repartons d'Ushuaia en empruntant la même route sinueuse en direction de Porvenir, une ville chilienne portuaire sur l'Ile de la Terre de Feu. Nous y prendrons un bateau qui doit nous ramener sur le continent. Mais la nuit tombant, on décide de s'arrêter dans un camping sur la route...
Une étape tout ce qu'il y a de plus ordinaire sur le papier, sauf que là on est tombé sur un havre de paix exceptionnel ! Le petit camping, situé au bout d'un chemin face au lac Fagnano, ne paye a priori pas de mine... Mais son charme et les personnes qui y vivent valent à eux seuls le détour !
Des emplacements sont aménagés en bois et proposent chacun une table et un barbecue, le tout dans un calme absolument incroyable. Entre Roberto, le propriétaire hyperactif à la moustache et à l'humour unique, Chaipu, un sexagénaire issu d'arrière-grands-parents français et italiens reconverti en gardien passif (on peut le dire) qui nous racontera son enfance, et Matthias, routard à vélo pendant quatre ans puis réceptionniste pour quelques semaines histoire de se refaire des économies, la galerie des personnages est particulièrement riche ! Et après un copieux dîner partagé tous ensemble, avec un feu sur la plage en admirant les étoiles, on s'endort tranquille, comme le veut la coutume ici...
Le lendemain au réveil, un problème nous turlupine toujours : selon Nico, un motard rencontré à Ushuaia, un protège carter nous serait bien utile en vue de la Carretera Austral et certains tronçons de la Ruta 40... Sauf que notre budget est très limité ! Heureusement, Roberto avait la clé du problème : après deux ou trois tours dans le village à fond les marrons, il nous emmène chez un bricoleur, ferrailleur, mécano, menuisier, plombier et j'en passe...
L'homme, sans dents, nous affirme qu'il n'y a aucun problème : en une heure, un montage est envisageable. La "tranquille attitude" s'applique apparemment pour tout le village, car il nous le fait finalement en 6 heures "pour finir tranquille", nous explique-t-il...
Mercredi 18 février
On repart tout heureux avec nos installations artisanales et un souvenir impérissable de ce moment partagé avec eux, mais la route nous attend... Direction Porvenir, au Chili ! Les 140 km derniers kilomètres, agréablement vallonnés au coucher du soleil, en longeant le Détroit de Magellan, nous rappellent l'endroit de rêve dans lequel on se trouve... On s'endort épuisés par la piste, derrière une église, à deux pas de l'embarcadère pour être certain de ne pas le louper !
Une fois passés de l'autre côté du Détroit et débarqué à Punta Arenas, ville chilienne et zone franche, on s'équipe en matériel pour les motos. C'est en effet la dernière ville importante avant longtemps, longtemps, très longtemps...
Avant de nous engager sur la Ruta 40 pour remonter vers le nord, le Parc national del Torres del Paine, considéré comme le plus beau parc d'Amérique du Sud, nous tend les bras à quelques kilomètres... Passage obligé ! Munis d'un Butagaz pour notre popote, on part pour une randonnée de quatre jours explorer la faune (condors, pumas...) et la flore (glaciers, lacs turquoises...).
Au total 65 km à pied par monts et par vaux à travers des paysages féeriques, un glacier impressionnant (Glaciar Grey), des montagnes splendides qui dominent la plaine... Que du bonheur, sauf les petites ampoules et les courbatures matinales ! On revient extenué, tout heureux de retrouver nos motos pour attraper la Ruta 40 km plus loin côté argentin. On la commence tout juste, mais on pense que là ça va envoyer du lourd ! Alors à la semaine prochaine... Restez connectés !
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