De longues lignes droites battues par un vent violent, avant la traversée du détroit de Magellan par bateau, emmènent nos deux p'tits jeunes et leurs 125 jusqu'à Ushuaia, royaume des voyageurs... Cinquième épisode : battu par les vents du bout du monde !
Lundi 9 février 2009
De longues, très longues, mais alors vraiment très longues lignes droites rythment notre descente de la Patagonie... Les kilomètres s'enchaînent, mais si l'on tient compte d'un vent latéral de type "extrêmement violent", ça donne des passages à 50 km/h en 3ème...
Pour couronner le tout, les villes se font de plus en plus rares, donc faut pas chômer non plus sur la route ! Au final, arrivée à Rio Gallegos, banane au visage, le plus dur est passé... à nous la Tierra del Fuego ! Le mythe, une île au bout du monde et tout au bout du bout : Ushuaia...
Mardi 10 février 2009
Petit check up des motos à Rio Gallegos, puis direction la frontière chilienne. Eh oui, car cette région est divisée en terres chilienne et argentine. A la frontière, un lot de paperasses ennuyeuses repose nos têtes ballottées par un vent toujours aussi fort !
Ensuite le paysage se métamorphose : apparition de milliers de couleurs différentes, de nuages jouant avec le ciel, d'arcs-en-ciel lointains... Unique ! Un bac nous fait traverser le détroit de Magellan et nous permet d'admirer la beauté de la région depuis la mer.
Sur le bateau, rencontre avec un motard brésilien (encore !), policier de profession, environ la cinquantaine, qui fait Sao Luis (Nord Brésil) / Ushuaia en un mois... Petit bout de route ensemble, puis un petit dîner dans la bourgade de Sombrero permet de faire plus ample connaissance avec ce voyageur chevronné... Il ne lui reste que quelques jours pour remonter : good luck amigo !
Jeudi 12 février, 13h30
Sur le papier, on devait effectuer 110 km de pistes pour rejoindre une route goudronnée et la frontière argentine, pas la Lune en soi... Mais en réalité, ces 110 km nous prennent quatre heures et nous usent tous les membres, surtout les fesses...
Et pour couronner le tout, notre ami le vent pointe encore son nez, histoire de s'amuser avec nos légères 125 et bloquant sensiblement notre vitesse optimale ! On arrive à la frontière en compote, rebelote de paperasses et un bon sandwich pour reprendre des forces, puis direction Rio Grande, dernière étape avant le bout du bout !
Vendredi 13 février
Sur la route, les motards, routards, auto-stoppeurs, cyclistes et autres " roulards" se font assez présents pour rejoindre Ushuaia. Les avis entendus ont toujours été partagés sur cette "ville extrêmement touristique sans intérêt" selon les uns, mais aussi "ville mystique" selon les autres... Le mieux est donc de nous faire notre propre idée !
La route menant à la ville est exceptionnelle : d'abord traversée de la forêt andine, puis ascension somptueuse de la queue des Andes par le col, le seul col andin où l'on ne passe pas de frontière. Et pour finir, descente montagneuse, neiges éternelles en vue pour finalement arriver au bout : Ushuaia, amigos !
La ville en elle-même n'a pas tant de charme que ça, mais le cadre vaut à lui seul le détour. Ancienne ville de bagnards, elle est entourée par les Andes, ce qui augmente la sensation d'isolement...
Ici c'est le royaume des voyageurs "mers et terres", entre motards voyageant en Amérique depuis deux ans, "voileux" revenant de l'Antarctique, Uruguayens en pause, ici, il y a de tout !
Dimanche, une petite balade pédestre dans le glacier Martial nous offre une vue mémorable sur la baie avant le petit brin de pluie quotidien... Ici, d'après les locaux, il y a quatre saisons en une journée ! D'ailleurs aujourd'hui, la météo a dû se bloquer sur l'hiver car il pleut sans cesse, ce qui retarde notre départ vers la Ruta 40, un autre mythe à venir... A suivre.... Restez connectés !
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