Où PE et béru découvrent la Patagonie avec les manchots sur la Péninsule de Valdés, croisent José qui trace la route sur son 1000 Vstrom et passent une nuit sous la tente dans une maison d'arrêt pour jeunes délinquants... Quatrième épisode : désertique !
Lundi 1er février, Ruta 3, 14h30
Sortie de Bahia Bianca tranquille, on reprend notre rythme le long de la Ruta 3 quand un péage vient tout à coup casser nos instants de bonheur : contrôle sanitaire requis ! Eh oui, nous sommes aux portes de la Patagonie...
Tous nos sens s'éveillent, il ne nous reste que quelques kilomètres à parcourir avant d'entrer dans cette région fascinante et déserte... On passe le contrôle sans soucis et au fur et à mesure des kilomètres, on s'enfonce dans un décor incroyable et de plus en plus venteux...
Nous sommes chargés comme des baudets et le vent s'amuse sans cesse à dévier notre trajectoire et l'équilibre de la moto... Prudence ! On se distrait avec les différents "bonjours" des camions, voitures et bien sûr motards voyageurs que l'on croise régulièrement ! C'est incroyable la solidarité routière ici !
Le soir, dans une petite bourgade sur la route où l'on a établi notre campement, on fête autour d'une bonne table bien remplie l'anniversaire de PE : 24 ans en Patagonie !
Le lendemain, petite rencontre motorisée lors de notre pause café matinale à une station d'essence sur la route : on y croise un Brésilien en vacances qui se fait un petit aller-retour de 15 jours entre Florianópolis (Nord Brésil) et Ushuaia, peinard à 170 km/h, avec des pointes à 210 sur son 1000 Vstrom !
Mercredi 3 février, Ruta 3 (toujours !)
Le désert permanent de la région nous fait soudain penser qu'il serait très malvenu de tomber en panne ou d'avoir une avarie inconnue... Il y a des routes vers des villes tous les 300 km, mais c'est tout, alors on croise les doigts ! Cependant une autre chose nous occupe l'esprit : la péninsule de Valdés ! C'est une presqu'île de 400 km de long, patrimoine mondial à l'Unesco, réserve naturelle ou vivent des milliers de pingouins, éléphants et lions de mers, baleines, orques, autruches locales (nandou), ganacou (cousin du lama)... Bref, un bonheur à voir !
Arrivée à Puerto Madryn le soir même, point de chute pratique pour se rendre là-bas. Renseignement direct sur la péninsule : une tempête est annoncée pour les prochains jours... Les "routes" étant "revêtues" de ripio (terre, gravas), le parc est fermé ! On se regarde tout les deux, un peu dépités, en se demandant ce qu'on fait... On attend, bien sûr !
En se posant dans un camping, on partage un barbecue improvisé avec notre voisin, un pêcheur argentin de 32 ans : en attendant de reprendre la mer, José nous fait découvrir la ville de Puerto Madryn, de jour comme de nuit, en nous expliquant toutes les moindres anecdotes du coin !
Samedi 6 février, Péninsule de Valdés, 11h30
Arrivée au royaume des animaux marins ! Premier stop chez les Manchots de Magellan, qui mesurent environ 40 cm : ils sont des milliers sur la plage à se dandiner ! Vus de près, ce ne sont pas les plus belles bêtes du monde, mais leur démarche est si unique !
Deuxième arrêt : les lions de mer ! Appartenant à l'espèce des phoques, une immense quantité de lions de mer est présente à Valdés en période de reproduction. Les petits, particulièrement, valent le détour ! Sans oublier les nandous et autres guanacos... Nous repartons de la péninsule des rêves plein la tête !
Nous reprenons la Ruta 3, mais la tombée de la nuit nous calme vite fait : les camions se font de plus en plus présents et les voitures se prennent pour Fangio...
Arrêt obligé donc... Et quel arrêt ! Première maison sur la gauche, on demande si on peut planter notre tente : le garde nous dit aucun soucis, par contre les p'tits gars faut savoir que vous êtes dans une maison d'arrêt pour jeunes délinquants... Mais je vous assure la sécurité, nous dit-il ! Nous dormons donc avec notre tente plantée dans l'allée, un peu étonnés mais contents de dormir !
La semaine prochaine est chargée en kilomètres... D'ailleurs, il faut qu'on parte : on vous retrouve à Ushuaia !
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