Suite à la défection d'un de ses fournisseurs italiens, Voxan traverse une nouvelle passe difficile et s'apprête à procéder à de nouveaux licenciements.
"Un plan de réduction des effectifs est actuellement en discussion au sein de l'entreprise pour les adapter à l'activité de 2006", a indiqué ce matin à l'AFP Jérôme Rémy, le président du directoire de Voxan, sans toutefois préciser le nombre de suppressions d'emplois qui devraient être annoncées mi-janvier.
L'un des 34 salariés que compte actuellement l'entreprise, contacté par nos confrères de La Montagne, a cependant estimé que ce plan toucherait entre "vingt et vingt-quatre personnes". L'entreprise d'Issoire retrouverait donc l'effectif qu'elle possédait lors de sa reprise par Didier Cazeaux (lire Moto-Net du 18 juin 2002).
Voxan, qui aurait été lâchée par son fournisseur italien chargé de la fabrication des bielles et vilebrequins, "recherche des partenaires industriels auxquels on sous-traiterait la partie fabrication pour pouvoir nous concentrer sur le développement du moteur et des futurs modèles", explique Jérôme Rémy.
Malgré une passion sans bornes entretenue par ses utilisateurs (lire notamment Moto-Net du 20 décembre 2005), Voxan aura vendu cette année à peine 300 motos sur 600 produites. Quant à ses objectifs de production (1000 unités en 2006 puis 1300 en 2007 et 2008), ils semblent très difficilement réalisables...
Le constructeur de motos françaises fait actuellement appel à plus de 300 fournisseurs qui produisent les 2 500 pièces nécessaires à la fabrication de chaque moto. Selon Jérôme Rémy, la nouvelle Voxan Charade (lire Moto-Net du 30 septembre 2005) devrait toutefois être lancée comme prévu en avril.
Trouver un nouveau fournisseur "prend du temps" a-t-il par ailleurs expliqué à La Montagne, estimant ce délai à "six à douze mois". Néanmoins, M. Rémy a tenu à rassurer ses clients en précisant que "cela n'empêche pas l'usine de fournir des pièces détachées".
Pour les employés d'Issoire en revanche, l'heure n'est plus à l'optimisme : "s'il reste dix salariés, je ne sais pas comment on peut produire des motos", indique notamment Daniel interrogé par La Montagne : "je cherche déjà un autre job ailleurs"...
Espérons qu'il ne s'agit que d'une - nouvelle - mauvaise passe et que Voxan pourra prochainement redémarrer sur des bases plus solides en parvenant enfin à séduire un public français potentiellement nombreux mais encore très frileux...
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