Pour tenter d'engager une Voxan aux prochaines 24 Heures du Mans les 22 et 23 avril 2006, le Voxan Club de France recherche "cinq à sept PME" pour boucler son budget et "transformer le rêve en réalité". Beau pari !
Le Voxan Club de France (VCF) relève "un nouveau défi" en projetant d'engager une Voxan aux prochaines 24 Heures du Mans, les 22 et 23 avril 2006.
La machine, semblable à celle engagée officiellement par l'usine en Challenge Protwin (lire Moto-Net du 25 avril 2005) mais préparée "endurance", serait confiée à une équipe de choc composée de Bruno Destoop, Marc Granié et Thomas Baujard.
"Notre ambition n'est pas de terminer premier, mais de démontrer que le "made in France" peut se placer là où on ne l'attend pas", explique Philippe Szendroi, responsable de la Commission sportive du VCF.
Après avoir levé "une première vague de fonds", les bénévoles du VCF sont parvenus à préparer un moteur paramétré endurance et à le tester avec succès pendant 24 heures sur le circuit du Mas du Clos.
L'aventure devra toutefois se dérouler sans le soutien officiel de l'usine Voxan, incapable de participer à une telle opération suite à ses mauvais résultats 2005 (lire nos Bilans mensuels du marché de la moto) et par ailleurs déjà engagée officiellement en Protwin (lire Moto-Net du 25 avril 2005).
"C'est une bonne initiative que nous suivons d'une oeil bienveillant, mais on n'a aucune chance de gagner et très peu de chances de faire de bons résultats face à l'armada de 4-cylindres japonais aux 24 Heures du Mans", estime le directeur de l'usine, Jérôme Rémy, précisant toutefois que "pour valider la moindre évolution de pièce, on fait des tests au banc de 70 heures minimum, soit l'équivalent de 25 à 30 000 km. Alors pour 24 heures, il n'y a aucun souci !", affirme-t-il à Moto-Net.
"Le manque de fiabilité ? Non, nous avons aujourd'hui très peu de retours sur les moteurs", poursuit Jérôme Rémy : "je crois que c'est plutôt un faux argument invoqué par les motards pour se déculpabiliser de ne pas acheter de Voxan... Ils ont peut-être encore des doutes sur la pérennité de la société, mais nous allons nous continuer à les rassurer en 2006".
Un constat amer partagé par le VCF : "c'est le paradoxe français", estime Philippe Aller : "tout le monde dit que ces motos sont géniales, mais personne ne les achète"...
Bruno Destoop
Marc Granié
Thomas Baujard
En attendant, le Voxan Club de France recherche encore près de 30 000 euros pour pouvoir financer l'aventure chiffrée à 40 000 euros. "L'objectif est d'en réunir 50% en trouvant 5 à 7 PME investissant chacune 2 000 euros à nos côtés", explique le VCF qui compte parmi ses sponsors habituels les sociétés Combelle (puériculture), Herby Industrie (matériel de chauffage) et Dore Outillage (moules métalliques).
Vous souhaitez vous associer à cette nouvelle aventure de la moto française ? Lecteurs entrepreneurs, la balle est dans votre camp ! Contact : Philippe Szendroi (Commission sportive du VCF) au 06.11.76.48.52.
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