Face au durcissement de la répression du débridage, nouvelle marotte d'un gouvernement qui ne sait plus quoi inventer pour maintenir ses concitoyens dans un état de peur permanente, la FFMC demande l'annulation de cette loi qualifiée de "stupide".
Conformément à ce qu'avait annoncé le Comité interministériel de sécurité routière (CISR) cet été (lire Moto-Net du 4 juillet 2005), l'Assemblée nationale vient d'adopter dans le cadre du "projet de loi relatif à la sécurité et au développement des transports" une série de mesures ultra répressives contre le débridage.
Ainsi, tandis que les motards du monde entier peuvent choisir librement leur moto en fonction de leur expérience ou de leurs envies, les professionnels français qui se risqueraient à remettre une machine en l'état (au regard de la législation européenne) continueront à subir de plein fouet la législation franco-française limitant la puissance des motos à 100 chevaux : "le fait d'importer, d'exposer, d'offrir, de mettre en vente, de vendre, de proposer à la location ou d'inciter à acheter ou à utiliser un cyclomoteur, une motocyclette ou un quadricycle à moteur qui n'a pas fait l'objet d'une réception ou qui n'est plus conforme à celle-ci est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende".
Pour faire bonne mesure, le véhicule du délit pourra bien entendu être saisi et vendu aux enchères (lire Moto-Net du 10 juillet 2003) tandis que les méchants délinquants pas beaux pourront se voir appliquer les peines complémentaires suivantes : suspension du permis pour une durée de trois ans, "confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction, ou de la chose qui en est le produit" et "interdiction (...) d'exercer l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice (...) de laquelle l'infraction a été commise, pour une durée de cinq ans".
"Assimiler ainsi à un délit grave le débridage par des utilisateurs avertis (titulaire d'un permis) qui peuvent très légalement utiliser des véhicules de plus de 100 chevaux partout ailleurs dans le monde est d'une rare stupidité", estime la Fédération française des motards en colère (FFMC) qui ne mâche pas ses mots et demande aux parlementaires de "saisir dès maintenant le Conseil Constitutionnel afin de faire annuler cette loi stupide".
En attendant, au train où se réduisent les libertés en France, souhaitons que les membres de la FFMC ne se voient pas frappés d'une "interdiction d'exercice de leur activité sociale" !
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