"Baisser la vitesse de 90 à 80 km/h a pour unique finalité de sauver des vies", s'indigne la Sécurité routière en réaction au fait que "plusieurs médias rapportent que la mise en place de la mesure de la baisse de la vitesse de 90 à 80 km/h [...] se traduirait par une forte hausse des infractions routières estimée à 400 millions d'euros".
Or ce gonflement logique des recettes à partir du 1er juillet ne serait - évidemment - pas l'objectif principal de cette mesure, qui vise - rappelons-le ! - à sauver "entre 300 et 400 vies par an", calcule le gouvernement. Par ailleurs, souligne la Sécurité routière, cet excédent de 400 millions d'euros "n'est fondé sur aucune étude fiable". Pas plus, finalement, que son estimation du nombre de vies sauvées grâce à l'abaissement de la vitesse sur le réseau secondaire...
L'organisme gouvernemental rappelle enfin que les recettes supplémentaires seront affectées "à un fonds d'investissement pour la modernisation des structures sanitaires et médico-sociales destinées à la prise en charge des accidentés de la route". Une parade moyennement convaincante, car ce que l'Etat économise d'un côté il peut le dépenser ailleurs...